mardi 27 juillet 2010

juillet 27

j'étais allé à la fnac avec Jade, elle pour "pink" et moi pour ce film d'almodovar "la loi du désir".
Mon esprit gambergeait sous autres latitudes, trituré par une phrase : "faire le deuil de ce que l'on n'a pas obtenu". Je pensais aux êtres que j'avais aimé dans un mouvement unilatéral , qui m'avaient offert "part d'elles-mêmes" dans cette propension à se surprendre, à ressentir quelques frissons de l'esprit, juste pour se dire "j'y ai goutté". Je savais bien ce qui me captait dans ces êtres, ce besoin de garder les apparences clean. Enfouir leur propre folie, la taire surtout, la contenir dans le lit d'un cours tranquille.
Ne me dirent jamais les motivations profondes à venir buter sur mon corps et ce silence résonne comme la clause de l'échange, enterrer tout futur.
Les êtres qui m'ont aimé. Les êtres qui m'ont dit les raisons de leur amour partageaient avec moi un principe d'incertitude de l'origine. Non pas forcément cette étrange bâtardise qui me fonde mais une blessure irréversible d'être nées à contre-jour. Pour certaines, la négation, ce curetage qui faute d'entamer la chair s'abattait sur toute forme de reconnaissance, pour d'autres l'abandon comme sceau d'un mépris indicible. Nous parlâmes moins de nous-mêmes que des galaxies de nos écosystèmes. La primauté du corps clamait son évidence dans le frôlement des silex. Parfois l'étincelle, le feu et des braises toujours chaudes au détour du temps.
Et la beauté de leur résilience incendiait tout mon être incapable de percevoir ce qui nous liait, incapable de ressentir ce partage des épreuves, mais recherchant dans nos enlacements, une raison d'être.
Il faut laisser à chacun sa liberté, sa liberté de se tromper aussi.
Il faut admettre que nos existences recèlent trop de mystères, que nos inconscients
comme d'anciens deltas recueillent tous les limons des eaux depuis l'instant naissance,
et notre libre-arbitre et nos désirs tressent nos devenirs sous haute tension.
J'ai parfois confondu amour et sauvetage. On peut attendre le sauvetage d'autrui, comme un de ces messies qui peuple tant d'histoires. Mais l'amour ne saurait être une cueillette,
il reste l'épreuve de la co-naissance.




Tout comme les non-dits, l'absence du désir dans une relation n'atteste que de sa désagrégation

lundi 19 juillet 2010

19 juillet 2010

Dans le monde hétérosexuel, les filles s’interrogent plus que les garçons. 
Sur elles-mêmes et sur les garçons. Il faut dire que la féminité, cet éternel féminin, est un passage obligé pour chaque jeune fille dans son dialogue in senso avec l’image de l’autre femme (souvent la mère : là lire daniel sibony devient  judicieux). 
Bizarrement je ne compris l’enjeu que tardivement vers ma quarante deuxième année dans une anodine discussion à une table où j’avais été inopinément invité.
Il y avait là une jeune femme de douze ans ma cadette qui émit l’assertion suivante “je me sens devenir femme”. Et bien ce groupe de mots changea mon existence. Happant ma curiosité au point de me lancer dans une campagne de marketing direct (j’exagère à peine) pour la retrouver et tenter d’approfondir cet horizon dévoilé. 
Pour son malheur (me dira-t-elle plus tard) sur les choses de l’amour, j’étais un garçon plutôt efficace! Mais la question qu’elle m’aida à me reposer était “ est ce que je me sentais devenir un homme” ou avais-je un devenir homme. 
J’avais peut être un “devenir loup”. Si ma compagne (qu’elle devint eut été devin, elle m’aurait sorti dans un de ces accès de grande “liberté” : ouais (non elle n’aurait pas dit ouais) un homme invisible!. Permettez-moi de ne pas (ce jour )m’épancher sur les méandres de ces quinze ans de traversée. 
L’idée qui me mordait la nuque est d’un autre ordre. 
J’étais ce soir sur la terrasse de cette maison familiale que je nomme “gynécée”- 
non jean essais- : çà c’est un autre truc de filles! 
Et une profonde tristesse comme un manteau me recouvrit, je ne vous dis pas la chaleur. 
Je regardais les lieux où l’herbe gagnait et me mis à recenser tout ce qui restait à faire et je sentis qu’un vent avait poussé au loin mon sentiment de responsabilité, que les courroux, les mots de trop comme un vaccin tardif m’inoculait cette étrange indifférence qui m’avait gagné sur le territoire même de mon enfance.
Nomade, no mad quand on vous signifie que votre place n’est pas là c’est parfois une offrande que l’on vous fait, Une ouverture vers un ailleurs qui ne serait pas un mauvais “fix”.
J’ai toujours craint les femmes qui critiquaient les hommes pour leur dire après (tout bien pesé et frayeurs assoupies) “qu’on les aime ces cons”. 
J’ai toujours détesté les relations fondées sur le double-bind : ce dire je t’aime pour je te hais, n’est ce pas cela “aimer ces cons”! 
Là j’avoue c’est de l’ordre du manifeste féministe “aimer le con des hommes!
je ne devrais pas rire.
La mère de mes enfants vous dirait que je n’étais pas un homme de caractère : tout juste son eunnuque (rien à voir avec euh nique ta mère). 

