mercredi 31 décembre 2008

01/01/09

dans le rétro , j'ai toujours aimé regarder. Easy rider et commencer la nouvelle année avec ces flux porteurs visages paysage à peine croisés, parfois effleurés, jonques jamais à quai, fragiles dans la multitude et à jamais singulières dans ces hâvres menteurs. J'ai dans la tête les perspectives de certains films de wong kar waï dont parlait une femme bretonne et la voix d'un être perdu disant "ne m'attachez pas" et tout me raméne à easy rider, ce manifeste en pointillés de mes jeunes années, d'un temps ardent sur le volcan et tout me semblait fini tant les tensions, grosses de menaces glaçaient mon mental dans son jeune printemps.

















J'ai à mes lévres le gout des êtres aimés, filles et garçons à jamais et pourtant toutes se sont décollées subrepticement, amérement parfois dans la vindicte parfois dans la lassitude ou ôter par l'effraction d'un temps peu amène. Je n'ai pas le mot regret, seul le suc à ma bouche de leur belle existence. Je n'aime ni janvier ni juin, tiraillé par le topique du capricorne et celui du cancer. J'avance à reculons d'un pas approximatif, gourd de corps et d'âme et ce temps n'est pas nouveau. Dans la sphère de l'écriture, je demeure dans l'happe-pesanteur, pris dans la gravité du chaos vital que mon entendement par trop binaire ne rend pas explicite.
J'ai toujours eu une attirance pour les lignes de fuite ou les trajectoires imprécises.Ce gout d'easy rider la ligne de liberté et la fulgurance de la mort. Pas besoin de longues analyses sur les junk bonds et les méfaits de l'économie virtuelle. Captain America vous salue bien!
J'ai écouté une très belle interview de Dennis Hopper sur France Inter (si ce n'était l'incursion musicale de noir désir à la fin) et j'ai eu le sentiment de bien terminer cette année 2008; Et tandis que je m'apprête à faire rewind pour la énième fois, je vous souhaite du bon temps!
auguri e baci

mercredi 24 décembre 2008

24 décembre 2008
















je n’ai jamais utilisé le mot “abandon” dans ce prisme perceptif que l’existence m’a ciselé.
J’ai toujours ressenti un profond état de solitude et j’ai passé mon existence à tisser des fictions identitaires, culturelles, affectives qui devaient me relier à l’autre jusqu’à ce point où s’imposait le retour d’une fuite.
J’ai le plus souvent aimé des êtres “semblables”, des êtres avec absence du père. Je n’y voyais aucune similitude, touché par leur beauté et leur détresse, touché par cette force qui me manquait : la lucidité.
Je n’ai jamais mesuré le prix à payer pour la denrée. Je ne voyais que leur beauté et cette étrangeté que je n’osais nommer “amour” qu’elles me prodiguaient.
Le servage vous trame des postures qui vous sculptent le corps et l’âme. Sur le ring, ai toujours privilégié la capacité à encaisser, à travailler la “dissociation” et gagner des espaces secrets, trajectoires des masques.
Le mot abandon n’a jamais fait parti de mon glossaire, le rejet, oui. Dans cette cinquante sixième année, j’émets/aimé l’hypothèse que mon temps dans la matrice fut suffisamment édifiant pour m’exonérer d’une pensée edenique. Le rejet est une sorte d’abandon élevé au carré dont l’acuité tranche dans l’origine (ou l’appartenance). Sa violence incompréhensible laisse affleurer cette quête de sens gainée de culpabilité (style il y a bien une cause a un tel effet).
Je n’ai compris que tardivement combien ce rejet/J’AI pouvait ouvrir sur des opportunités prometteuses. L’abandon garde ce goût (vrai-ou-faux) de l’eden-ante. L’appel christique n’a jamais fait sens dans ma généalogie, mais l’idée de crier “lamma, lamma sabbacthani” a irrigué mes illusions.
Le sevrage du servage nécessite un exercice au quotidien
en ce 24 D La virginité de marie laisse tjs perplexe jean
auguri e baci a tutti et aux “filles “in Paris

ce soir je relirai des passages de la “dernière tentation du Christ” de Nikos Kazantzakis

samedi 13 décembre 2008

13 Décembre 2008















curieusement j'écoute des rythmes que mes articulations et mon souffle court ne peuvent plus suivre avec le même entrain et pourtant ils me sont nécessaires pour galvaniser mon être dans sa transe quotidienne.
Le retour au statut de salarié (à durée indéterminé/é) fait partie de ces ironies de l'existence (la mienne) dont je ne perçois pas toute la mesure mais qui me laisse songeur.
Ma pensée d'un temps antédiluvien passe toujours par le prisme de l'histoire, celle collective où le mot carrière ne figurait pas au glossaire. L'idée vertébrale était de "faire mieux que nos pères", que ces générations antérieures fourvoyées dans le stalinisme et autres trahisons. Ce catéchisme laïc allait bien à mon âme défroquée. Indubitablement l'angélisme de cette pensée manquait de connections neuronales pour ne pas prendre la mesure de l'illusoire. Quand j'ouvre l'oeil sur le chaos social actuel, je prends la mesure de la faillite de ces générations (babies boomers) prêtes à changer un vieux monde et sur la table laisse tomber ultimes cartes avec un "pas mieux" en forme de signature.

N'ai jamais été un "che Guevara", mon idée du sacrifice n'était pas étalonnée à l'aune de l'Histoire. Ai rapidement compris que dans cette extrème gauche des années 70, le chacun pour soi allait prévaloir. Mon inadaptation à ce systéme capitaliste n'a rien de rebelle. Il n'est que ce lien indéfectible au "monde agraire de ma grand-mère", à l'économie prè-capitaliste du troc, à la parole "donnée".
Je suis un être de "l'affect" et de l'affectif. D'être né dans une époque de lézardes idéologiques m'a greffé une ambivalence entre trahir et ne pas trahir. La rigueur n'a jamais été ma valeur référente, j'ai toujours opté pour une éthique plus que pour une morale. Survivre à n'importe quel prix m'a exonéré du suicide. Il en est ainsi!
Mon regard sur mon prochain a toujours été attentif mais je ne suis pas quelqu'un qui se lie à tout prix. Je ne suis pas fidèle pour être fidéle et je conçois que l'on ne le soit pas à mon encontre. J'ai une grande difficulté à me lier par une sorte de méfiance consubstantielle. Mais je sais tout ce que je dois à certains.
Il n' y a pas un jour où je ne pense aux êtres croisés dont la bienveillance demeure un baume sur ma peau. Mon côté ingénu a inoculé à mon être dépressif cette autodérision qui me fait plier mais ne pas rompre. Je choisis mes fourches caudines ET je garderai toujours la primauté du choix.
Ne pas donner à l'oppresseur, cette jouissance DE vous voir en baver dessine le seul pôle de ma boussole!
YU BETTER START TO MOVE YOUR FEET8

jeudi 4 décembre 2008

21 juin


Découvrez Canned Heat!



quand je me sens lessivé, je ne sais pourquoi, écouter ce morceau des "canned heat" est toujours un baume en mon esprit défait.
De lire ma feuille de paie m'a filé une sorte d'uppercut. Point d'effet de surprise mais une sorte de coup-boomerang à la simple lecture de ce chiffre 1025, 90 euros : net à payer pour 151 h. En ces temps bizarres où l'on veut nous faire croire qu'avoir un"cdi" serait être dans le SAS d'entrée du paradis, je trouve finalement très interessant de voir là, une sorte d'accroche à une réflexion sur la valeur ou plutôt la manière dont la société étalonne cette notion. Le calvinisme a depuis longtemps déculpabilisé les légions de croyants devant l'usure et le profit maximum. Certains économistes qui veulent nous faire croire que leur domaine est une science ; maintenant à des années lumières de l'éphèmére culpabilité des premiers temps du capitalisme, pérorent sur les secousses du systéme devenu une méga table de poker où l'argent de la drogue et les constructions financières aléatoires gravitent sur des orbites où les chiffres ne font plus sens à l'aune du travail humain.
Pour le rêveur que je demeure et qui reste démuni depuis longtemps devant la moindre utopie, travailler dans le domaine du soin offre ce précieux prisme d'être chaque jour confronté à l'humain, à la vitalité comme à la souffrance et dans mon oeil unique danse cette drôle d'idée que les rois sont nus, aussi : un jour ou l'autre.

vendredi 28 novembre 2008

avril le 29



sa mère pense qu'elle est exceptionnelle et reste surprise que je sois plus nuancé.
Indéniablement, elle a du talent, ne serait ce que par ce qu'elle sait ce qu'elle veut et va au bout de son "emballement". Enfant, le mistral n'a jamais eu raison d'elle et je la voyais tirer de toutes ses forces une selle aussi lourde qu'elle pour monter un poney et je me demandais où elle allait puiser cette motivation. L'adolescente qu'elle devient a d'autres ambitions. De la voir ainsi assurée, s'avancer dans son "art" sans forfanterie me convainc de la femme remarquable qu'elle saura être. Time is on her side!


