vendredi 31 octobre 2008

JUNE 26/6/64




en ce temps j'écoutais rickie lee jones en égrenant les scories de mon passé, j'étais out. Imaginez une "love affair" et la princesse qui vous assène que vous ne faites plus l'affaire! M'étais mis à courir comme un dératé entre la mairie du XVIII et les buttes chaumont jusqu'à ce que mes articulations à vif m'imposent de réviser le programme et 10 kgs en moins.
Au fond de l'impasse, je frappais à la porte d'un thérapeut- analyste au look du grand duduche qui accepta d'écouter mes jérémiades et plus sans affinité.
 Je sortais de chaque session : exsangue avec la force d'écrire qqs mots sur un petit carnet ou feuilles volantes. Les paroles à l'horizontale pèsent leur poids de blessures et de trahisons (les siennes). Au détour d'un retour dans le sud le seul, je la croisais à une table amie. Tandis que l'hôte se cloîtrait dans la cuisine, elle s'ouvrit à qqs confidences. Les mots ont toujours eu sur moi des effets telluriques (catégorie obsessionnel). N'en dormis pas de la nuit et de la nuit suivante et me mis à chercher ses coordonnées téléphoniques où l'appeler et cette frénétique excitation, tell un écho vibrant répétait la locution entendue "je me sens devenir femme" frayant sa résonance sur ces derniers questionnements écrits dans la hâte et mentionnant "qu'est ce qu'être un homme".
14 ans plus tard je garde la rencontre comme le questionnement comme une de mes rares acceptations de la vie et donc de l'amour.

31 octobre


Découvrez John Lee Hooker!


La force du blues est cette pulsation qui martèle tout votre être et vous rappelle vos pieds dans la glèbe. Prend on vraiment conscience de ce que nous devons au blues, du moins pour celles et ceux qui se sentent traversés par le force de cette voie : tapis rouge pour cette dimension universelle de la culture afro-américaine. Tiens rien que pour cela je vote john lee hooker

mercredi 29 octobre 2008

july 2


Découvrez Bob Dylan!


mes rêves mes veilles. 4 H!
Je mélange Montmartre et Ménilmontant et pour avoir arpenté les deux collines, la confusion m'intrigue. Ceci dit il faisait beau, j'ai donc marché jusqu'à me trouver vers une immense place circulaire de pure fiction où des gens de tous âges se croisaient , jouaient, roulaient tandis que d'autres assis sur des marches d'escaliers discutaient et même tricotaient. Je la vie (texto pas texto) et m'approchais, le sourire esquissait plus que de l'indifférence, lame/nésie; pourtant nous nous embrassames dans ce mouvement lévres -joues qui m'horripile, je continuais "mon" chemin dans ce mouvement lent que je cultive comme pour permettre à l'autre de me rattraper mais ma ruse semblait à nue si bien que j'arrivais sur la promenade des anglais près du Ruhl sous un ciel toujours bleu et ventait un reste de misstral : la circulation n'était pas si dense, je traversais et là face à l'amer je coche mar

mardi 28 octobre 2008


Découvrez R.E.M.!


appelons la, solange. Elle a les yeux bleus, tout l'azur méditerranéen. Je l'ai côtoyée pendant le temps de cette formation à l'ifsi.
Le sourire d'une femme capte mon oeil avide, elle a ce sourire qui dit "quoiqu'il arrive, rien n'altérera" ; c'est du moins ce que je crois.
Mais il n'en est rien. Les belles femmes ont aussi des doutes et des traumas enfouis et leur assurance de femme, de mère se coltinent aussi à des séismes. Parfois dans ce monde de femmes, organisé par des femmes, il n'est pas rare de voir un redoublement de dureté : le genre de slogan "tu enfanteras dans la douleur", une sorte de bizuttage ou de piqûre de rappel. A ce "je", elle s'en sortit plutôt remarquablement, si bien qu'en fin de formation, j'avais ce sentiment qu'elle maîtrisait vraiment bien le job, capable de lucidité "clinique" et de faire les bons gestes.
Je pense souvent à elle quand je galère dans mes approximations cherchant un recours stellaire, qui me guiderait dans les couloirs de la souffrance.
Prends soin de toi

lundi 27 octobre 2008

febbraio


Découvrez Paolo Conte!