samedi 17 juillet 2010

giugno sometimes

"Mariposa reposait sur le sable de la plage à la nuit ratissé.
Son corps, dans une calligraphie imprécise attestait de trajectoires hasardeuses.
En cette aube d'un juin en bout de course, le soleil jetait son dévolu sur la mer d'huile à quelques encablures du blouson de cuir du garçon. La carapace inappropriée laissait présager de cuisantes tortures. Mariposa, le visage dans le sable semblait dormir mais le sable épousant son visage révélait de sa nuit , une autre traversée. La ville lui tournait le dos, indifférente, refermée comme un hâvre menteur. Il l'avait arpentée dans sa jeunesse au pas de courses de manifs candides, dans des errances amoureuses qui le ramenait toujours au bord de mer juste après ce promontoire que les autochtones nommaient le Suquet. Il avait longtemps cherché l'exil ou l'oubli, même flux, comme d'autres gens de son âge ou juste un peu plus jeune que lui.
Il avait longtemps cherché et ces trajets comme une infinie errance, sur cette grève livraient le point ultime.
Cannes : nada!

Depuis un temps certain, j'aligne ces qqs mots et bute sur une suite qui forerait un peu plus loin. Je cherchais un corps disparu et l'étrangeté de son effacement avait rendu ma mémoire chancelante. Je n'étais pas un écrivain. Non obsédé par cette nécessité de faire oeuvre ou simplement d'écrire un jour de plus.
Comme nombre de gens face à l'aporie que peut être la mort d'un proche, m'étais mis à griffonner dans la retraite solitaire, graffitis, dessins, agencements de mots en forme de souvenirs avec cette singularité d'un temps passé dans le cloître d'une usine à reproduire à l'infini quelques gestes dictés par le tempo automatisé de la production industrielle de disjoncteurs.
Produire des disjoncteurs pour ne pas disjoncter. Tout est dit!

A regarder de plus prêt, on eut pu observer d'autres choses dans la métamorphose d'un être
dans cet univers de bruits, d'isolement et de poussière.
Par exemple combien le fait de ne pas parler plus de huit heures d'affilé érodait le langage. Combien le martelement des presses concassait la syntaxe et l'idée même de penser. 
Marx, karl de son prénom, présentait le travail, cette activité humaine multiforme comme l'élément différenciateur dans le monde animal.
 "Le travail crée l'homme", thése du Capital (et l'homme se crée en travaillant! ouverture de la parenthèse). 
Cet univers de ma pensée se disloquait sous les coups de boutoir de l'absurde et des gestes répétitifs. Je gouttais combien le travail industriel pouvait vous anéantir en tant qu'être pensant /désirant ; combien aussi en vous dissociant, gestes codés, pensées kaléidoscopiques, Il vous glissait dans des remodelages imprévus.
 Je ne vous parle pas ici d'une immersion journalistique de trois semaines comme c'est de mode now!
La question du travail est toujours centrale dans notre univers et peut être plus aigue en ces temps de délocalisation de l'univers productif. 
Elle l'est d'autant que les chantres du système, je ne pense pas particulièrement à Mme Bettencourt (pas si folle la guêpe) mais aux idéologues, tireurs de ficelles, économistes, sociologues, psychologues "du travail", tous ces pervers de la productivité et du profit maximum qui au fond fantasme; sans oser l'avouer, sur le frontispice trônant à l'entrée d'Auschwitz ; "arbeit macht frei"!
Et le sens unique menait "undermenschen" vers l'univers de cendres après dernière étape du servage.

