mardi 30 septembre 2008

29 septembre



Costello elvis, fin des années 70, les cheveux courts "carottes" d'une jeune femme qui m'initiait à l'écriture ou à la vie entre usine et chantiers. Fredonner ces quelques paroles comme un encouragement à écrire un mot de plus dans une sorte d'érosion de soi-même, pellures d'oh non!
J'ai souvent lu erri de lucca en écoutant elvis costello, cherchant une sorte d'entrechoc entre la suavité du chanteur et la gravité de l'écrivain : dans l'entre deux, le filet d'une vie peu compréhensible. Hier j'ai lu sur le site "rue89" un texte "politique" qui s'empare du réel. Une interview de marie pezé, psychologue sur les multifacettes de l'oppression au travail, du rapport de l'être humain au travail et à cette nécessité des liens de solidarité à renouer. Que ce soit une psychologue qui alerte témoigne du recul théorique de la critique sociale, que ce soit une femme, pointe un côté sympathique et chaleureux d'une toute autre nature que le show au cirque divers d'une royale.
Tiens , je suis en repos et j'ai envie d'aller bosser. Il en est ainsi quand un collectif est motivant

mardi 23 septembre 2008

23 septembre


Découvrez Iggy Pop!


était ce de la crédulité ce sentiment que certains rockers des années 68 ouvraient des pistes dans l’imaginaire ambiant. Poètes ou go between.
J’aime bien la voix d’Iggy pop, cette effraction d’un corps, jouant d’une semi-nudité pour souligner sa présence au monde, bloc d’énergie et de vie, comme un agneau de dieu prêt à son sacrifice pour pointer autre chose de cette vie.
Il me plaît de penser que l’essentiel est de l’ordre du partage. Ce prisme perceptif un peu naïf m’a offert les rencontres les plus poignantes et les plus essentielles. Ce qui me lie à certains êtres par de là le silence advenu tient à des sonorités qui pulsèrent la rencontre et je plongerai dans l’Achéron s’il fallait aller les chercher!

vendredi 19 septembre 2008

19 septembre


Découvrez The Doors!


jour de féria et jour de congé et un sentiment ombré de ces frustrations imprécises qui plongent dans l'indéfini. Parfois rien n'est simple, à ces moments je convoque toujours la voix de jim morrison comme si le poète-shaman pouvait par la simple sonorité de sa voix réordonner la confusion des affects.
La voix curative agit toujours sur mon être comme un guide précieux. Elle me rappelle où puiser l'essentiel, où s'ancre ma généalogie orpheline. Je ne connais pas d'autres chanteurs pouvant jouer les entremetteurs quand l'obscurité s'étend sur mes pensées. Peut être Léonard Cohen mais ce dernier reste dans un registre plus onirique que métabolisant. La vertu-morrison me replonge dans la sphère de la vie, maelstroem d'énergie à accueillir sans crainte : "il y a la vie, il y a la mort et la mort n'arrête rien".
J'ai toujours eu peur de vivre ; adolescent, j'avais cette peur d'autant plus rivée à mon être que je voyais la mort s'occuper de celle que j'aimais.
Ne suis pas un jouisseur, sur la vie reste circonspect : que transmettre à mes enfants, les interrogations pointent en traits très discontinus l'étendu des failles. J'ai choisi de leur préciser la force qui m'avait manqué, les hésitations qui m'avaient englouti, les postures d'imposteur, tout un rosaire de renoncement que j'égréne encore, histoire de ne pas oublier et je convoque dans ma salle des pas perdus, ces proches qui sans le savoir m'ont guidé, appris, tenu à bout de bras et m'ont permis d'être encore là sans être las!

mardi 9 septembre 2008

22 juin 4h 59

"tu m'envisages comme une fille que je ne suis pas"
Ce clip de Vanessa P m'a beaucoup turlupiné. Je pressens votre esprit cueillir ces sonorités et vous dire jm va nous offrir une plongée dans sa vie sexuelle. Et bien oui, en quelque sorte, pour ouvrir la réflexion, d'abord cet écart entre l'âge du parolier et celui de l'interprête.
La patte de gainsbourg comme le regard de michelangelo antonioni ont accompagné mes premiers émois, voire les ont encouragés faisant de 69 une de mes rares années érotiques (info ou intox), à dire "je t'aime, moi non plus".

Découvrez Vanessa Paradis!