Découvrez The Rolling Stones!

lundi 24 novembre 2008

novembre vers la fin


Découvrez Alain Bashung!


je me réveille, je me rendors. Dans ces séquences mon corps a appris de ses séjours hospitaliers comme patient à s'accommoder : du temps.
Ne pas rester figer dans cette angoisse de ne plus pouvoir dormir.
Ce n'est plus la douleur qui m'éveille mais des pensées calfeutrées dans les rêves. L'effraction, cette fois avait un visage féminin, séduisant et porteur de reproches : au point de m'éveiller. Taraudé par le restant d'impression dénonçant ma superficialité, je tentais de comprendre, un brin énervé par l'éveil forcé, loin de la moindre cafetière dans la maisonnée "endormie".
Même "cawet", la chienne au flair démesuré restait dans les bras de morphée!
S'il y a qq chose qui touche mon ego, c'est bien ce terme de superficiel.
Quoi! Moi? être si profond!
Glups comme le vide : non là je mets gare.
Le sommeil s'éloignait vers d'autres horizons, il était 4 h et en plus je n'avais même pas à me soucier d'aller bosser (jour de repos). Je restais devant ce sentiment de vacuité. Et puis la petite étincelle de la survie féconda embryon d' idée.
Effectivement, j'étais dans la superficialité, dans cet état cantonné à la surface des choses ; surtout ne pas approfondir, ne pas en savoir plus ou trop, comme une question de survie, d'urgente nécessité. Ne pas être "aveuglé".
Privilégier ce voile sur le réel et tous les discours qui seulement l'affleurent. Ne pas investir, fuir, se laisser porter par les courants, ne pas trop approfondir, autant de modes d'être, cultivés avec ardeur
Qu'ainsi soit-il !
La messe était dite. What a mess !
Mon inconscient aime prendre la forme d'un goulot d'étranglement et ironique me murmure : "tu crois que tu t'en sortiras".
Le temps salarié dans ces couloirs de la souffrance travaillait à me comprendre, me prendre par la main, style "allez avance, cela ne fait pas mal". Etre au contact de la douleur et du doux leurre se ressaisir.
(Notez que se prendre par la main n'a rien à voir avec une pratique onaniste. )
Ces derniers jours s'était greffée cette pensée d'être sans nom. Bien sûr je répondais à un nom mais comme l'on répond à un bonjour. Rares sont ceux qui à votre bonjour vous répondent "bad day". Je n'avais pas le souvenir d'avoir porté le nom de ma mère, les quatre premières années de mon existence et d'avoir habité le nom de "mahé" avait eu un moment, la vertu d'un baume sur l'appelé, tant la ville lointaine de l'océan indien me faisait rêver. Mais depuis que le voile était levé, j'avais ce gout d'ancien esclave, privé de nom et nommé par le maître.
Vécu ainsi, la chaîne a (procure) des haines.
C'est un étrange sentiment de liberté qui à ce moment de l'écrit empli mes poumons comme si l'éveil rude, offrait désormais un autre souffle voire une légèreté.
Bon ce n'est pas tout mais la zafira ( zéphyr) est en panne et il serait bon de recharger sa batterie.

samedi 22 novembre 2008

november news


Découvrez The Cure!


Où que m'aient mené mes pas, je sens confusément un continuum dans ce cheminement hétérogéne/ éthér aux gènes comme si mon existence semblait mû par un graal assez simple autour d'une question somme toute assez ouverte du style "mais qu'est ce qui s'agite autour de moi?". Plus que la question identitaire ou le besoin de se réaliser, de réussir sa vie, ma quête me raméne à ces pérégrinations d'enfant, ogni domenica al campo santo colla nonna et nous allions au "village de ceux qui étaient partis", les saluer, de cette étrange manière, bouquet de fleurs devant marbre glacé" et nous attendions jusqu'à ce que la nonna porte la main de son front à sa poitrine puis vers chacune de ses épaules, le visage noyé de larmes. Observer a toujours été la première activité de mes sens. Ceux-celles qui me connaissent ont pu le remarquer et me le faire.
J'ai toujours cru avoir un don particulier dans ce domaine. Particulier est le mot important. Tant mon intuition qui capte, semble à chaque fois s'égarer dans des impasses psychologiques. Si bien que je n'ai trouvé qu'auprès du célèbre "rantanplan", un lien de parenté. Ne m'en croyez pas désolé. Je crois profondément que ce syndrome a des vertus inattendues, celles entre autres de participer à une certaine dédramatisation des relations car le rire n'est jamais loin. Il m'arrive aussi de pleurer mais ce sera le sujet d'un autre billet!

vendredi 21 novembre 2008

once upon a time


Découvrez The Moody Blues!


mon romantisme des premiers temps s'est d'abord étalonné à la durée de ces morceaux musicaux appelés "slow". Dépasser les 7 ' et c'était déjà le septième ciel! Les moody blues parlaient de nuit de satin et de lettres jamais envoyées. Tout semblait s'accorder à mon temps de vie et j'entendais son scooter passait et repassait dans la ruelle étroite et je ne cédais pas à l'envie de me précipiter, l'appelant en silence à me rejoindre, dans des prières que je n'ai jamais dédié à un dieu. Elle vint. Mais si.
J'en remercie encore les MB. à jamais!

mardi 18 novembre 2008

3 septembre



sur de petits carnets j'annote.
J'ai une multitude de petits carnets parsemés de remarques,
simples esquisses qui simplement effleurent. Sur l'un d'eux j'avais commencé
à essayer des portraits d'êtres croisés entre les deux dates de cette formation à l'ifsi,
encore surpris de me trouver à la croisée de chemins et du mien.
Il ne faut jamais dire à un être : "tu ressembles à un tel".
Ce n'est pas un cadeauque de fixer l'échange à cette ressemblance.
Je ne pouvais m'empêcher de penser à dorothy parker en regardant cette cadre infirmière. Moins une question de ressemblance que la justaposition arbitraire d'un portrait illustrant une courte nouvelle "la vie à deux" et le visage de cette femme qui énonçait devant nous les régles du jeu, le port altier ou plus exactement décidé. J'ai toujours été attentif à ces postures du corps qui vous indiquent l'implication de la personne dans son discours et qui fait dire à ma voix intérieure : "sois attentif". Las j'avais lu et relu cette nouvelle et chaque fois que mon oeil croisait son visage, la petite voix murmurait ; " dis bonjour à dorothy".
La prochaine fois je vous parlerai de "kill bill"!