il est des êtres que je ne croiserai jamais et qui par leur écriture ont modifié ma perception ou plutôt tel l'effet d'un zoom ont su me faire percevoir cet imperceptible qui éclaire la vie dans son essentiel. J'aborde certains blogs comme on ouvre un livre, sachant parfois que l'écrivain veille encore et joindra son commentaire à votre remarque. La plupart du temps je ne fais que lire emportant avec moi l'émoi puisé.
Bizarrement ce blog me guide plus dans mon quotidien de soignant que dans celui de parent et je devine qu'il me faut trouver une énergie au carré pour élever cet art d'être père.

octobre day after


Découvrez Willy DeVille!


willy de ville est l'artiste qui m'a le plus emballé en concert quoique Fela c'était pas mal!
Depuis ce matin je me suis mis à l'espagnol : cd assimil sur le trajet vers la clinique "adelante". Je vis dans une région où il est préférable de connaître quelques mots de cette langue si vous voulez communiquer avec ces générations qui ont fui le franquisme et ont cru en l'eldorado "métropolitain".
Depuis mes années nîmoises le rital en moi commence à apprécier l'ibère même en été. Bien sûr la fierté hispanique me dépasse, mais les femmes ont une Telle beauté "intérieure" devant la vie, la dureté de la vie. Pour moi qui ai ce gout de défaite avant le combat et qui ai cultivé un tel retrait dans l'existence, les vies qui s'exposent à mon regard, apprennent une myriade de possibles devant l'adversité. Si l'italien ouvre sur une certaine suavité, l'espagnol embarque votre corps dans la gravité de son existence et là, je me dis que combattre peut être une raison (de plus) de vivre.
En arrivant à la clinique ce matin, je me disais que je renouais avec des idées de jeunesse où nous mettions l'homme, le devenir humain au centre de nos préoccupations. Dans cette sphère du soin, la centralité du patient , individu en souffrance impose à chacun de se déterminer avec tolérance et respect sur nos différences autant que nos ressemblances. Demasiado, j'ignorais que cela signifiait trop.

samedi 25 octobre 2008

2 mai


Découvrez Duffy!


tandis que jade fait des arabesques sur cet air entraînant, j'essore la fatigue de la journée. Cet enfant comme une métaphore de la vie me surprend toujours. Ses élans, ses déclarations intempestives d'affection, ses besoins de créer quelque soit le moment de la journée, rebelle déjà à nos normes sociales pour entreprendre, découvrir secoue le vieux prunier que je suis (tiens pourquoi prunier).

vendredi 24 octobre 2008

21 mai





après une certaine année, il m'était devenu impossible de dire "je t'aime" à un être et je vécus ainsi recevant témoignages essentiels sans rien donner en contrepartie. Fus aimé.
C'est une intelligence lumineuse et un flot de grande sensualité, c'est une femme que je n'ai su voir et comme la plupart de toutes celles que j'ai connu, une enfant blessée, une enfant d'une extréme lucidité. Elle m'apprit bien des choses de la vie, elle guida ma perception et me permit de ressentir des lieux, des sons, des gouts (ss dégout hum!), elle effleura ma peau pour que je re ssente, elle me re donna la vie : una donna ! si.

jeudi 23 octobre 2008

gennaio 02


Découvrez Otis Redding!


la seule transmission que je souhaite ré/pére/cuter à ces princesses qui illuminent ce versant de mon existence tient dans ces 3 mn 22". Pour le reste, elles trouveront avec cette curiosité nourrissant leur esprit!