La subtilité du capitalisme est cette orchestration de l'univers des sous hommes(vous et moi sans émoi). 
Le frontispice de notre quotidien n'affiche pas le codex nazi, il vante l'univers idyllique de "la jeunesse et de la consommation à outrance" et vous trouverez bien une pub de coca cola à l'entrée du désert : allez pitchoun passe à la caisse avant ta traversée! à moins que ce ne soit un gimmick de la restauration rapide, souriez "on peut vous la fourguer casher ou hallal"!
La marchandisation a depuis longtemps conquis l'univers de la pensée, la révolte a ses maîtres penseurs tarifés, prêts à vous solder leur ready made de contestations d'une pensée unique et la digestion se fait difficile, passez au prozac.
Quand je regarde la télé, je sens la multiplication des chaînes en mon mental.

je m'apprêtais à aller faire mon tour "dans les couloirs de la "souffrance", devinant ce qu'avait été la matinée pour mes jeunes collègues. Je pensais aux plannings foireux qui nous mettaient en sous effectif sans se préoccuper combien le vieillissement de la population des patients nécessitait de passer plus de temps avec chacun, je pensais à ces états majors de "comptables" qui lorsque vous leur parlez de patients déments ou catalogués "alzheimer" vous rétorquent "mais vous avez bien laissé la sonnette à portée de sa main"
Je pensais au dévouement de ces jeunes femmes (pour la plupart) et je me permettrais jamais de les critiquer devant quiconque n'a pas vécu une semaine en "chir D" pour le prix d'un smic.


mercredi 14 juillet 2010

Avril sempre

je parcours "l'éclair au front" de laurent greilsamer sur la vie de rené char
et mesure à chaque page combien parfois un livre est une offrande qui ira ensemencer
en vous un devenir "arc en ciel".
J'ai avec moi, nombre de livres offerts que je n'ai pas encore osé ouvrir.
Les rencontres viennent en leur temps et le temps de la rencontre comme une flamme mijote jusqu'à l'incarnation des pages dans leur lecture.
Mon heure est à rené char.
 J'y arrive en lisant hannah arendt, j'y arrive en tentant de comprendre
le délitement d'un monde dont les figures intellectuelles d'aujourd'hui me semblent anémiées, corrompues
par cette fascination de leur propre image et "leur miroir menteur " dirait ferré léo.
Dans la solitude de mon 40 m2, ce 14 juillet, je savoure le privilège d'un bref temps de repos pour lire
et m'immerger dans le nécessaire.
Quand je n'ai pas acheté un livre, immanquablement la présence de celui ou celle qui me l'a transmis, me revient dans un rendez-vous différé. Immanquablement sa présence est en moi et mon questionnement muet cherche quelques réponses dans cette vie qui s'est présentée à mon regard.
Je pense à vous Nadine et je feuillette le monde méconnu que vous avait mis devant moi et je mesure à l'émoi ma chance, mon énorme chance, ligne après ligne comme autant de chemins en cette terre occitane où vos racines épousent la pierre et où en nappe phréatique se connectent à autres temps de vie
du siècle précédent qui virent arpenter ce poète et résistant et penseur : un homme debout.
Il est bon de penser, surtout à mon âge avancé comment être debout en ces temps liquéfiés.
La femme que vous êtes m'y aide plus que vous ne pouvez l'imaginer. J'ai cette aptitude à cueillir ce qui est précieux en l'autre, ce qui fait sens. Je sais vos lectures et votre hospitalité. Je sais votre attention à la vie de vos proches, de ce qui vous entoure. Je sais mon chemin à faire quand je passe devant un rosier ignorant tout de sa taille, de la manière de prolonger sa vie. Je vois vos gestes, votre attention.
Dans mon esprit, rien n'est moins anodin qu'un livre, rien n'est plus précieux. Il nourrit ma mémoire trop encline à chercher l'oubli. Il est éveil dans cet étrange léthargie où je réside en exil de moi-même.
Comme si la peur ou la lucidité ou leurs étreintes épousait son mythe de la caverne.
Oui, il me faut des livres et de la lumière dans cette obscurité quotidienne où je m'épuise dans d'improductives agitations de l'esclavage salarié, incapable après  d' offrir de l'énergie à mes enfants et aux êtres que j'aime. Et je sais que la lecture de cet essai me mènera plus loin et fondera d'autres exigences et ces possibles dont vous avez été la source me dira toujours votre bienveillance, votre générosité et cette invitation à se tenir debout comme ce grand poète : jusqu'à la fin.