Découvrez Suzanne Vega!

samedi 15 novembre 2008

18 H 30 domenica 16 nov 08



Découvrez Bob Dylan!


je ne sais si ceux sont les sonorités de l'harmonica ou la voix nasillarde de bob mais tout mon rapport au monde s'est focalisé dans ce que je traduisais de ces morceaux de vie portés par le son de cette triade guitare, harmonica, voix!
Il n'est pas excessif d'écrire que le zimmerman a tracé une possibilité d'exister à l'ingénu que j'étais dans ce monde peu compréhensible.
De conjuguer espoir et D et même de conjurer le Désespoir en n'ayant pas peur d'avancer avec sa propre fragilité, sans brader cette part de soi-même dans un conformisme de bon aloi.
Pour les petites ou les grandes lâchetés, là, las, la musique perd de son la et vous allez, cloué au sol comme tant d'autres.
Les premiers 33 T du poète sont les tomes de ma "révolution copernicienne" et le demeurent.
Et je ressens toujours la même ivresse à écouter "north country blues", 'she belongs to me", hurricane, ou "all along the watch tower".
Tant que j'entendrai la scansion marémotrice, je ne désespérerais jamais de la vie!

vendredi 14 novembre 2008

octobre 51


Découvrez Paolo Conte!


Par un soleil d'automne matinal entre deux bricolages et le désir incongru de prendre soin de ce jardin, l'idée de mettre un terme à ma quête du père m'a traversé et j'ai été pris d'un rire salutaire et soulageant.
Le pire dans la nostalgie est quand elle est sans fondement. Cette nostalgie de ce que je n'ai jamais vécu a toujours été un étrange maré/cage. Plaisant ; pesant. Cette idée de n'avoir jamais prononcé ce mot "père" qui soit la chose nommée, s'est souvent présentée à mon esprit comme une privation majeure. Mais mineure au regard d'une vie sous l'aune du "faux-témoignage". Quand vos neurones cogitent dans ces dimensions, le chaos devient presque un état "compréhensible". J'ai toujours trouvé les situations de crises (économiques, sociales, politiques mais aussi singulière, individuelles) comme incomparablement intéressantes et salutaires. J'ai toujours "chéri" des êtres qui se coltinaient à de complexes rébus. Par ce qu'ils me donnaient à voir le meilleur de leur être et cette force intrinséque qui les traversaient.
Trahir ses origines est peut être un conseil à transmettre à mes enfants mais elles sont déjà sur cette bonne voie.

lundi 10 novembre 2008

day after


Découvrez The Waterboys!

Je ne suis ni de la culture du livre ni de celle de l'image.
j'ai ce sentiment de venir d'un vieux monde, de cette culture âpre de la terre, d'une tradition orale où le troc était encore bien présent.
J'ai l'oreille et le toucher aguerris. Je suis attentif à ces variations dans la voix qui vous laissent entrevoir le message pour avoir été marqué par les proverbes de la nonna qui scandaient mes journées d'enfant.
J'ai été nourri à un flot univoque coulant entre deux langues, celle secrète, à taire et pourtant fondatrice, l'autre comme une clé à ne pas perdre dans ce voyage sans retour
Je suis un être de la croyance et donc de la crédulité. La parole "donnée" fait sens en moi. Curieusement je ne puis couper ou trahir ce drôle de point aveugle de mes origines fondées sur le faux-témoignage. Noeud gordien je suis lié à celles qui m'ont trahi. L'espace de ma liberté est leur ignorance de ce qui a fait ou participe à mon existence.
Ma mére ignore tout de moi, mes joies, mes deuils, mes choix. Mon flux écrit garde le rythme de son oralité. Le déterminisme a peu de prise sur moi, la poésie, oui. L'humour ou plutôt l'auto-dérision est ma posture de pré dilection
me savoir gay serait un gai savoir. Je suis un gentil garçon qui concentre beaucoup de haine en lui. La violence n'est pas pour me déplaire. Ma phrase préférée a été prononcée par patty smith

10 novembre 2008

Découvrez Paolo Conte!

ta vie m'est précieuse
je t'embrasse Michel
baci
jm

samedi 8 novembre 2008

9 novembre au matin


Découvrez Alain Bashung!


me suis mis à écouter cette reprise de léonard cohen pensant à quelques mots échangés avec une dame en blanc entre deux soins. Je l'écoutais parler d'elle, qui a moins de la moitié de mon âge et j'étais à chacun de ses mots convaincu que chaque génération se trouve confronter aux mêmes questions vitales et la conviction que la beauté d'un être s'impose à moi par le phrasé de son discours devint évident.

Le métier "infirmier" confronte tellement à ce qui est -l'essentiel- que chaque être dans cet exercice se coltine à une constante réflexion avec plus ou moins de bonheur certes! Je suis toujours subjugué par ce que je perçois comme une constante entre toutes ceux & celles qui l'exercent : un rapport positif à l'existence, une volonté de contraindre l'impossible à plier.
Qui ne relève pas que de la méthode Coué (pas mauvaise d'ailleurs).
En quelques mois, mon esprit s'est peuplé de ces "visages philosophiques" qui offrent autant de pistes à ma mémoire dubitative : même si!

8 nov 08


Découvrez Les Rita Mitsouko!


parfois quand certaines journées vous offrent les situations limites, j'ai envie de danser, de danser avec toutes les sol/anges de la création, celles dont le parfum à votre peau abolit ce gout d'impuissance devant une main tendue, don't forget the nite!
Les mouvements du corps ont cette vertu cardinale de m'éviter la fuite, don't forget the nite : étreindre plutôt que de s'éteindre!
M'aime si!

8 nov, 08 / j+4 B O victory



















j'aime bien l'ironie de "violent femmes"
et je n'arrive plus à écouter "noir Désir".
Ceci dit, je vais bosser ce week end et cette idée ne me déplait pas.
Comprenne qui pourra!

vendredi 7 novembre 2008

10 novembre


Découvrez Various Artists!



strange fruit,
barco m'a aiguillé sur la voix de billie Holyday au détour d'un clin d'oeil sur l'élection d'Obama et je me suis mis à visionner la video dans un rewind sur un temps si proche où le Ku klux klan magnifiait son idéologie misérabiliste dans des chasses à l'homme et des parades meurtrières sensées démontrer la "suprématie" blanche : à vomir et à s'armer.
Surprenant de voir combien les discours religieux (ici le protestantisme) ont pu nourrir ce qu'il y a de plus bas dans la nature humaine : cette propension à la bêtise et à la cruauté.
Louée soit Billie Holyday
buon compleanno "fratello" et mon affection définitive!

lundi 3 novembre 2008

1 aout 1993


Découvrez Têtes Raides!


"NOTRE BESOIN DE CONSOLATION EST IMPOSSIBLE à RASSASIER"
j'ai reçu ce texte de stig dagerman, le 1 aout 1993. Il venait de stockholm envoyé par un ami : appelons le Imor! Il portait une dédicace qui me toucha profondément. Je lus le texte et il inscrivit en moi ce détachement nécessaire qui donne à votre perception la mise en perspective nécessaire pour apprécier ce temps où vous êtes : vivant.
Pour l'être sans boussole que j'étais, ces lignes ouvrirent un début de liberté, d'affranchissement. Un début car le chemin est long. J'ai souvent voyagé avec ces vingt et une pages dans mon bagage, au point d'écorner ce libretto d'Actes Sud.
Je l'ai essaimé autour de moi : est ce aimé?
Imor avait signé "fratello tuo". Pour le bâtard que je suis, il me plaît d'avoir des frères. Lire vous lie à jamais.

dimanche 2 novembre 2008

4 juillet

beautiful young américans


Découvrez Otis Redding!


