jeudi 18 février 2010

septembre octobre

la voix de crooner de mink de ville pour les êtres que j'aime. Aimer est un lien t'es nu(e) en mon esprit et fort et non réversible. Les êtres que j'ai aimés ont encore cette couleur en moi morts ou vivants.C'est un privilège de la mémoire que d'essaimer en nous mais me direz vous est ce aimer?
Je crois en notre solitude, à l'impartageable, je crois en cette singularité de nos existences et dans mon arithmétique 1+1 = 1+1. Je mesure chaque jour les limites de l'empathie. Le coefficient d'empathie n'a d'ailleurs plus sa place dans le dossier d'un patient. Comme dirait Ferré Léo "tu es un fémur camarade misère", les 15 minutes dévolues à ton cas se sont écoulées : pour avoir l'urinal, il faudra te lever.
Nous sommes dans l'ère de la vitesse et nous voyons de jeunes êtres contaminés par l'exercice prendre la pilule bleue pour bander un peu plus,confondant amour avec la molécule. Je ne sais trop si j'aime mais certains êtres créent leurs sillons et m'ensemencent en toute ignorance. Parfois des mots me touchent plus que des mains, parfois des mains font éclore mes maux et les guérissent.


J'ai longtemps craint de la balance le fléau, en numérique je les prèfére :
mon poids à ce jour m'y fait y penser!

mercredi 17 février 2010

novembre dieci

la journée était pluvieuse, j'ai fait du plâtre à la "roseraie", Jade a une toux carabinée. Elle a navigué entre msn et les copines et la cuisine à faire des gâteaux.
La frustration et son goût d'impuissance m'ont gagné, j'ai senti l'amertume comme une inclination durable.


Ai voulu t'écrire. Les mots ne venaient pas.
Te tendre la main, être à côté de toi.
Je me suis laissé gagner par les souvenirs en cascade tandis que mes mains bricolaient dans l'abstrait.
Quand je sens la colère sourdre,
je cherche des voix des rythmes
qui enlèvent mon corps à cette pesanteur du temps.
Je voudrais être près de toi Michel.

jeudi 11 février 2010

22 mars

je ne peux m'empêcher de voir les gens de ma génération avec leurs minois de gamins comme s'ils se trouvaient dans les cours d'école des années 60, garnements boutonneux, gueules d'anges et sarbacanes pour épater les filles dans la cour d'à côté (en ce temps il n'y avait pas de mixité). Ceux sont ces mecs là (car en France la politique est encore un business de mecs. Regardez les profils ump/ps and co) qui vocifèrent leurs certitudes dans les assemblées et devant les caméras!
Ces mecs venus à la politique par filiation, aspiration et qui n'ont pratiqué que la lutte des places.
Curieux quand même ce débat sur "l'identité nationale"menée par des élites ignorantes qui n'ont jamais eu à défendre de leurs vies quoique ce soit et qui pérorent prétendant légiférer sur un "qui doit être français" alors que l'existence même de ce pays tient au courage, à l'engagement de générations bigarrées qui avant de se poser la question d'être français "de souche" ont rallié le triptyque républicain contre les tyrannies successives.
Quoi de commun entre un sarkozy, un hortefeux , un besson et un Victor Schoelcher.
Ce débat de l'ignorance qui édulcore, gomme , esquive l'enrichissement de notre langue par tant de générations d'écrivains, de créateurs venus "d'ailleurs".
Ce débat étriqué, dépassé par la vitalité des nouvelles générations qui depuis des années ont élargi l'horizon de leur culture, de leur curiosité de leurs exigences prêterait à rire s'il ne pointait l'indigence des gouvernants. Mais je m'énerve, viva carlos Santana :

samedi 6 février 2010

22 juin au crépuscule

les insomnies sont pour moi ds caresses ironiques. Pourquoi dormir quand on cherche autre chose que le repos. Avais passé la vitesse supérieure des lucky strike aux cigarillos, à 58 balais on peut commencer à s'intoxiquer. Dans mon nouveau pèrimétre d'existence, je faisais rapidement le tour du sujet. Cinderella m'avait avoué qu'elle était bien chaussée et dans tous les sens je la comprenais. Moi-même n'étais pas convaincu d'en remettre une couche avec moi.
Même si mon regard s'opacifiait, je considérais que la vie était belle comme on dit l'eau claire. Je pense souvent à ce film "in the mood for love", j'aime la beauté des corps asiates, j'aime ce que je ne suis pas