Je vous embrasse


lundi 12 juillet 2010

juillet dans ce siècle, le 1

“notre héritage n’est précédé d’aucun testament”, c’est en lisant la préface du livre d’hannah
arendt “la crise de la culture” que j’ai découvert cette phrase de rené char. 
Anna venezia venait de naître j’étais père au foyer, la vélléité d’écrire chevillée modérement à l’esprit et des questions sans réponse sur ma génération.
Il est raconté beaucoup de bêtises sur ces générations adolescentes en 1968, notamment sur le rejet de l’autorité. Je me souviens d’avoir été radicalement anti autoritaire concernant les figures tutélaires du monde politique de l’époque et des adultes de mon environnement dont la frilosité et le panurgisme me paraissaient révoltant.
Je me souviens aussi d’avoir cherché des figures emblématiques d’une “autorité” qui fassent sens. D’avoir plongé dans les châpitres de l’histoire du vingtième siècle, lu avidemment gramsci, rosa luxembourg, pasolini plutôt que sartre et à aucun moment l’idée d’éradiquer une voix authentique n’eût été envisagée sous prétexte qu’elle fut d’une génération de nos “pères”.
Notre naïveté à investir la figure de guevara ne tenait pas à notre romantisme mais à suivre une quête qui hissait éthique et action, du moins le pensions nous. Char et quelques autres demeurent encore des êtres cardinaux pour les générations à naître puissent leur intelligence les rencontrer et s'y nourrir.
"Notre héritage n’est précédé d’aucun testament!"
La poèsie est peut être la première parole libre
dans ce monde de tant de fascinations
de tant d'usurpations de tant d'incantations.
hannah arendt, rené char, robert desnos, les beatles et les polarités de la boussole pour garder le cap!


dimanche 4 juillet 2010

4 juillet 2010

parfois sortant de ce job un peu sonné
mon esprit n’est plus qu’un kaléidoscope
de ces vues saisies dans la matinée.
Il n’est pas dit que je puisse d’ailleurs soutenir une conversation
tant mon esprit s’avère sans amarre.
C’est à ces moments que la solitude
m’est nécessaire ou du moins le seul espace qui fasse sens
tant communiquer me fait violence.
Que dire à l’autre de ce sentiment
d’un temps immaîtrisé ou plutôt à la finalité dérisoire.
Parfois furieuse envie de faire l’amour,
de saisir un corps (quel qu’il soit) et l’étreindre dans un besoin vitaliste
ou simplement
celui de conjurer l’entrevue.
Je dis finalité dérisoire par ce que chaque jour je mesure combien
l’organisation autour du soin est traversée d’enjeux économiques
qui rend dérisoire toute l’énergie que les soignants dépensent
pour faire tourner la baraque.
Bizarrement j’aurai tendance à ressentir beaucoup d’affections
pour celles et ceux (en minorité) qui sont dans la soute.
Celles que l’on nomme IDE, dont on ne mesure pas toute la responsabilité
et ce mot est fait de chair, de tension, de concentration, de stress quand
vous devez avoir vos connaissances vigilantes sur des dossiers de patients
“sensibles” , une énergie égale du début à la fin de la journée pour éviter une baisse d’attention
qui peut s’avérer gravissime, que vous ne savez jamais à quelle heure vous irez “grignoter”
sur le pouce votre “tambouille” et que vous savez que la règle du jeu est de faire abstraction
de tout ce qui vous traverse dans votre propre existence quand vous êtes dans le service et d’être attentionnée, disponible, tolérante, ingénieuse, diplomate, organisée, suffisamment méthodique pour prendre les notes de toutes ces informations, prescriptions qui vous seront données oralement (Ah l’oralité ds les prescriptions très subtil) et que vous devez gérer dans cette optimisation des soins qui vous sera rappelé si vous veniez à défaillir ou si la machine s’emballe!.