à chacun ses hymnes, j'ai toujours préféré la musique vivante à ces mises au garde à vous que voulaient nous voir célébrer tous ces comptemteurs des "versaillais" et autres sabres-peuples (je m'énerve). J'ai toujours apprécié nombres d'écrivains et poètes américains et nombres de chanteurs et de musiciens. Le nationalisme est une idéologie misérabiliste et les religions des opiums frelatés dealés par des gansters en soutane ou en djellabah, le 4 novembre je vote otis reding : respect!

vendredi 31 octobre 2008

JUNE 26/6/64




en ce temps j'écoutais rickie lee jones en égrenant les scories de mon passé, j'étais out. Imaginez une "love affair" et la princesse qui vous assène que vous ne faites plus l'affaire! M'étais mis à courir comme un dératé entre la mairie du XVIII et les buttes chaumont jusqu'à ce que mes articulations à vif m'imposent de réviser le programme et 10 kgs en moins.
Au fond de l'impasse, je frappais à la porte d'un thérapeut- analyste au look du grand duduche qui accepta d'écouter mes jérémiades et plus sans affinité.
 Je sortais de chaque session : exsangue avec la force d'écrire qqs mots sur un petit carnet ou feuilles volantes. Les paroles à l'horizontale pèsent leur poids de blessures et de trahisons (les siennes). Au détour d'un retour dans le sud le seul, je la croisais à une table amie. Tandis que l'hôte se cloîtrait dans la cuisine, elle s'ouvrit à qqs confidences. Les mots ont toujours eu sur moi des effets telluriques (catégorie obsessionnel). N'en dormis pas de la nuit et de la nuit suivante et me mis à chercher ses coordonnées téléphoniques où l'appeler et cette frénétique excitation, tell un écho vibrant répétait la locution entendue "je me sens devenir femme" frayant sa résonance sur ces derniers questionnements écrits dans la hâte et mentionnant "qu'est ce qu'être un homme".
14 ans plus tard je garde la rencontre comme le questionnement comme une de mes rares acceptations de la vie et donc de l'amour.

31 octobre


Découvrez John Lee Hooker!


La force du blues est cette pulsation qui martèle tout votre être et vous rappelle vos pieds dans la glèbe. Prend on vraiment conscience de ce que nous devons au blues, du moins pour celles et ceux qui se sentent traversés par le force de cette voie : tapis rouge pour cette dimension universelle de la culture afro-américaine. Tiens rien que pour cela je vote john lee hooker

mercredi 29 octobre 2008

july 2


Découvrez Bob Dylan!


mes rêves mes veilles. 4 H!
Je mélange Montmartre et Ménilmontant et pour avoir arpenté les deux collines, la confusion m'intrigue. Ceci dit il faisait beau, j'ai donc marché jusqu'à me trouver vers une immense place circulaire de pure fiction où des gens de tous âges se croisaient , jouaient, roulaient tandis que d'autres assis sur des marches d'escaliers discutaient et même tricotaient. Je la vie (texto pas texto) et m'approchais, le sourire esquissait plus que de l'indifférence, lame/nésie; pourtant nous nous embrassames dans ce mouvement lévres -joues qui m'horripile, je continuais "mon" chemin dans ce mouvement lent que je cultive comme pour permettre à l'autre de me rattraper mais ma ruse semblait à nue si bien que j'arrivais sur la promenade des anglais près du Ruhl sous un ciel toujours bleu et ventait un reste de misstral : la circulation n'était pas si dense, je traversais et là face à l'amer je coche mar

mardi 28 octobre 2008


Découvrez R.E.M.!


appelons la, solange. Elle a les yeux bleus, tout l'azur méditerranéen. Je l'ai côtoyée pendant le temps de cette formation à l'ifsi.
Le sourire d'une femme capte mon oeil avide, elle a ce sourire qui dit "quoiqu'il arrive, rien n'altérera" ; c'est du moins ce que je crois.
Mais il n'en est rien. Les belles femmes ont aussi des doutes et des traumas enfouis et leur assurance de femme, de mère se coltinent aussi à des séismes. Parfois dans ce monde de femmes, organisé par des femmes, il n'est pas rare de voir un redoublement de dureté : le genre de slogan "tu enfanteras dans la douleur", une sorte de bizuttage ou de piqûre de rappel. A ce "je", elle s'en sortit plutôt remarquablement, si bien qu'en fin de formation, j'avais ce sentiment qu'elle maîtrisait vraiment bien le job, capable de lucidité "clinique" et de faire les bons gestes.
Je pense souvent à elle quand je galère dans mes approximations cherchant un recours stellaire, qui me guiderait dans les couloirs de la souffrance.
Prends soin de toi

lundi 27 octobre 2008

febbraio


Découvrez Paolo Conte!


il est des êtres que je ne croiserai jamais et qui par leur écriture ont modifié ma perception ou plutôt tel l'effet d'un zoom ont su me faire percevoir cet imperceptible qui éclaire la vie dans son essentiel. J'aborde certains blogs comme on ouvre un livre, sachant parfois que l'écrivain veille encore et joindra son commentaire à votre remarque. La plupart du temps je ne fais que lire emportant avec moi l'émoi puisé.
Bizarrement ce blog me guide plus dans mon quotidien de soignant que dans celui de parent et je devine qu'il me faut trouver une énergie au carré pour élever cet art d'être père.

octobre day after


Découvrez Willy DeVille!


willy de ville est l'artiste qui m'a le plus emballé en concert quoique Fela c'était pas mal!
Depuis ce matin je me suis mis à l'espagnol : cd assimil sur le trajet vers la clinique "adelante". Je vis dans une région où il est préférable de connaître quelques mots de cette langue si vous voulez communiquer avec ces générations qui ont fui le franquisme et ont cru en l'eldorado "métropolitain".
Depuis mes années nîmoises le rital en moi commence à apprécier l'ibère même en été. Bien sûr la fierté hispanique me dépasse, mais les femmes ont une Telle beauté "intérieure" devant la vie, la dureté de la vie. Pour moi qui ai ce gout de défaite avant le combat et qui ai cultivé un tel retrait dans l'existence, les vies qui s'exposent à mon regard, apprennent une myriade de possibles devant l'adversité. Si l'italien ouvre sur une certaine suavité, l'espagnol embarque votre corps dans la gravité de son existence et là, je me dis que combattre peut être une raison (de plus) de vivre.
En arrivant à la clinique ce matin, je me disais que je renouais avec des idées de jeunesse où nous mettions l'homme, le devenir humain au centre de nos préoccupations. Dans cette sphère du soin, la centralité du patient , individu en souffrance impose à chacun de se déterminer avec tolérance et respect sur nos différences autant que nos ressemblances. Demasiado, j'ignorais que cela signifiait trop.

samedi 25 octobre 2008

2 mai


Découvrez Duffy!


tandis que jade fait des arabesques sur cet air entraînant, j'essore la fatigue de la journée. Cet enfant comme une métaphore de la vie me surprend toujours. Ses élans, ses déclarations intempestives d'affection, ses besoins de créer quelque soit le moment de la journée, rebelle déjà à nos normes sociales pour entreprendre, découvrir secoue le vieux prunier que je suis (tiens pourquoi prunier).

vendredi 24 octobre 2008

21 mai





après une certaine année, il m'était devenu impossible de dire "je t'aime" à un être et je vécus ainsi recevant témoignages essentiels sans rien donner en contrepartie. Fus aimé.
C'est une intelligence lumineuse et un flot de grande sensualité, c'est une femme que je n'ai su voir et comme la plupart de toutes celles que j'ai connu, une enfant blessée, une enfant d'une extréme lucidité. Elle m'apprit bien des choses de la vie, elle guida ma perception et me permit de ressentir des lieux, des sons, des gouts (ss dégout hum!), elle effleura ma peau pour que je re ssente, elle me re donna la vie : una donna ! si.

jeudi 23 octobre 2008

gennaio 02


Découvrez Otis Redding!


la seule transmission que je souhaite ré/pére/cuter à ces princesses qui illuminent ce versant de mon existence tient dans ces 3 mn 22". Pour le reste, elles trouveront avec cette curiosité nourrissant leur esprit!

