vendredi 28 novembre 2008

avril le 29



sa mère pense qu'elle est exceptionnelle et reste surprise que je sois plus nuancé.
Indéniablement, elle a du talent, ne serait ce que par ce qu'elle sait ce qu'elle veut et va au bout de son "emballement". Enfant, le mistral n'a jamais eu raison d'elle et je la voyais tirer de toutes ses forces une selle aussi lourde qu'elle pour monter un poney et je me demandais où elle allait puiser cette motivation. L'adolescente qu'elle devient a d'autres ambitions. De la voir ainsi assurée, s'avancer dans son "art" sans forfanterie me convainc de la femme remarquable qu'elle saura être. Time is on her side!


Découvrez The Rolling Stones!

lundi 24 novembre 2008

novembre vers la fin


Découvrez Alain Bashung!


je me réveille, je me rendors. Dans ces séquences mon corps a appris de ses séjours hospitaliers comme patient à s'accommoder : du temps.
Ne pas rester figer dans cette angoisse de ne plus pouvoir dormir.
Ce n'est plus la douleur qui m'éveille mais des pensées calfeutrées dans les rêves. L'effraction, cette fois avait un visage féminin, séduisant et porteur de reproches : au point de m'éveiller. Taraudé par le restant d'impression dénonçant ma superficialité, je tentais de comprendre, un brin énervé par l'éveil forcé, loin de la moindre cafetière dans la maisonnée "endormie".
Même "cawet", la chienne au flair démesuré restait dans les bras de morphée!
S'il y a qq chose qui touche mon ego, c'est bien ce terme de superficiel.
Quoi! Moi? être si profond!
Glups comme le vide : non là je mets gare.
Le sommeil s'éloignait vers d'autres horizons, il était 4 h et en plus je n'avais même pas à me soucier d'aller bosser (jour de repos). Je restais devant ce sentiment de vacuité. Et puis la petite étincelle de la survie féconda embryon d' idée.
Effectivement, j'étais dans la superficialité, dans cet état cantonné à la surface des choses ; surtout ne pas approfondir, ne pas en savoir plus ou trop, comme une question de survie, d'urgente nécessité. Ne pas être "aveuglé".
Privilégier ce voile sur le réel et tous les discours qui seulement l'affleurent. Ne pas investir, fuir, se laisser porter par les courants, ne pas trop approfondir, autant de modes d'être, cultivés avec ardeur
Qu'ainsi soit-il !
La messe était dite. What a mess !
Mon inconscient aime prendre la forme d'un goulot d'étranglement et ironique me murmure : "tu crois que tu t'en sortiras".
Le temps salarié dans ces couloirs de la souffrance travaillait à me comprendre, me prendre par la main, style "allez avance, cela ne fait pas mal". Etre au contact de la douleur et du doux leurre se ressaisir.
(Notez que se prendre par la main n'a rien à voir avec une pratique onaniste. )
Ces derniers jours s'était greffée cette pensée d'être sans nom. Bien sûr je répondais à un nom mais comme l'on répond à un bonjour. Rares sont ceux qui à votre bonjour vous répondent "bad day". Je n'avais pas le souvenir d'avoir porté le nom de ma mère, les quatre premières années de mon existence et d'avoir habité le nom de "mahé" avait eu un moment, la vertu d'un baume sur l'appelé, tant la ville lointaine de l'océan indien me faisait rêver. Mais depuis que le voile était levé, j'avais ce gout d'ancien esclave, privé de nom et nommé par le maître.
Vécu ainsi, la chaîne a (procure) des haines.
C'est un étrange sentiment de liberté qui à ce moment de l'écrit empli mes poumons comme si l'éveil rude, offrait désormais un autre souffle voire une légèreté.
Bon ce n'est pas tout mais la zafira ( zéphyr) est en panne et il serait bon de recharger sa batterie.

samedi 22 novembre 2008

november news


Découvrez The Cure!


Où que m'aient mené mes pas, je sens confusément un continuum dans ce cheminement hétérogéne/ éthér aux gènes comme si mon existence semblait mû par un graal assez simple autour d'une question somme toute assez ouverte du style "mais qu'est ce qui s'agite autour de moi?". Plus que la question identitaire ou le besoin de se réaliser, de réussir sa vie, ma quête me raméne à ces pérégrinations d'enfant, ogni domenica al campo santo colla nonna et nous allions au "village de ceux qui étaient partis", les saluer, de cette étrange manière, bouquet de fleurs devant marbre glacé" et nous attendions jusqu'à ce que la nonna porte la main de son front à sa poitrine puis vers chacune de ses épaules, le visage noyé de larmes. Observer a toujours été la première activité de mes sens. Ceux-celles qui me connaissent ont pu le remarquer et me le faire.
J'ai toujours cru avoir un don particulier dans ce domaine. Particulier est le mot important. Tant mon intuition qui capte, semble à chaque fois s'égarer dans des impasses psychologiques. Si bien que je n'ai trouvé qu'auprès du célèbre "rantanplan", un lien de parenté. Ne m'en croyez pas désolé. Je crois profondément que ce syndrome a des vertus inattendues, celles entre autres de participer à une certaine dédramatisation des relations car le rire n'est jamais loin. Il m'arrive aussi de pleurer mais ce sera le sujet d'un autre billet!