Dans les printemps des années 70, j'allais voir les films d'oshima dans cet écrin hors du monde qu'était la ville de cannes durant son festival et je découvrais d'autres frontières qui ébréchaient ma perception du monde étroite et monocolore.
J'ai toujours été devant la culture comme devant un ciel nocturne et étoilé : fasciné, sidéré et en miroir ce sentiment d'une impuissance à ressentir autre chose que de l'impuissance.

On peut écrire comme on chemine : sans destination. Je marche, j'ai toujours été un solitaire, je ne peux être autrement. Je chemine à côté. Je dois probablement à l'abandon inaugural cet état, ce sentiment que nul lieu est ma place. La résultante ironique est que je me sens bien partout sachant que le différentiel relève de la durée. Les mots surgissent comme autant de balises imprécises. Sur le champ de l'amour, ceux sont mes yeux qui sont bandés. J'ai toujours eu une préférence pour des êtres non domptables. Les femmes aussi sont polygames et c'est rassurant.
En vérifiant le virement de mon salaire de février, j'ai eu la grande satisfaction de constater que je ne serais pas aimé pour mon argent. Corrélativement mon questionnement s'est emballé : quel pouvait être donc mon potentiel d'attraction?
Sur cette cambrure inversée je me suis souvenu d'un titre coloré des rolling stones
qui habillaient mes inquiètudes d'adolescent :

vendredi 5 février 2010

vendredi 5 février 2010

au milieu des années 80, une amie me glissa un bouquin "le féminin et la séduction". Une de ces transmissions comme un cadeau précieux à vous faire partager, non pour ce que l'on présuppose de votre état présent mais par ce qu'une lecture parfois procure : plus que de la jouissance, un accord intérieur.
Quelques temps plus tard, à la ramasse suite à déboires amoureux me suis trouvé à taper à la porte de l'auteur, qui me reçut mais surbooké m'invita à contacter un de ses confrères. J'avais déjà dans ma bibliothéque nombre de ses bouquins que je parcourais, l'esprit intrigué par cette pensée en constante production.
J'ai même le souvenir de ma présence attentive à ses séminaires rue de rennes sur son approche laïque de l'ancien testament.
et là sur le net : il reprend la parole, c'est vendredi, c'est Sibony.


en ces temps j'écoutais les stranglers parfois ils me faisaient flipper et parfois ils m'irradiaient!

mardi 2 février 2010

69+ 1900

le langage, cet étrange véhicule de notre perception a la marque du temps
comme le vin, dis moi ta cuvée, je te comprendrai mieux.


Ce qui me rend suave la voix de barco tient à cette même cuvée.
Nous venons des mêmes vendanges, d'un septembre sceptique de l'après 68. Quand après avoir vascillé les hommes de pouvoir tous surpris d'être encore aux commandes gambergeaient pour remplacer leur de gaulle vieillissant. Les pompidou, les giscards aux dents longues troquant les ors des palais de la république pour asseoir leurs ambitions dépucelées dans le trauma d'une grève générale avortée.
La poésie de ferré a eu ce mérite de porter dans nos esprits des visions, des désirs, des affirmations de tant de possibles que l'univers gris du gaullisme des années soixante cadenaçait dans ces verts-gris des uniformes militaires et autres costumes trois pièces aux discours ampoulés et si imbus d'eux mêmes.
La poésie de ferré n'avait rien de vulgaire mais résonnait comme l'éclosion des corps hors de la gangue d'un paraître. Quand j'entends barco au téléphone et que sa voix épuisée traîne comme un sisyphe dans l'effort sa pensée toujours vivante et que tout mon être tremble comme devant un oracle qui pointerait la lumière hors de la grotte me revient cet hymne de ferré :

lundi 1 février 2010

10 11 /22 06

en portant à mes lèvres le verre de bourbon
et sans attendre son effet à l'orée du palais
me suis dit que l'énoncé des dites divines paroles
eussent été mieux perçues
sur des notes de musique.
Ce ne n'est pas Barco qui me contredirait!