jeudi 26 mars 2009

26 mars



il est fort possible que l'hymne à l'insatisfaction redevienne d'actualité et offre des royalties à l'oncle mike (comme on dit l'oncle sam). je ne sais pourquoi cette chanson m'a toujours propulsé dans une réflexion métaphysique me livrant à des impasses. Je comprenais bien que mon état de "satisfaction" était déficitaire mais je n'arrivais pas à imaginer ce qu'être satisfait pouvait signifier. "C'est par ce que probablement, tu ne manquais de rien" pourrait-on rétorquer. C'était bien cela, mon je était dans le rien, un nouméne s'land ou une chappe de plomb.
à la réflexion je me demande même si dans cette fin des années 60, le mot jouissance était dans les glossaires des journaux d'alors, voire des pubs ( c'était un temps avant la pub).
Oui, cette chanson était bien un éclair philosophique dans un monde soporifique
et les lévres de jagger embrasérent l'aridité de l'époque qui succomba sous son charme.
La satisfaction se déclina subitement dans le tout , tout de suite, cet algorythmé éffréné qui enchante ce systéme, la métaphysique de la quête se décomposa jusqu'à c e que le nouveau son se fasse entendre succint mais envoutant car mono syllabique : bling bling!

mardi 24 mars 2009

22 mars



il est des voix-manifeste, des voix dont le chant ne s'éléve pas pour toucher la" galette", des voix nourries de blessures et pleines encore d'espoir et de volonté. des voix humbles et riches de savoir séculaire, des voix qui n'ont rien bradé qui ne se sont pas soumises au $ et autres veaux d'or.
Il est des voix qui me parviennent dans toute leur solennité même si parfois le sens m'échappe un peu mais qu'il me plaît de réécouter pour partager ne serait ce que le vibrato ququel j'aspire.

lundi 23 mars 2009

23 mars



certaines chansons ont eu des côtés initiatiques dans mon existence, surtout parlant d'amour. Ce mot même (m'aime) garde toujours son mystère. La dichotomie de nos jours entre sexe et amour n'est probablement pas d'une grande nouveauté. Le sexe renvoie à soi, à son propre plaisir, l'amour vous pose face à l'autre. L'éveil de ma sexualité m'a fait me tourner vers un homonyme, un garçon. Tellement plus simple me suis je dit d'être face à un autre moi-même, aux réactions corporelles finalement familières.
Cela dura plus qu'un été. Le plaisir et cette jubilation des corps ne furent altèrés par aucune ombre moraliste. Je nommais ces jeux "plaisir". L'idée de l'amour ne s'immisça pas entre nous. Dans ces années le vent d'Ouest nous amena plus que le rock, le R and B, otis redding, aretha franklin. Mais c'est ce morceau de percy sledge qui conquit mon esprit et éveilla mon émoi à l'amour. Elle avait la peau métis et le swing et la magie. Elle avait cette intelligence de la vie sans même avoir entrouvert "par de là le bien et le mal" et je n'avais qu'à fredonner les paroles du crooner pour comprendre ce qui m'arrivait!

vendredi 20 mars 2009

20 mars



j'écoute les stranglers quand la violence monte en moi.
Je suis un garçon faussement calme dont la lenteur peut hérisser.
Je m'en amuse mais comprend le malêtre qu'elle peut susciter. Le fait d'être borgne ne m'a pas ralenti dans mes gestes, du moins c'est ce que je pense mais a induit une sorte de concentration. Le probléme est que je suis un être dispersé, glissant à l'intuition dans des priorités impromptues qui laissent souvent pantois/ D'où l'expression va et repends toi!
Las sur ces plans je n'ai pas le sentiment de culpabilité. Je n'ai rien contre la vitesse et la vitesse d'éxécution, je suis même très admiratif des gens très organisés, très adroits. Je les observe avec beaucoup d'attention et de réserve. J'attends, j'attends le moment où l'étrange incidence des choses de la vie va les ramener dans cette insoutenable pesanteur de l'existence. Juste à ces moments où le ralenti disséque au plus cru la réalité, où les rôles les grades les ans se concassent sous la prégnance d'un autre tempo.
Je suis lent comme ces dimanches "al campo santo" à observer les mains accrochées à ces noyaux d'olives appelés aussi rosaire. je suis lent comme une larme empruntant les visages tordus par la douleur. je suis lent comme le déplacement du soleil de midi vers son crépuscule. je suis lent comme ses fleurs putrescentes si longues à s'effeuiller. je suis lent comme un confiteor muet cherchant l'absolution. je suis lent comme la violence de la crucif/ICTION à l'infini du regard. je suis lent comme la seringue de la soumission qui cherche encore la vaine.
Je suis lent car le temps apprécié m'est pré/cieux.
Ce dit dans un Clin d'oeil!