23 octobre



quand la souffrance parle une voix étrangére, je reste suspendu à la scansion comme si le déchiffrement réclamait une attention redoublée ou finalement avait trouvé cette juste expression qui vous fait reconnaître l'autre, dans cette situation au coeur du paroxysme.
La personne avançait accrochée au déambulateur. ses pas traînant traçaient "PADRE MIO AYUDA ME", épelant syllabe après syllabe la distance du lit aux toilettes. Je demeurai derrière elle, une chaise à la main, l'invitant à tenter de redresser son buste pour respirer plus facilement mais son regard noyé de larmes poursuivait la prière vers un au de là que je ne savais voir. Elle y arriva. Je restais à la porte questionnant ces sonorités, questionnant cette invocation qui mobilise toutes les ressources d'un être au point de l'entrainer par de là cette souffrance à atteindre son point d'horizon momentané.
Religieux ou athée nous avons tous, ces focales d'imploration où puiser cet oxygéne qui ouvrira notre esprit sur un point d'espoir.

mardi 21 octobre 2008

21 octobre


Découvrez Stray Cats!


j'ai souvent écouté les stray cats à la sortie du boulot.
Besoin d'une énergie pour insuffler un peu d'allant à ce que j'appelle toujours l'esclavage salarié.
J'ai toujours trouvé étonnant les péroraisons sur cette organisation humaine du XX & XXI siècle appelé "capitalisme", soit disant indépassable. Ce qualificatif ponctuant la difficulté à louer un systéme édifié sur la violence et l'expropriation au profit d'une minorité : simple constat.
Un système où l'irrationnel et la soif de pouvoir sont élevés comme vertus & qu'importent crimes & famines. Bien sûr la grande subtilité est de faire admettre le package et pour cela la multiplicité des chaînes nous enchainent.
Le prêt à penser est devenu la philosophie de notre temps.
Sous le vocable "journaliste" plastronnent les nouveaux narrateurs pour des contes à rebours. Ainsi donc il y aurait maintenant une économie "virtuelle", genre de poker exponentiel où seuls les perdants déclinent leur identité et l'économie réelle, sphère de l'univers de la production de biens et de services pour la plupart évaluable (ne parlons pas ici des divers narco-trafics).
Curieusement la sphére "virtuelle" est devenue une sorte de tonneau des danaïdes que les protagonistes du "monde réel" sont censés emplir sous la menace d'un vide sidéral "promis". Pour couronner ce chaos cosmique, le nouveau directeur du FMI in washington DC contracte le syndrome clintonien, glissement progressif dans la beaufitude et toute la gentry de nos appareils politiques se lance à son secours (attention danger).
Tout va très bien. C'est normal. Tout comme l'effondrement du mur de berlin pour le glacis soviétique, le séisme boursier nous prépare au nouveau monde, celui des gangs, des gangsters, de la loi du plus fort, du cynisme.
Tout cela semble passionnant!

lundi 20 octobre 2008

18 octobre


Découvrez Blues Gitan!


de nation à république comme un retour à rebours sur ces années miltantes, nous avons marché et continué vers montmartre, vers une table amie dressée pour ponctuer cette digression.
Nous avons cette langue acquise dans les années 70 où le personnel est politique, où nos actes avaient l'ambition d'une éthique de vie. Ne pas nuire à autrui, s'entraider, être solidaire, altruiste (plus qu'altermondialiste). En ces temps,come oggi nous n'avions ni patrie et demeurions très critique sur "les familles" : surtout les notres.
La défaite de nos idées ne nous a pas défait ; à nos places nous demeurons électrons libres.
Nous n'avons parlé que de nous-mêmes flottant dans le brouet d'une Histoire que les narrateurs d'aujourd'hui nous dépeignent avec leurs mots menteurs.
Nous sommes des anonymes dans toute leur singularité avec blessures et dead line promises mais sereinement debout à marcher côte à côte et souriant aux visages croisés dans l'anonymat de la ville.
nous n'avons toujours pas de dieu!
à suivre.

jeudi 16 octobre 2008

jeudi en octobre 2008


Découvrez Talking Heads!


j'en rêve la nuit.
Le travail se poursuit. Je parle à ces gens alités que je viens de quitter et que je retrouverai au petit déjeuner. Les images se faufilent et j'éprouve une étrange translation à l'horizontale dans le parallélépipéde de ce quotidien. Aucune dimension oppressante mais une projection inattendue qui me fait tisser de longs monologues qui s'étiolent à mon réveil.
Est ce surprenant quand ces rencontres vous placent en tangence à des temps paroxystiques où les êtres vous ouvrent cette part d'eux mêmes que je nomme "le moment d'humilité".
L'inconscient se moque des conseils de nos formatrices de l'ifsi de cultiver une étanchéité entre le personnel et le professionnel.
En tous cas, le mien!

dimanche 12 octobre 2008

lunedi 13


Découvrez Lucio Dalla!


solo a casa oggi, me suis mis à écouter ce morceau et la nostalgie de ce que je n'avais jamais vécu m'a submergé.
La nostalgie de la langue, de cette partie de mon origine que je connais. L'italien a toujours résonné à mon oreille comme un message biblique. Il y avait la voix de la nonna qui jouait de ces sonorités pour transmettre ses dits commandements. Il y avait l'obligation de répondre en français. Me suis construit, toujours à la marge. Chez mes cousins piémontais, j'étais le français, dans ma famille, j'étais le secret.
Cette nostalgie que je ressens tient peut être à cette acceptation de ces regards que l'on jette sur vous, à ces définitions à l'emporte pièce qui vous tracent le chemin, à ce besoin conformiste que tous les petits canards noirs ressentent et que j'appelle le gout de la défaite avant le combat.
Je ne chercherai jamais à être bilingue car l'italie n'est pas mon histoire. Je me sens comme un "finistére" de la péninsule. L'ultime rocher laissé, simplement battu, érodé et vivifié par les flots.
Je regarde ailleurs, seules les sonorités portées par certains vents me parviennent. Je suis cet ultime rocher, trop pétrifié pour se détacher et devenir un IL mais conscient de sa topologie. Je ne suis pas le seul rocher sous cette latitude comme si certaines familles de migrants, fécondaient par accident ces "taire" si propices à édifier des sémaphores.
Cette idée m'a permis de me découvrir un frère sans nostalgie!

17 octobre

achetez "vendredi" nouvel hebdo ds les bons kiosques
parait-il?


Découvrez Genesis!

samedi 11 octobre 2008

octobre sabato





















sabato : j'eusses aimé entendre la mélopée ironique de franck zappa mais l'emploi du temps ne l'aurait pas permis. Certains samedis peuvent être très électriques dans un service, il suffit que se conjuguent à ce nombre réduit de personnel, des entrées intempestives, des familles inquiètes, des déballages-crise de nerf, des alertes phlébites, des blocs à préparer d'urgence, des sonnettes qui réclament de la glace, un bassin, un moment de présence et le temps n'est plus seulement deux aiguilles qui tournent mais votre pas à cadences accélérées.
C'est à ces moments que j'apprécie de travailler avec des êtres qui ne se départissent pas de leur sourire de connivence.
Quand le binôme de nuit est venu prendre le relais, nous sommes restés pour installer les retours de bloc avec nos collégues : par ce que c'était nécessaire, par ce que c'était naturel.

vendredi 10 octobre 2008

janvier


Découvrez John Lennon!


j'ai rarement pris des photos, médusé par l'objet technique ou plus simplement embarrassé par faire un geste qui dénature ce que l'oeil capte quand dans son champ se profile l'être aimé.
Je crois que j'ai toujours été subjugué par les postures qu'elle dessinait, des mimiques, des coiffures inattendues, cette façon si éblouissante de jouer de sa nudité dans ces temps gris des années 70, j'ai gardé deux photos sur un rocher au large de Cannes, un chemisier noué sous ses seins, les cheveux courts teints en noir, la cambrure battue par l'écume des vagues, des photos de voyeur sachant qu'il ne la verrait plus. Il est terrible de faire son deuil du vivant de la personne et je l'ignorais.
Dans un mouvement marin la vie vous livre et retire ; peuplant la mémoire de grains de sable que vous nommez "souvenirs" et le champ meuble s'étend à vos pieds qui s'y enfouissent : émouvant! Moins qu'il n'y parait. Faux pas. Il ne faut pas faire de faux pas.
Peu de crédit à secret d'OH.

jeudi 9 octobre 2008

septembre sceptique


Découvrez Louise Attaque!