23 octobre



quand la souffrance parle une voix étrangére, je reste suspendu à la scansion comme si le déchiffrement réclamait une attention redoublée ou finalement avait trouvé cette juste expression qui vous fait reconnaître l'autre, dans cette situation au coeur du paroxysme.
La personne avançait accrochée au déambulateur. ses pas traînant traçaient "PADRE MIO AYUDA ME", épelant syllabe après syllabe la distance du lit aux toilettes. Je demeurai derrière elle, une chaise à la main, l'invitant à tenter de redresser son buste pour respirer plus facilement mais son regard noyé de larmes poursuivait la prière vers un au de là que je ne savais voir. Elle y arriva. Je restais à la porte questionnant ces sonorités, questionnant cette invocation qui mobilise toutes les ressources d'un être au point de l'entrainer par de là cette souffrance à atteindre son point d'horizon momentané.
Religieux ou athée nous avons tous, ces focales d'imploration où puiser cet oxygéne qui ouvrira notre esprit sur un point d'espoir.

mardi 21 octobre 2008

21 octobre


Découvrez Stray Cats!


j'ai souvent écouté les stray cats à la sortie du boulot.
Besoin d'une énergie pour insuffler un peu d'allant à ce que j'appelle toujours l'esclavage salarié.
J'ai toujours trouvé étonnant les péroraisons sur cette organisation humaine du XX & XXI siècle appelé "capitalisme", soit disant indépassable. Ce qualificatif ponctuant la difficulté à louer un systéme édifié sur la violence et l'expropriation au profit d'une minorité : simple constat.
Un système où l'irrationnel et la soif de pouvoir sont élevés comme vertus & qu'importent crimes & famines. Bien sûr la grande subtilité est de faire admettre le package et pour cela la multiplicité des chaînes nous enchainent.
Le prêt à penser est devenu la philosophie de notre temps.
Sous le vocable "journaliste" plastronnent les nouveaux narrateurs pour des contes à rebours. Ainsi donc il y aurait maintenant une économie "virtuelle", genre de poker exponentiel où seuls les perdants déclinent leur identité et l'économie réelle, sphère de l'univers de la production de biens et de services pour la plupart évaluable (ne parlons pas ici des divers narco-trafics).
Curieusement la sphére "virtuelle" est devenue une sorte de tonneau des danaïdes que les protagonistes du "monde réel" sont censés emplir sous la menace d'un vide sidéral "promis". Pour couronner ce chaos cosmique, le nouveau directeur du FMI in washington DC contracte le syndrome clintonien, glissement progressif dans la beaufitude et toute la gentry de nos appareils politiques se lance à son secours (attention danger).
Tout va très bien. C'est normal. Tout comme l'effondrement du mur de berlin pour le glacis soviétique, le séisme boursier nous prépare au nouveau monde, celui des gangs, des gangsters, de la loi du plus fort, du cynisme.
Tout cela semble passionnant!

lundi 20 octobre 2008

18 octobre


Découvrez Blues Gitan!


de nation à république comme un retour à rebours sur ces années miltantes, nous avons marché et continué vers montmartre, vers une table amie dressée pour ponctuer cette digression.
Nous avons cette langue acquise dans les années 70 où le personnel est politique, où nos actes avaient l'ambition d'une éthique de vie. Ne pas nuire à autrui, s'entraider, être solidaire, altruiste (plus qu'altermondialiste). En ces temps,come oggi nous n'avions ni patrie et demeurions très critique sur "les familles" : surtout les notres.
La défaite de nos idées ne nous a pas défait ; à nos places nous demeurons électrons libres.
Nous n'avons parlé que de nous-mêmes flottant dans le brouet d'une Histoire que les narrateurs d'aujourd'hui nous dépeignent avec leurs mots menteurs.
Nous sommes des anonymes dans toute leur singularité avec blessures et dead line promises mais sereinement debout à marcher côte à côte et souriant aux visages croisés dans l'anonymat de la ville.
nous n'avons toujours pas de dieu!
à suivre.

jeudi 16 octobre 2008

jeudi en octobre 2008


Découvrez Talking Heads!


j'en rêve la nuit.
Le travail se poursuit. Je parle à ces gens alités que je viens de quitter et que je retrouverai au petit déjeuner. Les images se faufilent et j'éprouve une étrange translation à l'horizontale dans le parallélépipéde de ce quotidien. Aucune dimension oppressante mais une projection inattendue qui me fait tisser de longs monologues qui s'étiolent à mon réveil.
Est ce surprenant quand ces rencontres vous placent en tangence à des temps paroxystiques où les êtres vous ouvrent cette part d'eux mêmes que je nomme "le moment d'humilité".
L'inconscient se moque des conseils de nos formatrices de l'ifsi de cultiver une étanchéité entre le personnel et le professionnel.
En tous cas, le mien!