vendredi 21 novembre 2008

once upon a time


Découvrez The Moody Blues!


mon romantisme des premiers temps s'est d'abord étalonné à la durée de ces morceaux musicaux appelés "slow". Dépasser les 7 ' et c'était déjà le septième ciel! Les moody blues parlaient de nuit de satin et de lettres jamais envoyées. Tout semblait s'accorder à mon temps de vie et j'entendais son scooter passait et repassait dans la ruelle étroite et je ne cédais pas à l'envie de me précipiter, l'appelant en silence à me rejoindre, dans des prières que je n'ai jamais dédié à un dieu. Elle vint. Mais si.
J'en remercie encore les MB. à jamais!

mardi 18 novembre 2008

3 septembre



sur de petits carnets j'annote.
J'ai une multitude de petits carnets parsemés de remarques,
simples esquisses qui simplement effleurent. Sur l'un d'eux j'avais commencé
à essayer des portraits d'êtres croisés entre les deux dates de cette formation à l'ifsi,
encore surpris de me trouver à la croisée de chemins et du mien.
Il ne faut jamais dire à un être : "tu ressembles à un tel".
Ce n'est pas un cadeauque de fixer l'échange à cette ressemblance.
Je ne pouvais m'empêcher de penser à dorothy parker en regardant cette cadre infirmière. Moins une question de ressemblance que la justaposition arbitraire d'un portrait illustrant une courte nouvelle "la vie à deux" et le visage de cette femme qui énonçait devant nous les régles du jeu, le port altier ou plus exactement décidé. J'ai toujours été attentif à ces postures du corps qui vous indiquent l'implication de la personne dans son discours et qui fait dire à ma voix intérieure : "sois attentif". Las j'avais lu et relu cette nouvelle et chaque fois que mon oeil croisait son visage, la petite voix murmurait ; " dis bonjour à dorothy".
La prochaine fois je vous parlerai de "kill bill"!


Découvrez Suzanne Vega!

samedi 15 novembre 2008

18 H 30 domenica 16 nov 08



Découvrez Bob Dylan!


je ne sais si ceux sont les sonorités de l'harmonica ou la voix nasillarde de bob mais tout mon rapport au monde s'est focalisé dans ce que je traduisais de ces morceaux de vie portés par le son de cette triade guitare, harmonica, voix!
Il n'est pas excessif d'écrire que le zimmerman a tracé une possibilité d'exister à l'ingénu que j'étais dans ce monde peu compréhensible.
De conjuguer espoir et D et même de conjurer le Désespoir en n'ayant pas peur d'avancer avec sa propre fragilité, sans brader cette part de soi-même dans un conformisme de bon aloi.
Pour les petites ou les grandes lâchetés, là, las, la musique perd de son la et vous allez, cloué au sol comme tant d'autres.
Les premiers 33 T du poète sont les tomes de ma "révolution copernicienne" et le demeurent.
Et je ressens toujours la même ivresse à écouter "north country blues", 'she belongs to me", hurricane, ou "all along the watch tower".
Tant que j'entendrai la scansion marémotrice, je ne désespérerais jamais de la vie!

vendredi 14 novembre 2008

octobre 51


Découvrez Paolo Conte!


Par un soleil d'automne matinal entre deux bricolages et le désir incongru de prendre soin de ce jardin, l'idée de mettre un terme à ma quête du père m'a traversé et j'ai été pris d'un rire salutaire et soulageant.
Le pire dans la nostalgie est quand elle est sans fondement. Cette nostalgie de ce que je n'ai jamais vécu a toujours été un étrange maré/cage. Plaisant ; pesant. Cette idée de n'avoir jamais prononcé ce mot "père" qui soit la chose nommée, s'est souvent présentée à mon esprit comme une privation majeure. Mais mineure au regard d'une vie sous l'aune du "faux-témoignage". Quand vos neurones cogitent dans ces dimensions, le chaos devient presque un état "compréhensible". J'ai toujours trouvé les situations de crises (économiques, sociales, politiques mais aussi singulière, individuelles) comme incomparablement intéressantes et salutaires. J'ai toujours "chéri" des êtres qui se coltinaient à de complexes rébus. Par ce qu'ils me donnaient à voir le meilleur de leur être et cette force intrinséque qui les traversaient.
Trahir ses origines est peut être un conseil à transmettre à mes enfants mais elles sont déjà sur cette bonne voie.

lundi 10 novembre 2008

day after


Découvrez The Waterboys!