je fredonnais louise attaque sur le chantier du tgv, avignon-courtine, les gares je m'en méfie : ah l'attraction des gares.
Parfois le mistral nous faisait fuir les quais, nous restions tard certaines nuits, le chef passait pas mal éméché, nous montions le son. Travailler côte à côte tisse le fil ténu des amitiés. J'étais nourri de fictions de solidarité, c'était un temps ancien. Louise attaque parlait de ces amours qui se faufilent entre nos mains, j'ai longtemps aimé la perte : confusion phonétique sur l'aperto.
Dans une gare, once upon a time j'ai croisé mon double au féminin. Elle mit les mots sur ce qui était en moi : imprononçable.
L'évidence devient vite un vertige. Je ne m'aimais pas suffisamment pour l'aimer pleinement mais la phrase n'offre qu'un masque de plus.
Depuis je contemple le mot abandon comme un brûlot rougeoyant dans ma pupille qui s'obscurcit.

mardi 7 octobre 2008

6 octobre


Découvrez Genesis!


j'écris en sortant du service. Je cherche les sonorités et j'écris sans destination, avec cette idée d'aller au de là du couloir. L'écriture me permet de reparcourir le temps de travail de pointer les moments efficaces, les moments à parfaire. J'ai cette chance "énorme" d'être avec des gens que j'apprécie. Mes critéres sont simples, de la franchise (un peu), un sens critique pour faire progresser, un sens minimum de l'entraide et une bonne dose d'humour. J'écris cela avec d'autant plus de détachement qu'elles ignorent l'existence de ce blog.
Même si le timing de la journée se reproduit presqu'à l'identique, vous savez dès que vous mettez le pied dans le couloir que la journée sera différente de la veille.
Cet axiome m'incite à arriver en avance, histoire de me préparer à comprendre ce que la nuit ou la matinée aura réservé. Bien sûr les collégues qui ont "plus de bouteille" n'ont pas la même appréhension. Disons aussi que ceux sont des "intelligences" plus méthodiques et je ne parle pas de leur vivacité. Pourtant je me sens progresser, bon je ne ferai jamais un lit nickel au carré et j'aurai toujours cette retenue devant un être alité qui m'empêchera de boucler un soin en 15 minutes, mais enfin! Cette reconversion professionnelle à cinquante six balais m'offre une aube printanière, un état privilégié où la pensée peut défricher sans l'appréhension du qu'en dira-t-on.

Je "vois" les filles grandir, la plus jeune est la plus rebelle et la plus surprenante dans ses élans spontanés, généreux et si tranchés. La grande jongle avec ses jeunes certitudes et une assurance "rassurante". J'aurai toujours confiance en ces enfants tant elles laissent éclore avec empressement leurs impatients potentiels. Ceux sont déjà des êtres de passion. Un pays comme une famille devrait investir dans sa jeunesse, miser sur cette nouvelle énergie prête à se confronter à ses rêves.
La tristesse du "politique" aujourd'hui est une question de frilosité et d'esprit comptable.
Bon je vais préparer la minestra!

lundi 6 octobre 2008

5 octobre


Découvrez Carlos Santana!


la lettre écrite à mon géniteur reste sans réponse, c'est peut être pour cela que je me borne à écrire. L'état doux a/mer qu'ainsi je m'offre, veille à revivifier ce doute "originel' sur les familles et un questionnement pour guider mes progénitures vers d'autres certitudes.
J'ai toujours eu plus de chances avec me ami/es. Pourtant je ne peux pas me targuer d'être fidéle et durablement présent avec celles ou ceux qui m'ont offert leur singularité.
Cette aptitude à une amitié dévouée m'a toujours ému. J'ai cette chance depuis la fac d'avoir un de ces êtres qui sait être présent, simplement présent pour partager des moments où les pesanteurs appellent un repos.
J'ai parfois côtoyé des êtres dont la proximité des échanges nous glissaient dans un silence et nos visages irradiés n'avaient besoin de nul diagnostic. "La jouissance d'un dire " pour reprendre l'expression de Daniel Sibony. J'ai connu parfois cet état avec des compagnes et j'ai appelé cela : "amour".
En téléphonant l'autre jour à "barco", j'ai glissé à la fin de l'appel un "je t'aime" qui était plus que de circonstance, tant entre lui et moi depuis ce temps immémorial de notre jeunesse, nous échangeons à demi mots, en contrepoint à nos origines italiennes, confuses et sous contrôle d'un surmoi semblable.
Et ce privilége de deviner l'autre et de rire avant la fin d'une phrase m'a soudain fait penser que j'avais aussi un frère que j'avais ignoré.

mardi 30 septembre 2008

29 septembre



Costello elvis, fin des années 70, les cheveux courts "carottes" d'une jeune femme qui m'initiait à l'écriture ou à la vie entre usine et chantiers. Fredonner ces quelques paroles comme un encouragement à écrire un mot de plus dans une sorte d'érosion de soi-même, pellures d'oh non!
J'ai souvent lu erri de lucca en écoutant elvis costello, cherchant une sorte d'entrechoc entre la suavité du chanteur et la gravité de l'écrivain : dans l'entre deux, le filet d'une vie peu compréhensible. Hier j'ai lu sur le site "rue89" un texte "politique" qui s'empare du réel. Une interview de marie pezé, psychologue sur les multifacettes de l'oppression au travail, du rapport de l'être humain au travail et à cette nécessité des liens de solidarité à renouer. Que ce soit une psychologue qui alerte témoigne du recul théorique de la critique sociale, que ce soit une femme, pointe un côté sympathique et chaleureux d'une toute autre nature que le show au cirque divers d'une royale.
Tiens , je suis en repos et j'ai envie d'aller bosser. Il en est ainsi quand un collectif est motivant

mardi 23 septembre 2008

23 septembre


Découvrez Iggy Pop!


était ce de la crédulité ce sentiment que certains rockers des années 68 ouvraient des pistes dans l’imaginaire ambiant. Poètes ou go between.
J’aime bien la voix d’Iggy pop, cette effraction d’un corps, jouant d’une semi-nudité pour souligner sa présence au monde, bloc d’énergie et de vie, comme un agneau de dieu prêt à son sacrifice pour pointer autre chose de cette vie.
Il me plaît de penser que l’essentiel est de l’ordre du partage. Ce prisme perceptif un peu naïf m’a offert les rencontres les plus poignantes et les plus essentielles. Ce qui me lie à certains êtres par de là le silence advenu tient à des sonorités qui pulsèrent la rencontre et je plongerai dans l’Achéron s’il fallait aller les chercher!

vendredi 19 septembre 2008

19 septembre


Découvrez The Doors!


jour de féria et jour de congé et un sentiment ombré de ces frustrations imprécises qui plongent dans l'indéfini. Parfois rien n'est simple, à ces moments je convoque toujours la voix de jim morrison comme si le poète-shaman pouvait par la simple sonorité de sa voix réordonner la confusion des affects.
La voix curative agit toujours sur mon être comme un guide précieux. Elle me rappelle où puiser l'essentiel, où s'ancre ma généalogie orpheline. Je ne connais pas d'autres chanteurs pouvant jouer les entremetteurs quand l'obscurité s'étend sur mes pensées. Peut être Léonard Cohen mais ce dernier reste dans un registre plus onirique que métabolisant. La vertu-morrison me replonge dans la sphère de la vie, maelstroem d'énergie à accueillir sans crainte : "il y a la vie, il y a la mort et la mort n'arrête rien".
J'ai toujours eu peur de vivre ; adolescent, j'avais cette peur d'autant plus rivée à mon être que je voyais la mort s'occuper de celle que j'aimais.
Ne suis pas un jouisseur, sur la vie reste circonspect : que transmettre à mes enfants, les interrogations pointent en traits très discontinus l'étendu des failles. J'ai choisi de leur préciser la force qui m'avait manqué, les hésitations qui m'avaient englouti, les postures d'imposteur, tout un rosaire de renoncement que j'égréne encore, histoire de ne pas oublier et je convoque dans ma salle des pas perdus, ces proches qui sans le savoir m'ont guidé, appris, tenu à bout de bras et m'ont permis d'être encore là sans être las!

mardi 9 septembre 2008

22 juin 4h 59

"tu m'envisages comme une fille que je ne suis pas"
Ce clip de Vanessa P m'a beaucoup turlupiné. Je pressens votre esprit cueillir ces sonorités et vous dire jm va nous offrir une plongée dans sa vie sexuelle. Et bien oui, en quelque sorte, pour ouvrir la réflexion, d'abord cet écart entre l'âge du parolier et celui de l'interprête.
La patte de gainsbourg comme le regard de michelangelo antonioni ont accompagné mes premiers émois, voire les ont encouragés faisant de 69 une de mes rares années érotiques (info ou intox), à dire "je t'aime, moi non plus".