mardi 17 mars 2009

april 62 aprile 09



curieusement la voix de bob dylan a irrigué mon mental par sa vision du monde et plus encore de l'amour. Il n'est pas dit que j'ai compris l'entiereté de ses mélopées mais la voix déchirante s'accordait à mes certitudes d'impossibilité. Entre L'être aimé et l'être en retour se jouait l'étreinte là serrante et lascérante. Sur les premiers vinyls de bob dylan se confirmaient les échos d'orphée et eurydice, tristan et iseult et tant d'autres et mon esprit au fait plongeait dans son nadir. De l'amour je ne retenais déjà que la perte. Cette focalisation sur un "impossible' participait au mythe mensonger de ma seule histoire. C'est étonnant ces constructions de l'esprit à nier tant d'évidences. Être aimé et demeuré sourd à cet amour. Dans ce registre les plus belles pages restent écrites par frantz kafka, "lettres à milena".
La passion est chose étrange, le regard de l'autre incise parfois sur ce que l'on tentait d'ignorer.
La re connaissance accouche de l'impensé. Mais qu'est ce qui peut être "aimable en moi".
Je revois souvent le visage d'ornella muti dans "conte de la folie ordinaire" embourbée dans l'insupportable paradoxe et se mutilant.
j'ai toujours trouvé dans l'écriture, dans des missives "never sent', dans des correspondances unilatérales l'étroit passage vers l'autre, l'inatteignable étoile.

lundi 16 mars 2009

2 aprile

en ces temps là,
j'avais déjà cette idée saugrenue de prendre les mots au pied de la lettre. Plus que la télé, le cinéma exerça sur mon mental son travail de germination. Easy rider, antonios das mortes, l'heure des brasiers, zabriskie point, if, cris et chuchotements, je suis un autarcique, ivan roubief (andrei roubief et ivan rebroff et en plus andrei est un pur sang qui court oggi à st cloud), psaume rouge, un homme nommé cheval, théoréme, la liste non exhaustive alimente toujours mon imaginaire sans pour autant imprimer une primauté de l'image. Plus que les livres pourtant l'écran fut le media de l'effraction sur l'étendue des mondes, la multiplicité et rapidement nos vies prirent plus d'éclat que le cinéma.
Nous sommes d'un temps d'une époque. Restent dans ma mémoire des sonorités, pierre de touche du temps ante, aiguilles sonores du cadran biologique qui me traversent. Les riffs de guitare d'alvin lee cadencent les pas de ces manifestations contre la guerre du viet nam, les chants de luis LLach, le soutien aux prisonniers de l'espagne franquiste (à salvador puig antich garroté en 1974), la guitare sèche de richie havens sur la scéne de woodstock si emblématique de ce qui pulsait nos raisons d'être.
Oremus!
Mon esprit va accouplant. J'ai la mémoire de certains parfums accolés à des phrases musicales et des travellings dans une chronologie approximative sur fond de "luttes de classe" (quelle drôle d'expression). Je ne crois pas que grand chose ait changé si ce n'est sur les écrans de fumée; of course

mardi 10 mars 2009

11 mars

écoutant caetano veloso

je n’ai jamais su répondre à la question “que veux tu faire dans la vie?”
Le “je” m’intimidais, trop occupé à l’esquiver.
Sa sonorité me conviait à un fer au feu qui ombrait mon existence.
Dans l’acte de faire, il y a toujours cette once de désir moteur qui vous entraînera.
J’ai longtemps différé/ dit “ferai”.
Mon intuition sur les “choses de la vie” m’ont souvent dessiné un profil “rantanplan”. Mais mon attirance pour les mots a perduré dans le maelstroem de cette drôle existence.
Tout faire avait dans mon esprit une outrecuidance. Mon sens premier n’a jamais été la vue : très tôt opaque.
Encore moins l’ouïe coincée entre la phonétique de l’affirmation et l’éclatant secret à taire. Il est fort probable que mon sens premier soit le “toucher”, cette partie si parcellaire de la phalange, capteur premier. Que ce soit clair, je ne parle pas d’adresse (sans abscisse on glisse dans le désordonné). Pire (opére) j’ai toujours été très maladroit. Incapable de tirer un trait droit, de pousser une lime pour atteindre la planéité, d’envisager un espace en trois dimensions, d’associer, de réassocier les pièces du moindre puzzle. J'ai dans mes années lycée eu une grande attirance pour une langue morte "TU QUOQUE MI FILII" . Avais plus une passion pour ma prof d'italien que pour la langue de mon origine.
De mon nom breton je garde l'écho bi syllabique comme une interjection.
J'ai pourtant toujours eu une grande tendresse pour ces langues "mineures, enfouies" que des bouches clairsemées continuent d'épeler (ne pas confondre calendes et calendretats).
Je crois profondément que mon esprit chètif s'est étranglé devant les énoncés proposés.
J'ai ce sentiment de marcher avec une canne blanche "virtuelle" depuis que je sais que quelque part l'écclésiaste m'aurait dit : "je mets devant toi la vie et la mort et tu choisiras.." et tout devin : inaudible.

