jeudi 29 octobre 2009

30 ctobre 2009






j’avais envie d’écrire une sorte de premier billet dans ce lieu de 40 m2
où je viens d’atterrir qui ce serait appelé “plaidoyer pro d’homo”.
Le lecteur (nom générique englobant les lectrices) hésite à cet instant entre la prémonition d’un coming out ou la faute d’orthographe.
Je fais toujours attention à l’orthographe : ce qui ne signifie pas que je ne fasse pas de fautes ni que j’annonce un coming out.
Restons là latiniste!
Parfois une accroche guide ma pensée de longs moments, des jours durant : angle mors.
Serai toujours émerveillé par la langue française ouvrant sur tant d’inattendus polysémiques et je ne comprends pas que des enseignants n’arrivent pas à montrer ces voies à mes enfants tant le “je” s’éclaire à ces champs d’ailes.
Et nous sommes là loin du verlan!
Je n’ai que rarement parlé de la femme qui m’accompagnait ces dernières années, non par pudeur mais par ce que je savais qu’elle appréhenderait les mots venant de moi.
Nous sommes du même signe astral et douze ans nous séparent : c’est dire l’être jeune
qui en elle, vibre.
Elle l’ignore mais mon attirance à son égard tient à quelques mots qui surent éclairer les zones obscures de mon être. Elle disait alors se sentir “devenir femme” et je ne m’étais jamais questionné sur ce que pouvait signifier être un homme. HOMO, VIR, le latin en d’autres temps aurait pu me donner quelques pistes et Venezia qui ne semble pas apprécier les langues mortes (ou les enseignants qui s’y adonnent) trouvera là un sujet de dissertation.
Pour en revenir à sa mère,
J’ai toujours considéré que son intelligence rayonnait dans la sphère de la relation à autrui. Elle a ce savoir de mettre en action celui qu’elle côtoie et s’il s’avère attentif, le faire éclore à son potentiel.
C’est particulièrement évident avec les enfants.
Bizarrement notre relation s’est nourrie de ces petits conflits qui comme les termites altèrent les bois : pour nous c’étaient l’émoi.
Le désir devint poussière.
L’existence comme une eau courante trouve toujours des issues.
Quoique certaines en pensent, je puis rester fidèle à l’être aimé.
Je n’ai ni l’âme d’un collectionneur ni la fébrilité d’un don juan. Je ne suis pas particulièrement porté sur “le sexe” : à part le mien. Mais là il faudrait ouvrir un débat sur “hygiène de vie et gestion de l’énergie libidinale”. Par ce que mes fondations ont le goût du rejet, j’ai toujours été sourd aux déclarations d’amour.
Au mieux elles m’intriguaient!
Aimer m’a toujours été plus simple à éprouver, à projeter.
Certes ce n’était pas sans une certaine fiction, tissée autour d’un embryon de crédulité inespérée d’être aimé en retour.
Cette idée d’être aimé confine à l’impossible tant j’aurai tendance à exiger “un chèque en blanc”..
Vous l’aurez deviné je lie amour à confiance et je veux une entière confiance pas moins pas plus.
Je veux que ma parole soit entendue, prise au sérieux pour ce qu’elle est. J’ai l’outrecuidance de penser que j’ai payé suffisamment le prix dans mon existence, vu, goutté à nombres d’expériences de vie et de mort pour que mes dits ne fassent non pas loi (mon “je” ne revendique pas cette loi symbolique du père) mais sens même fragile même ténu.
Il m’a fallu quelques décennies pour formuler la quête. J’avais quelques pistes n’ayant jamais demandé la main d’une compagne, comme si le contrat était par lui-même insuffisant.
J’ai toujours rêvé de pacte pas de pacs.
L’hermétisme de la formule a souvent gangrené les relations. Dans cet énoncé la fidélité est un concept inadapté. Je suis par essence un infidèle au sens religieux du terme. Je ne suis pas soumis à un “dieu” ou à une “déesse”.
Vous qui me connaissez, savez mon grand coefficient de subordination, d’acceptation et je vous avouerai que ce n’est pas sans plaisir que je joue le “je”.
Mais je ne suis pas soumis.