Découvrez Vanessa Paradis!




J'ai toujours trouvé certaines paroles de gainsbourg aussi belles que les promesses de mai 68 et carla aura beau s'époumoner pour son prince charmant président, elle ne pourra pas rivaliser (mais ce n'est peut être que lié à mon grand âge).
Il y a dans ces chansons de gainsbourg un humour de connivence qui donne ce plaisir à bander comme un acte léger, si loin du credo d'oggi lié à la performance et ce sérieux besoin d'assurer à tous prix (ah viagra qd tu nous tiens vaut mieux que etc).
J'ai souvent marié mon corps à des lieux et des êtres et écouter gainsbourg m'a toujours convoqué à revisiter ces précieux moments.
Le clip de mondino et l'interprétation de VP est un artefact de 68, il suffit de regarder "Zabriskie point" ou "if" de Lyndsay Anderson mais Vanessa y étincelle comme un clin d'oeil ironique suggérant qu'après mai vient juin (les italiens disaient dopo marzo Aprile)
à suivre

vendredi 5 septembre 2008

juin début


Découvrez Léo Ferré!


je ne sais pourquoi, j'ai longtemps chanté cette chanson de léo ferré dans un temps où j'étais rivé à une machine qui fixait le tempo. L'ouverture et la fermeture de la presse égrenaient les minutes et assourdissaient mon chant. Pour les autres, j'étais muet. J'étais surtout sans voie. Dans cette aporie où vous plonge la mort de l'autre. Et chaque jour je revenais pointer comme pour vérifier mon existence là où mes collégues venaient gagner leur vie.
Dans cet isolement salarié mon langage s'érodait et les paroles de ferré sortaient de mes poumons comme un dernier cantique. C'était simple, mes mains alimentaient les moules brûlant de matière plastique, refermaient la presse, ébavuraient les piéces chaudes, les assemblaient, les rangeaient puis réouvraient la presse. Mon regard restait fixé sur le visage que je ne verrai plus et ma voix criait son credo improbable.
Bruits, poussières et mélopées.
Je ne sais ce que mes collégues lisaient sur mes lèvres. Parfois je les voyais sourire, faire des gestes de partage ou prendre à témoin l'escadron de jeunes femmes à la dextérité étonnante qui embobinaient sans perdre haleine de longs fils de cuivre comme d'étranges "Pénélope".
Je ne pouvais pas parler. Ils ne pouvaient pas entendre.
La poésie de Ferré comme une ritournelle nécessaire et incompréhensible nourrissait mon esprit dans cet effritement du sens et cette peur prégnante de la folie.
Aujourd'hui je mesure qu'elle a aussi gainé mes neurones pour m'aider à tenir devant la souffrance d'un autre!

jeudi 4 septembre 2008

29 avril / 2mai



















elles écoutent, elles dansent, elles chantent et à voir leur énergie ce n'est qu'un début.
Je reste très circonspect, il faut que jeunesse passe.
13 & 8 ans et se trémousser sur longueur d'ondes qui me désole.
Bon les filles, on va passer à la leçon d'anglais
"shaking their ass"
qu'est ce que tu proposes Jade! Non Anna on ne souffle pas!
"bougeant leur cerveau" répétez!
Quant au champagne, c'est même pas la peine d'y penser.
certains jours c'est dur d'être père!

mercredi 3 septembre 2008

7 mai


Découvrez Pink Floyd!


je pense souvent à zabriskie point de michelangelo antonioni associant date et film marquant.
Des images rémanentes qui scintillent, rappels de l'expression d'un désir, d'une existence en rupture avec les diktats de l'american way of life. Flm miroir plutôt que film prophétique, il pointait ce que nous vivions et ressentions.Je me souviens d'une certaine frustration à la fin de la projection, insatisfait de cette explosion métaphorique ponctuant la révolte.
En ce temps, j'étais armé d'idées simples d'un monde à révolutionner en profondeur et d'avoir cru Antonioni, naïf, me revient comme un boomerang sardonique.
Faire exploser la société de consommation n'est plus à l'ordre du jour. Le systéme a réussi son tour de force de digérer jusqu'au langage de la contre-culture.
L'ére de la marchandise s'étend sous toutes les latitudes.
Le désir dominant semble rivé à un consumérisme immédiat : "mister and miss bling bling, rêve de jeunesse et de jacuzzi saupoudré d'artefacts". Why not?
Un certain refus de cette consommation avait aussi quelque chose de bien naïf.
En revoyant la bande annonce de "zabriskie point', en revoyant cette rencontre entre deux êtres dans l'entrelac d'un systéme social violent, manipulateur et sans pitié, je me dis que le poète Antonioni nous laisse un repère de visionnaire car la machine de guerre de la marchandise se moque toujours de l'humain.
Il semblerait que la propension à être en rupture avec "nos pères" se soit inversée.
La machine de guerre du marketing a une toute autre puissance de feu qu'à l'ère noire et blanche du gaullisme triomphant
Quant à l'attitude en rupture, elle est encore à inventer.
Je voulais écrire un "billet" sur le thème : -je n'ai jamais dit à une femme : épouse moi. Aucune femme ne m'a murmuré ; "épouse moi!
Ce sera pour une autre fois.

samedi 30 août 2008

3 septembre


Découvrez Nick Cave!


il y a un an, je me demandais où je serai 12 mois plus tard tandis que la directrice de l'ifsi nous dépeignait un parcours qui devait être sans faute où du moins sans absence. Il le fut pour moi, sans absence, quant aux erreurs, elles ont poursuivi ce dialogue avec ma carcasse quinquagénaire me révélant combie mon coéfficient sagesse pouvait être encore optimisé.
J'ai eu plaisir à faire cette formation pour toucher à des limites.
Celle avant toutes de ne pas prendre les problémes à bras le corps pour les résoudre. Insidieux virus collé à mes basques (digression : les basques seraient à dominante du groupe sanguin B+, as me, ce qui complexifie un peu plus mon identité approximative).
Ai eu la chance de croiser une tutrice qui ne laissait rien passer. Depuis son ombre tutélaire interroge muette chacun de mes gestes.
C'est laborieux mais ce n'est pas plus mal.
Ne rendrai jamais assez grâce à ces formatrices qui ont tenté de transmettre leurs expériences et leur savoir avec une patience non feinte. Sur ce savoir, je crois même que tout un chacun devrait y avoir accès dans sa formation initiale tant il couvre un b-a b-a sur l'hygiéne de vie, les notions de personne humaine, de tolérance et d'éthique de vie.
Il y a bien une idéologie chez les soignants, une philosophie du soin des relations à l'autre. Elle peut être interprêtée, voire écornée ou même galvaudée mais on la sent toujours sous jacente comme un ciment nécessaire.
Si je vous disais qu'après cette formation, je ne fais plus la cuisine comme auparavant, que mon approche des aliments est non seulement traversée des aspects nutritionnels, de leurs apports mais surtout de ce nouveau plaisir à préparer des plats qui vont faire parti d'un tout et surtout d'une relation à ses proches.
Je suis très naïf, isn't He?
Et oui, j'ai vécu ces mois de formation plus que pour la simple acquisition d'un diplôme mais comme une chance de ressentir et percevoir la vie autrement, tant ce phénoméne transitoire m'a toujous échappé.
à suivre

jeudi 28 août 2008

29 aout


Découvrez Fela Kuti!