Dans la soute de la chir D ce jour,
je me suis dit que la direction de cette clinique
avait cette subtilité des cyniques :
organiser une sorte de chaos auto-régulé ; comme tous les week end  : moins de personnel infirmier, pas de brancardiers donc pour les aides soignants en plus du nursing, voyages imposés aux blocs opératoires aux radios, plus la gestion des sonnettes, (et le mot sonnette, les happy few le savent, c’est le plus souvent, installer un bassin dans un lit, un fauteuil pour une personne souffrante donc temps, précaution, réconfort, réorganisation de l’espace), l’acuité des cas sensibles, personnes alitées, personnes désorientées, aider les kinés à faire le premier lever de personnes opérées du genou ou des hanches et le listing des activités ne donnent aucunement la mesure de ce qu’il faut d’énergie, de disponibilités, d’attention, d’anticipation quand les personnes sont dans la douleur, la souffrance.
Ce cynisme n’a rien à voir avec les philosophes de la grèce antique, il prêche le mépris des salariés dans les faits : salaires ridicules des personnels, valeurs des dîplômes non reconnus, statut de corvéables à merci, conditions de travail déplorables et le listing n’est pas exhaustif.
Il cache les salaires des cadres dirigeants (pour ne pas susciter l’envie), des profits enregistrés.
Il vogue à courte vue sans la moindre culture d’entreprise, sans la moindre vision de développement. C’est le cynisme de l’époque actuelle, de tous ces coquins, jouisseurs en cachette dont le credo est “tout ce qui est pris n’est plus à prendre”.
Ne croyez pas que je sois en colère, non je suis très calme, j’écoute paisiblement Paolo Conte
“certi capivano il jazz” avec ce plaisir non feint et le souvenir d’un ami qui égrenait les notes sur sa guitare. Je deviens un vieil homme qui n’oublie pas qu’il est juste de se révolter.
Que ce pays a enfanté suffisamment de révoltés pour que nous cherchions des issus.
Ce 4 juillet, jour de l’indépendance day
j’avais envie simplement d’ajouter
“Compleanno Feliz Maria”, ce n’est pas ta feuille de paye
qui étalonne ta valeur à mon oeil et à l’autre qui voit à l’intérieur.
Travailler à tes côtés est un honneur et un enrichissement intellectuel et moral
Longue vie!

vendredi 2 juillet 2010

29 juin 2010

Ce lundi dernier, je lisais un livre de marie de hennezel cherchant une position de moindre souffrance pour mon dos endolori , abordant la cardinale question de la vieillesse et du rapport à la mort. Le livre trainait sur la table de mon ex compagne et dans l’attente de son retour, non fasciné par match de foot à la télé,  me mis à feuilleter.
Suis toujours surpris de voir l’ampleur de ces réflexions tous azymuts sur la psychologie humaine qui depuis 1968 traversent le champ social nourrissant le questionnement des gens et de voir en contrepoint si peu les effets dans la société.
Au fond on assiste à la multiplicités de livres-marchandises offrant un digest de la pensée ; comment éduquer vos enfants, vos ados, comment vivre une sexualité “épanouie” différente, hétéro-homo -bi, l’adultére est elle un pis aller pour conserver votre couple et trouver le bonheur (very important le bon leurre), comment éviter le harcellement au travail, dans votre couple... Et fondamentalement la désagrégation sociale, l’atomisation des gens, la misère sociale, intellectuelle et morale , affective s’approfondissent  comme si lecteurs et lectrices avaient du mal à se nourrir intellectuellement de ces éléments d’expériences.
C’est étonnant comme ces contenus sont si peu vecteurs d’échanges et de transformations en profondeurs. Pire ceux sont les sujets valorisant l’ordre moral, l’intolérance, le carcan religieux
qui font les unes : étrange de me rendre compte de la débilité (au sens de faiblesse ) de la pensée occidentale en ce 21 siècle, incapable de revisiter la force de ce qui fut le siècle des lumières, primauté de l’individu, primauté du libre arbitre, primauté du doute face aux certitudes religieuses et tout cela par ce que le marketing colonise les esprits et rabat toute la quête humaniste vers le consumérisme de tous les instants, jouant sur tous les irrationnels, les frustrations de l’esclavage salarié.
La belle affaire que de “bien veillir” douce marie de hennezel