J'ai toujours trouvé certaines paroles de gainsbourg aussi belles que les promesses de mai 68 et carla aura beau s'époumoner pour son prince charmant président, elle ne pourra pas rivaliser (mais ce n'est peut être que lié à mon grand âge).
Il y a dans ces chansons de gainsbourg un humour de connivence qui donne ce plaisir à bander comme un acte léger, si loin du credo d'oggi lié à la performance et ce sérieux besoin d'assurer à tous prix (ah viagra qd tu nous tiens vaut mieux que etc).
J'ai souvent marié mon corps à des lieux et des êtres et écouter gainsbourg m'a toujours convoqué à revisiter ces précieux moments.
Le clip de mondino et l'interprétation de VP est un artefact de 68, il suffit de regarder "Zabriskie point" ou "if" de Lyndsay Anderson mais Vanessa y étincelle comme un clin d'oeil ironique suggérant qu'après mai vient juin (les italiens disaient dopo marzo Aprile)
à suivre

vendredi 5 septembre 2008

juin début


Découvrez Léo Ferré!


je ne sais pourquoi, j'ai longtemps chanté cette chanson de léo ferré dans un temps où j'étais rivé à une machine qui fixait le tempo. L'ouverture et la fermeture de la presse égrenaient les minutes et assourdissaient mon chant. Pour les autres, j'étais muet. J'étais surtout sans voie. Dans cette aporie où vous plonge la mort de l'autre. Et chaque jour je revenais pointer comme pour vérifier mon existence là où mes collégues venaient gagner leur vie.
Dans cet isolement salarié mon langage s'érodait et les paroles de ferré sortaient de mes poumons comme un dernier cantique. C'était simple, mes mains alimentaient les moules brûlant de matière plastique, refermaient la presse, ébavuraient les piéces chaudes, les assemblaient, les rangeaient puis réouvraient la presse. Mon regard restait fixé sur le visage que je ne verrai plus et ma voix criait son credo improbable.
Bruits, poussières et mélopées.
Je ne sais ce que mes collégues lisaient sur mes lèvres. Parfois je les voyais sourire, faire des gestes de partage ou prendre à témoin l'escadron de jeunes femmes à la dextérité étonnante qui embobinaient sans perdre haleine de longs fils de cuivre comme d'étranges "Pénélope".
Je ne pouvais pas parler. Ils ne pouvaient pas entendre.
La poésie de Ferré comme une ritournelle nécessaire et incompréhensible nourrissait mon esprit dans cet effritement du sens et cette peur prégnante de la folie.
Aujourd'hui je mesure qu'elle a aussi gainé mes neurones pour m'aider à tenir devant la souffrance d'un autre!

jeudi 4 septembre 2008

29 avril / 2mai



















elles écoutent, elles dansent, elles chantent et à voir leur énergie ce n'est qu'un début.
Je reste très circonspect, il faut que jeunesse passe.
13 & 8 ans et se trémousser sur longueur d'ondes qui me désole.
Bon les filles, on va passer à la leçon d'anglais
"shaking their ass"
qu'est ce que tu proposes Jade! Non Anna on ne souffle pas!
"bougeant leur cerveau" répétez!
Quant au champagne, c'est même pas la peine d'y penser.
certains jours c'est dur d'être père!

mercredi 3 septembre 2008

7 mai


Découvrez Pink Floyd!


je pense souvent à zabriskie point de michelangelo antonioni associant date et film marquant.
Des images rémanentes qui scintillent, rappels de l'expression d'un désir, d'une existence en rupture avec les diktats de l'american way of life. Flm miroir plutôt que film prophétique, il pointait ce que nous vivions et ressentions.Je me souviens d'une certaine frustration à la fin de la projection, insatisfait de cette explosion métaphorique ponctuant la révolte.
En ce temps, j'étais armé d'idées simples d'un monde à révolutionner en profondeur et d'avoir cru Antonioni, naïf, me revient comme un boomerang sardonique.
Faire exploser la société de consommation n'est plus à l'ordre du jour. Le systéme a réussi son tour de force de digérer jusqu'au langage de la contre-culture.
L'ére de la marchandise s'étend sous toutes les latitudes.
Le désir dominant semble rivé à un consumérisme immédiat : "mister and miss bling bling, rêve de jeunesse et de jacuzzi saupoudré d'artefacts". Why not?
Un certain refus de cette consommation avait aussi quelque chose de bien naïf.
En revoyant la bande annonce de "zabriskie point', en revoyant cette rencontre entre deux êtres dans l'entrelac d'un systéme social violent, manipulateur et sans pitié, je me dis que le poète Antonioni nous laisse un repère de visionnaire car la machine de guerre de la marchandise se moque toujours de l'humain.
Il semblerait que la propension à être en rupture avec "nos pères" se soit inversée.
La machine de guerre du marketing a une toute autre puissance de feu qu'à l'ère noire et blanche du gaullisme triomphant
Quant à l'attitude en rupture, elle est encore à inventer.
Je voulais écrire un "billet" sur le thème : -je n'ai jamais dit à une femme : épouse moi. Aucune femme ne m'a murmuré ; "épouse moi!
Ce sera pour une autre fois.