dimanche 8 mars 2009

8 mars 09



j'ai retrouvé "l'âge d'homme ' de michel leiris, je voulais l'offrir à barco
car sur la 4éme de couverture, il parlait du jazz des années trente à Paris
et puis j'ai commencé à tourner les pages par curiosité sur cette singuliére introspection
un peu agacé mais convaincu que cet écrit des années 30 était plus que précurseur pour pointer
combien le personnel dans ce qu'il a de plus intime est par bien des aspects notre plus petit
commun diviseur. Cette idée aussi, d'être le matériel de son étude m'a toujours intéréssé pour la distance avec soi-même qu'elle impose et cette loi d'airain de ne pas tronquer ce réel, d'être sans complaisance. Rien à voir avec "l'auto-analyse" dont se pare certains par ignorance du champ particulier de la thérapie analytique. Le grand mérite de Leiris est de tenir la distance et son objectif dans cette écriture épurée qui ne verse pas dans le nombrilisme mais explore son sujet sans retenue.
Nous sommes le 8 mars, sev passe l'aspi en criant "la journée de la femme" et catherine ringer chante "même si". J'ai une préférence pour cette chanson de léonard cohen qui continue en moi à jeter le trouble

jeudi 5 mars 2009

7 marzo



la voix de paolo conte me bascule chaque fois sur les visages des rares hommes de mon enfance. Des visages de mes grands oncles piémontais, bacchantes et montre à gousset. J'ai une affection sans borne pour ces hommes burinés par les temps et la guerre, silencieux et conteurs, la voix filtrée par le tabac brun de la pipe. Migrants et fermiers d'un autre siècle, quand la faim déplaçait les enfants pour chercher du travail de ce côté des Alpes. Les hommes de mon enfance étaient au bout de leur chemin, le souffle plus court et le pas plus lent pour attendre l'enfant que j'étais.
Je n'ai jamais eu le moindre rejet de la vieillesse, j'ai toujours une méfiance "des adultes". J'ai toujours été sensible à ces paroles ombrées par le sentiment de finitude. Plus que le contenu, sa musique particulière, laissant entrevoir une ultime sincérité. Ces figures de mon enfance m'ont guidé sur les chemins de l'histoire enracinant le sans racine que j'étais. Peut être dois je à ces hommes de ne pas avoir glissé dans la folie ou la violence sans principe. Peut être dois-je à ces hommes ce privilége d'aimer un statut solitaire, anti grégaire et le ressort à se lier quand il le faut. J'ai la mémoire de leurs gestes simples, du poids de la parole. J'ai ce gout de la lenteur pour braver le temps. La prégnance de leurs présences m'a greffé cette inaptitude au temps présent , ce refus de ce réel. Ni une rébellion, ni une contestation, un principe vital pour ne pas disparaitre. Je n'ai jamais renié ce monde rêvé des hommes. J'ai une haine secréte pour ce que j'appelle "mon monde des femmes". Une haine viscéralle, épidermique, une haine de soi. Ce brouillage m'a toujours convaincu combien l'éducation était un dressage.
Est ce pour cela que lorsque je croise certaines femmes-mères qui tentent autre chose, je suis dans le ravissement

mardi 3 mars 2009

22 june

écoutant neil young
autant je comprends le cynisme des grands de ce monde transfusés au "Prince" de macchiavel ou coachés aux arcanes de clausewitz autant les nouvelles certitudes assénnées par les cadres de tous poils déversant leur abécédaire de la gestion des RH par le stress m'insupportent. Il y a tant d'insolence, de mépris et pire d'étroitesse d'esprit dans leurs tentatives que le vieil homme que je deviens pense sérieusement à retrouver la meute des panthères grises. et de tagger au sol des lignes jaunes continues pour délimiter le non franchissement d'un certain type de connerie dont la principale finalité demeure la brimade et l'humiliation du salarié. Je ne parle pas de mon cas, je parle de ce que j'observe depuis un certains nbs d'années tous secteurs économiques confondus.
Ce qui me semble grave est que cette tendance se matérialise dans ce secteur de la santé où "la personne humaine" est censée être respectée. Or l'idéologie visant à transformer le "patient" en client" est entrain de dévoyer non seulement cette éthique du soin mais véritable ver dans la pomme, de pourrir le monde même des soignants!

lundi 2 mars 2009

22 mars

J’aime bien the “last poets.”. Cette irruption de la parole sur ces rythmes jazzy qui inspirérent les rappeurs d’oggi. Je ne suis pas pour une poésie de la revendication qui réduit le champ poétique. je n’apprécie pas NTM et cette idéologie sous jacente de la glorification de la violence et de la violence envers les femmes et je trouve que besancenot est un sacré con à s’accoquiner avec ces manques de principes.
Tout ceux qui sont opprimés ne sont pas exonérés d’une éthique du comportement sous peine de rejoindre toutes ces bandes fascistes supplétifs des pouvoirs en place.
Le bling bling des gens en place et le bling bling du lumpenprolétariat miroitent devant le même narcissisme étroit. Et le “nique ton voisin “ ne fait pas partie de ma culture. La grande originalité des anarchistes est d’avoir donné la primauté radicale à l’individu sur les groupes et les communautés et cette éthique de responsabilité de l’individu m’invite à fredonner “how black is beautiful”!