jeudi 22 mai 2008

16 mai

free music


J'apprends par l'échec. Il en a toujours été ainsi. Le constat est longuement muri et je n'en devine pas le pourquoi. Mais j'apprends. Je pourrais dire que tous les neurones ne semblent pas bien connectés. Ma mémoire semble lacunaire ou capricieuse, à ne vouloir de la vie ne saisir que l'ombre des choses. La lucidité n'est pas mon fort et pourtant je recueille des âmes en peine les tourments depuis si longtemps.
J'ai toujours eu cette chance insensée de croiser sur ma route, la générosité.
Et pour la première fois je sentis un flot de larmes gagner mon canal lacrymal.
J'observais le visage qui me livrait les clés de sa profession & je me sentis comme un roi adoubé vers une nouvelle chevauchée.
La mémoire tatouée!

samedi 17 mai 2008

18 mai

free music


au coeur des paradoxes, j'ai toujours aimé me trouver.
Comme si un principe d'incertitude lové dans cette sorte de complexité, conferait un possible
à mon existence.
J'ai travaillé pendant un mois dans un service de l'hôpital des Broussailles qui donnait sur le cimetierre
et mon regard fixait l'allée au loin et tant de souvenirs se profilaient comme la trajectoire ironique du temps.
À PORTÉE DE REGARD, l'abscisse et l'ordonnée d'une pierre tombale et son prénom pas même inscrit.
Question de négligence ou l'invitation à la mémoire de ce qui savent : afin qu'ils sachent.

L'absence est plus lourde qu'un corps mort.
Au quatrième jour de ce stage, je faisais une toilette mortuaire et mon esprit voguait entre ce corps entre mes mains et le souvenir au loin que je n'avais pas étreint dans l'ultime instant et je me disais que nous ne faisions qu'un seul corps, vivants et morts, que rien n'était étranger.
Et cette conviction fit monter des larmes à mes yeux pour cette femme que je ne connaissais pas et que je tenais dans mes bras pendant que ma collègue avec prévenance savonnait.

Souvent mon esprit s'absente comme une vague lasse de la grève
et qui cherche un ressac.
Je n'ai jamais été un rêveur.

samedi 10 mai 2008

10 mai

free music


le passé m'est présent et le présent déjà un futur. J'écoute de nouvelles sonorités qu 'une messagére a eu la judicieuse pensée de me laisser.
J'ai toujours eu la facilité de rencontrer la bienveillance. Elle a toujours pris des formes imprévisibles. Elle devait sentir que ma solitude pouvait cheminer à ses côtés.
J'écris ce jour de ce balcon où je regardais l'immensité du ciel étoilé pour étalonner mon être à la disproportion. Je ne vous dis pas la frayeur.
J'aime ma vie et ses tatouages sur mon être ingénu. Ma nouvelle activité professionnelle a ce mérite de me lier à un réel que ma rêverie pérenne souvent escamote. Je côtoie des êtres souvent brillants et qui l'ignorent et savent donner de leur présence, de leur attention sans compter. Je ne suis pas naïf, mes mots sont lyriques mais posés sur l'entrevu.
While you were sleeping, que la voix d'Elvis Perkins cautérise les blessures!
a ciao baci a tutti e a te

vendredi 9 mai 2008

agosto 75

free music


i was living in love street, j'ai souvent fredonné jusqu'à l'insouciance la mélopée des doors.
Elle avait la légéreté de ses mini-jupes et de ces tissus qui moulaient sa poitrine. Les notes du piano semblait freiner le temps mais tout allait trop vite sauf l'air à ses poumons. La ritournelle cautérisait les tourments. Et puis je sus avant l'heure ce qu'il adviendrait et j'épousais la peur. Je devins muet et lâche, jusqu'à ce jour du mois d'aout, aterré al campo santo et c'était l'assomption. Now i would like to see what happens...

jeudi 8 mai 2008

8 mai

free music


la musique de l'autre continent a toujours été nécessaire à la pulsation de mon être.
Est ce par ce qu'elle résonne comme une effraction première à cette solitude originelle, est ce cette forme d'appel qui m'a toujours attiré et souvent la voix de miriam makeba a accompagné mon enfermement ou ce temps salarié!
Je chante terriblement faux et ne joue d'aucun instrument et ma mémoire reste emplie de secousses musicales comme autant de caresses sur mon existence illégitime.

mercredi 7 mai 2008

22 juin

free music


j'écoute toujours cette chanson de paolo conte comme la pointe avancée de ma conscience : quelque chose entre l'incompréhension et le quiproquo d'une quête ficelée dans des sonorités mêlées qui me dépassent.
L'italien est comme un gout salé sur la peau quand l'eau s'est retirée ou quand les rayons de l'astre ont fait leur travail. J'ai l'italien en toile de fond qui murmure les choses à retenir : ces leçons de la nonna en forme de kyrie eleisson. Mon corps est un autel pour nul culte si ce n'est la scansion d'anciens éphémérides et de larmes aux visages de ces femmes qui me disaient de leur vie, les malheurs. Je sais écouter à ces moments où le temps ne doit pas avoir de prise.
Ce que je retiens aura toujours ce goût de sel, la trace du sel jusqu'à ce que je me retire.

mardi 6 mai 2008

maggio siempre

free music



morrisson ou ginsberg ont eu des ascendances analogues et dans un sens aux antipodes, le second ne conforta pas mon homosexualité mais guida mon désir d'écriture, le premier me convainquit que l'amour tenait de la transe et de la religion.
Las dans les deux domaines, je compris vite que dans ces galaxies mes d'eux venir seraient aléatoires.
Mais dans mon existence fantômatique écouter Morrisson demeure plus qu'un conte à rebours!