J’ai une haine viscérale de la soumission. Et je n’ai nulle culpabilité à sortir des sentiers préfabriqués de la fidélité quand je sais pertinemment que ma place ne fait plus sens.
N’ai jamais été un Apollon et l’âge venant ni un vieil apollon aussi je comprends expressément que le désir ne soit plus au RDV.
Et bizarrement cette idée de ne pas être désiré me heurte comme une piqûre rappel de l’origine où ce fait de ne pas être désiré fut -inaugural- irradiant comme un programme imposé.
Je ne dirai pas que ne pas m’aimer soit une faute de goût mais l’idée de susciter le dégoût m’invite à vivre autrement.
La pensée anarchiste a nombre de défauts notamment de projeter une utopie d’êtres libres (trop libres de leur névroses, de leurs frustrations) mais a ce mérite de fonder une politique, une action autour du sujet individu-individuel.
De par mon histoire d’être non désiré dans cellule familiale “ombrée” de folies, j’ai toujours eu une attirance pour ces manifestes promouvant la primauté de l’individu sur les groupes,
même si mes peurs de la solitude constitutive me faisait rêver de conformismes, quelque soient les époques et l’âge aidant, je sais que le seul conformisme auquel il me sera donné de pleinement investir reste la mort alors il me plait de dire simplement : today plutôt la vie!
Je ne suis pas un être facile à vivre : au quotidien!
C’est dire dans la durée!
Les êtres qui ont partagé mon existence (de qqs mois à plusieurs années) ont stigmates communs et pourraient énumérer la prégnance de l’invivable : propension à vivre dans le passé, peu enclin à faire des projets, à prendre des initiatives, solitaire même en couple, pouvant être facilement rabat-joie et ne parlons pas de mon état d’esprit désordonné à l’excés, d’une incapacité pathologique à gagner, gérer, fructifier le moindre argent avec en plus cette compulsion aux courses hippiques et à ces fictions de gains faciles!.
Pas un cadeau, quoi! En tous cas rien de sécurisant en ces temps de crise.
Mais à ce “je” là on ne dit pas stop simplement, l ’être névrotique bégaie à l’infini dans son univers huilé. C’est là que l’inconscient provoque ces lapsi (pluriel de lapsus) qui comme le coup de bâton d’un moine zen vous raméne au réel, je veux dire dans ce petit 40 m2, orienté Nord donnant sur jardin lui aussi quelque peu à l’abandon à moins que ce ne soit en jachère.
Ce 30 octobre à 5 H 50, je n’étais pas heureux ni malheureux non plus, pesant le poids de ma liberté aussi peu sûre qu’une valeur du CAC 40. J’étais à la mesure de ces temps : incertain et près à accueillir chaque jour qui vient. Je savais ma chance d’aimer à ma manière les êtres que j’aimais et la mère de mes enfants aussi au plus haut point, pour sa beauté, son tact, son intelligence des situations, son sens de l’humour, sa positivité et ses menus défauts ciselant la panoplie sexy. Elle était une mére et je n’étais pas un enfant. Quant au plaidoyer pro domo, il reste à bâtir, verbe qui en hébreu a la même racine qu’’AIMER!

jeudi 8 octobre 2009

8 octobre

parfois mon corps plus que cinquantenaire m'entraîne dans une geste insensée.
Ce jour, tandis que la pluie jouait ses notes sur l'eau bleue verte de la piscine
et que le crépuscule s'annonçait, fus porté à glisser dans cet univers "primal"
un peu glacé, attiré par la certitude que mes membres endoloris allaient goutter à des bienfaits. Et ce fut vrai.


Mi fan vieilh
Je me répète cette phrase entendue tant de fois dans la bouche de vieux papys alignés le long des boulodromes et mon être ne quémande nulle eau de jouvence, juste quelques caresses auréolées d'un mot d'amour et ultimes jouissances.
Est ce trop demander?
Que de vouloir goutter aux fruits de la vie not aux fruit of ze loom
et sentir son coeur battre quelques chamades dans scénarii de pulpe fiction
Every day is like sunday et sunday je travaille
"Plutôt la vie" n'est il pas!