dimanche 12 octobre 2008

lunedi 13


Découvrez Lucio Dalla!


solo a casa oggi, me suis mis à écouter ce morceau et la nostalgie de ce que je n'avais jamais vécu m'a submergé.
La nostalgie de la langue, de cette partie de mon origine que je connais. L'italien a toujours résonné à mon oreille comme un message biblique. Il y avait la voix de la nonna qui jouait de ces sonorités pour transmettre ses dits commandements. Il y avait l'obligation de répondre en français. Me suis construit, toujours à la marge. Chez mes cousins piémontais, j'étais le français, dans ma famille, j'étais le secret.
Cette nostalgie que je ressens tient peut être à cette acceptation de ces regards que l'on jette sur vous, à ces définitions à l'emporte pièce qui vous tracent le chemin, à ce besoin conformiste que tous les petits canards noirs ressentent et que j'appelle le gout de la défaite avant le combat.
Je ne chercherai jamais à être bilingue car l'italie n'est pas mon histoire. Je me sens comme un "finistére" de la péninsule. L'ultime rocher laissé, simplement battu, érodé et vivifié par les flots.
Je regarde ailleurs, seules les sonorités portées par certains vents me parviennent. Je suis cet ultime rocher, trop pétrifié pour se détacher et devenir un IL mais conscient de sa topologie. Je ne suis pas le seul rocher sous cette latitude comme si certaines familles de migrants, fécondaient par accident ces "taire" si propices à édifier des sémaphores.
Cette idée m'a permis de me découvrir un frère sans nostalgie!

17 octobre

achetez "vendredi" nouvel hebdo ds les bons kiosques
parait-il?


Découvrez Genesis!

samedi 11 octobre 2008

octobre sabato





















sabato : j'eusses aimé entendre la mélopée ironique de franck zappa mais l'emploi du temps ne l'aurait pas permis. Certains samedis peuvent être très électriques dans un service, il suffit que se conjuguent à ce nombre réduit de personnel, des entrées intempestives, des familles inquiètes, des déballages-crise de nerf, des alertes phlébites, des blocs à préparer d'urgence, des sonnettes qui réclament de la glace, un bassin, un moment de présence et le temps n'est plus seulement deux aiguilles qui tournent mais votre pas à cadences accélérées.
C'est à ces moments que j'apprécie de travailler avec des êtres qui ne se départissent pas de leur sourire de connivence.
Quand le binôme de nuit est venu prendre le relais, nous sommes restés pour installer les retours de bloc avec nos collégues : par ce que c'était nécessaire, par ce que c'était naturel.

vendredi 10 octobre 2008

janvier


Découvrez John Lennon!


j'ai rarement pris des photos, médusé par l'objet technique ou plus simplement embarrassé par faire un geste qui dénature ce que l'oeil capte quand dans son champ se profile l'être aimé.
Je crois que j'ai toujours été subjugué par les postures qu'elle dessinait, des mimiques, des coiffures inattendues, cette façon si éblouissante de jouer de sa nudité dans ces temps gris des années 70, j'ai gardé deux photos sur un rocher au large de Cannes, un chemisier noué sous ses seins, les cheveux courts teints en noir, la cambrure battue par l'écume des vagues, des photos de voyeur sachant qu'il ne la verrait plus. Il est terrible de faire son deuil du vivant de la personne et je l'ignorais.
Dans un mouvement marin la vie vous livre et retire ; peuplant la mémoire de grains de sable que vous nommez "souvenirs" et le champ meuble s'étend à vos pieds qui s'y enfouissent : émouvant! Moins qu'il n'y parait. Faux pas. Il ne faut pas faire de faux pas.
Peu de crédit à secret d'OH.

jeudi 9 octobre 2008

septembre sceptique


Découvrez Louise Attaque!