je me disais que la précarité généralisée nous tirait vers l'Afrique. Précarité du statut salarial, précarité du devenir social altéré par toutes les formes insidieuses de la désagrégation des liens solidaires, précarité devant la santé.
Je me disais que moi, occidental, avais à apprendre de ce continent.
Là où l'exstence et les droits de l'homme ne sont jamais garantis mais où la joie de vivre et l'énergie restent des constantes.
J'ai écrit à mon géniteur que je ne connais pas.
Le désir de le rencontrer avant la fin, de lui présenter mes filles. Je ne peux nier que d'avoir appris si tardivement son existence m'a plongé dans la confusion, levant un voile sur ma difficulté à aller vers les autres.
Je n'ai pas de ressentiment à son égard. Cette histoire me dépasse. De n'avoir que le point de vue alambiqué de ma mère me laisse dans cet état désagréable d'une vie sous le sceau du faux témoignage.
D'être père à mon tour éleve cette confusion au carré : "pourquoi m'ont-ils fait cela", "pourquoi m'ont ils offert la folie". Quand je n'ai rien d'autre à penser ce questionnement continue de me tarauder.
J'eusses pu être un assassin. Soltanto cecco. L'ingénuité me préserva du crime et de la folie sans retour.
Now je m'aide-soignant!
et mille et une nuits à y penser.

mardi 26 août 2008

Aprile


Découvrez Marianne Faithfull!


j'aime ma belle-mère.
Bon c'est vrai, elle n'est pas vraiment ma belle-mère puisque je ne suis pas marié à sa fille mais enfin!
Je l'ai appréciée assez vite même si la rencontre ne fut pas évidente. J'ai aimé son port altier, un collier sur sa peau mâte. J'ai même aimé son couple, cette manière d'être avec son mari, ni démonstrative mais soudée.
Avec le temps, je l'ai vue surprise et bienveillante avec Anna et l'enfant la cherchait dans les espaces les plus improbables.
Désormais Anna est la reine de la crapette et ne manque jamais ces rendez-vous convenus autour de la table : cartes sur table! Nadine n'est pas expansive mais ce qu'elle laisse entrevoir suffit. Soyez convive à un repas et vous comprendrez.
Depuis des années, je déambule dans sa bibliothéque et ses lectures me convainquent combien un être reste mystérieux et cet inattendu me la rend à jamais précieuse.

lundi 25 août 2008

29 avril/2 mai


Découvrez Anis!


chaque jour je suis un peu plus heureux d'avoir deux filles que je vois (encore) grandir. Chaque jour je les étreins et leur dis ma joie pour leur simple existence. Je suis souvent un "père" caporal plus exigent envers ces petits êtres qu'envers moi-même. Elles ont heureusement de l'humour et cette grande capacité des enfants à pardonner. Nous parlons souvent de leur futur de femmes, de leurs rêves de carrière, de rencontres, je ne suis pas un père qui fixe des objectifs sous prétexte que la vie est dure. J'ai la naïveté de croire que pour survivre et prendre plaisir dans l'existence, le rêve, nos rêves doivent nous guider. Dans une semaine l'école reprend et tandis que je suis au clavier les princesses sont dans les bras de Morphée

25 aout


Découvrez Leonard Cohen!


j'ai toujours eu besoin de la voix plaintive de léonard cohen, elle s'est toujours imposée dans les moments de tempête et je ne cherchais aucun sens dans ces mots étranges étrangers que la voix qui allait forant dans cette épaisseur de la vie que je ne savais nommer : qui était folie et pointe ultime de la vérité : quand les corps s'effondrent et révèlent.
Je me suis toujours rapproché de la perte comme un sceau à ma peau.
Point de tatouage mais un sentiment de faire corps et dans cet éclat à clore les paupières; ne sentir que la pulsation et le souffle au plus près : la voix.
Je ne voue aucun culte à la plainte, à la vérité j'y suis enroulé autour de sa fréquence si familière.
Je croyais avoir peur de la folie par ce pressentiment qu'elle me cueillerait le moment venu et puis dans ces corps à corps au quotidien je découvre autre chose qui complexifie un peu plus ma perception de l'existence, qui introduit un nouveau centre de gravité.
Est ce d'être au plus près des visages, de sentir les tensions, d'entendre l'effroi ou les mots en avalanche, est ce de déambuler avec les déambulants sans imaginer un instant l'étendue de leurs parcours. Certaines chansons de LC m'ont déjà transporté dans ces espaces et ma peur était de croire ne pas en revenir.
Un sentiment de mort, quoi!
Quant à la mort c'est un autre microsillon.

dimanche 17 août 2008

15 aout



qu'est ce que l'amitié? A cette question, ne sais répondre. Toutefois dans mon existence j'ai eu l'occasion de rencontrer un garçon avec qui parler, échanger coulaient de source. Des flux différents, des eaux différentes, un même delta. Le mot accord sur le plus grand dénominateur commun. Il n'y a que récemment que nous avons pointé d'amusantes ressemblances dans nos généalogies italiennes. La présence des femmes, des images écornées d'hommes, des secrets à terre comme un ensemencement maléfique sur lequel s'enrouler, écheveau de la vie.
Depuis toujours le jazz l'irrigue, depuis ses treize, quatorze ans. Pour lui une évidence. Ne lui dites surtout pas qu'il s'agit d'une musique intellectuelle, vos tripes seraient surprises de ses réponses. Je vous tends une perche : pensez au mot "élaboré" et le swing fera alors le reste. J'ai passé plusieurs heures à l'écouter avec ce plaisir certain comme dans ce temps de notre jeunesse où nous refaisions les plans d'un autre monde, sachant que ma mémoire engloutirait l'essentiel et se fortifierait. Il en a toujours été ainsi.
Il est ma mémoire et je sais que notre passé a existé. La preuve : une odeur partagée de vinaigre dans la chevelure d'une fille sur un "dancefloor" de l'époque et john chantait "Hey Jude"
That's a feeling of jazz!

jeudi 7 août 2008

7 aout


Découvrez The Moody Blues!


j'ai toujours aimé me baigner la nuit. J'ai un sentiment d'immatérialité et ce vertige grisant de mêler l'espace air/eau, de n'être qu'une idée ou un processus mental, une phrase musicale "nights in white satin". Une des visions qui m'est la plus chère est un visage aux yeux bleux glissant à fleur d'une eau dans une baie du sud et ce n'est pas tant sa nudité devinée que cette translation nocturne comme une offrande qui à jamais me ravit. Ce soir, en apnée tandis que mes bras cadençaient ma progression dans cette transparence chlorée, je me suis mis à penser à ce blog à tous les blogs à cette circulation d'idées de cerveau à cerveau et qui allaient de leur témoignage, de leur prières, de leurs affirmations de leurs simples existences et je sentis que se propageait un nouveau rituel qui ne s'arrêterait jamais!
Bon anniversaire Gérard!

lundi 4 août 2008

5 aout


Découvrez Bob Dylan!



j'ai souvent écouté ce morceau de dylan dans ces étés brûlants de l'adolescence où le vinyl ne manquait pas de se gondoler : ironie du sort!
Il était fait sur mesure, je l'habitais, le fredonnant à ma dulcinée que seule, ma voix éraillée faisait trembler.
L'idée de dire "je ne suis pas le garçon que tu espères" dopait le challenge sans infirmer le diagnostic.
Je fus pourtant aimé. En étais-je conscient?
Je cheminais à ses côtés, cela me semblait suffisant. Je compris trop tard combien je me trompais.
Je lus quelques années après" Le marin de Gibraltar" et sentis la même veine. Irrigué par ce sentiment imprécis de"n'être pas celui", j'en oubliais même le rôle imparti à "l'homme rêvé". L'élégie du second rôle ne me déplaisait pas comme si le confident était plus enviable que le héros. Je n'en croyais rien. Mais quand on avait failli dans le rôle essentiel, penser autrement semblait plus qu'une gageure.
So it ain't me baby no no no