je fredonnais louise attaque sur le chantier du tgv, avignon-courtine, les gares je m'en méfie : ah l'attraction des gares.
Parfois le mistral nous faisait fuir les quais, nous restions tard certaines nuits, le chef passait pas mal éméché, nous montions le son. Travailler côte à côte tisse le fil ténu des amitiés. J'étais nourri de fictions de solidarité, c'était un temps ancien. Louise attaque parlait de ces amours qui se faufilent entre nos mains, j'ai longtemps aimé la perte : confusion phonétique sur l'aperto.
Dans une gare, once upon a time j'ai croisé mon double au féminin. Elle mit les mots sur ce qui était en moi : imprononçable.
L'évidence devient vite un vertige. Je ne m'aimais pas suffisamment pour l'aimer pleinement mais la phrase n'offre qu'un masque de plus.
Depuis je contemple le mot abandon comme un brûlot rougeoyant dans ma pupille qui s'obscurcit.

mardi 7 octobre 2008

6 octobre


Découvrez Genesis!


j'écris en sortant du service. Je cherche les sonorités et j'écris sans destination, avec cette idée d'aller au de là du couloir. L'écriture me permet de reparcourir le temps de travail de pointer les moments efficaces, les moments à parfaire. J'ai cette chance "énorme" d'être avec des gens que j'apprécie. Mes critéres sont simples, de la franchise (un peu), un sens critique pour faire progresser, un sens minimum de l'entraide et une bonne dose d'humour. J'écris cela avec d'autant plus de détachement qu'elles ignorent l'existence de ce blog.
Même si le timing de la journée se reproduit presqu'à l'identique, vous savez dès que vous mettez le pied dans le couloir que la journée sera différente de la veille.
Cet axiome m'incite à arriver en avance, histoire de me préparer à comprendre ce que la nuit ou la matinée aura réservé. Bien sûr les collégues qui ont "plus de bouteille" n'ont pas la même appréhension. Disons aussi que ceux sont des "intelligences" plus méthodiques et je ne parle pas de leur vivacité. Pourtant je me sens progresser, bon je ne ferai jamais un lit nickel au carré et j'aurai toujours cette retenue devant un être alité qui m'empêchera de boucler un soin en 15 minutes, mais enfin! Cette reconversion professionnelle à cinquante six balais m'offre une aube printanière, un état privilégié où la pensée peut défricher sans l'appréhension du qu'en dira-t-on.

Je "vois" les filles grandir, la plus jeune est la plus rebelle et la plus surprenante dans ses élans spontanés, généreux et si tranchés. La grande jongle avec ses jeunes certitudes et une assurance "rassurante". J'aurai toujours confiance en ces enfants tant elles laissent éclore avec empressement leurs impatients potentiels. Ceux sont déjà des êtres de passion. Un pays comme une famille devrait investir dans sa jeunesse, miser sur cette nouvelle énergie prête à se confronter à ses rêves.
La tristesse du "politique" aujourd'hui est une question de frilosité et d'esprit comptable.
Bon je vais préparer la minestra!

lundi 6 octobre 2008

5 octobre


Découvrez Carlos Santana!


la lettre écrite à mon géniteur reste sans réponse, c'est peut être pour cela que je me borne à écrire. L'état doux a/mer qu'ainsi je m'offre, veille à revivifier ce doute "originel' sur les familles et un questionnement pour guider mes progénitures vers d'autres certitudes.
J'ai toujours eu plus de chances avec me ami/es. Pourtant je ne peux pas me targuer d'être fidéle et durablement présent avec celles ou ceux qui m'ont offert leur singularité.
Cette aptitude à une amitié dévouée m'a toujours ému. J'ai cette chance depuis la fac d'avoir un de ces êtres qui sait être présent, simplement présent pour partager des moments où les pesanteurs appellent un repos.
J'ai parfois côtoyé des êtres dont la proximité des échanges nous glissaient dans un silence et nos visages irradiés n'avaient besoin de nul diagnostic. "La jouissance d'un dire " pour reprendre l'expression de Daniel Sibony. J'ai connu parfois cet état avec des compagnes et j'ai appelé cela : "amour".
En téléphonant l'autre jour à "barco", j'ai glissé à la fin de l'appel un "je t'aime" qui était plus que de circonstance, tant entre lui et moi depuis ce temps immémorial de notre jeunesse, nous échangeons à demi mots, en contrepoint à nos origines italiennes, confuses et sous contrôle d'un surmoi semblable.
Et ce privilége de deviner l'autre et de rire avant la fin d'une phrase m'a soudain fait penser que j'avais aussi un frère que j'avais ignoré.