Je ne suis ni de la culture du livre ni de celle de l'image.
j'ai ce sentiment de venir d'un vieux monde, de cette culture âpre de la terre, d'une tradition orale où le troc était encore bien présent.
J'ai l'oreille et le toucher aguerris. Je suis attentif à ces variations dans la voix qui vous laissent entrevoir le message pour avoir été marqué par les proverbes de la nonna qui scandaient mes journées d'enfant.
J'ai été nourri à un flot univoque coulant entre deux langues, celle secrète, à taire et pourtant fondatrice, l'autre comme une clé à ne pas perdre dans ce voyage sans retour
Je suis un être de la croyance et donc de la crédulité. La parole "donnée" fait sens en moi. Curieusement je ne puis couper ou trahir ce drôle de point aveugle de mes origines fondées sur le faux-témoignage. Noeud gordien je suis lié à celles qui m'ont trahi. L'espace de ma liberté est leur ignorance de ce qui a fait ou participe à mon existence.
Ma mére ignore tout de moi, mes joies, mes deuils, mes choix. Mon flux écrit garde le rythme de son oralité. Le déterminisme a peu de prise sur moi, la poésie, oui. L'humour ou plutôt l'auto-dérision est ma posture de pré dilection
me savoir gay serait un gai savoir. Je suis un gentil garçon qui concentre beaucoup de haine en lui. La violence n'est pas pour me déplaire. Ma phrase préférée a été prononcée par patty smith

10 novembre 2008

Découvrez Paolo Conte!

ta vie m'est précieuse
je t'embrasse Michel
baci
jm

samedi 8 novembre 2008

9 novembre au matin


Découvrez Alain Bashung!


me suis mis à écouter cette reprise de léonard cohen pensant à quelques mots échangés avec une dame en blanc entre deux soins. Je l'écoutais parler d'elle, qui a moins de la moitié de mon âge et j'étais à chacun de ses mots convaincu que chaque génération se trouve confronter aux mêmes questions vitales et la conviction que la beauté d'un être s'impose à moi par le phrasé de son discours devint évident.

Le métier "infirmier" confronte tellement à ce qui est -l'essentiel- que chaque être dans cet exercice se coltine à une constante réflexion avec plus ou moins de bonheur certes! Je suis toujours subjugué par ce que je perçois comme une constante entre toutes ceux & celles qui l'exercent : un rapport positif à l'existence, une volonté de contraindre l'impossible à plier.
Qui ne relève pas que de la méthode Coué (pas mauvaise d'ailleurs).
En quelques mois, mon esprit s'est peuplé de ces "visages philosophiques" qui offrent autant de pistes à ma mémoire dubitative : même si!

8 nov 08


Découvrez Les Rita Mitsouko!


parfois quand certaines journées vous offrent les situations limites, j'ai envie de danser, de danser avec toutes les sol/anges de la création, celles dont le parfum à votre peau abolit ce gout d'impuissance devant une main tendue, don't forget the nite!
Les mouvements du corps ont cette vertu cardinale de m'éviter la fuite, don't forget the nite : étreindre plutôt que de s'éteindre!
M'aime si!

8 nov, 08 / j+4 B O victory



















j'aime bien l'ironie de "violent femmes"
et je n'arrive plus à écouter "noir Désir".
Ceci dit, je vais bosser ce week end et cette idée ne me déplait pas.
Comprenne qui pourra!

vendredi 7 novembre 2008

10 novembre


Découvrez Various Artists!



strange fruit,
barco m'a aiguillé sur la voix de billie Holyday au détour d'un clin d'oeil sur l'élection d'Obama et je me suis mis à visionner la video dans un rewind sur un temps si proche où le Ku klux klan magnifiait son idéologie misérabiliste dans des chasses à l'homme et des parades meurtrières sensées démontrer la "suprématie" blanche : à vomir et à s'armer.
Surprenant de voir combien les discours religieux (ici le protestantisme) ont pu nourrir ce qu'il y a de plus bas dans la nature humaine : cette propension à la bêtise et à la cruauté.
Louée soit Billie Holyday
buon compleanno "fratello" et mon affection définitive!

lundi 3 novembre 2008

1 aout 1993


Découvrez Têtes Raides!


"NOTRE BESOIN DE CONSOLATION EST IMPOSSIBLE à RASSASIER"
j'ai reçu ce texte de stig dagerman, le 1 aout 1993. Il venait de stockholm envoyé par un ami : appelons le Imor! Il portait une dédicace qui me toucha profondément. Je lus le texte et il inscrivit en moi ce détachement nécessaire qui donne à votre perception la mise en perspective nécessaire pour apprécier ce temps où vous êtes : vivant.
Pour l'être sans boussole que j'étais, ces lignes ouvrirent un début de liberté, d'affranchissement. Un début car le chemin est long. J'ai souvent voyagé avec ces vingt et une pages dans mon bagage, au point d'écorner ce libretto d'Actes Sud.
Je l'ai essaimé autour de moi : est ce aimé?
Imor avait signé "fratello tuo". Pour le bâtard que je suis, il me plaît d'avoir des frères. Lire vous lie à jamais.

dimanche 2 novembre 2008

4 juillet

beautiful young américans


Découvrez Otis Redding!


à chacun ses hymnes, j'ai toujours préféré la musique vivante à ces mises au garde à vous que voulaient nous voir célébrer tous ces comptemteurs des "versaillais" et autres sabres-peuples (je m'énerve). J'ai toujours apprécié nombres d'écrivains et poètes américains et nombres de chanteurs et de musiciens. Le nationalisme est une idéologie misérabiliste et les religions des opiums frelatés dealés par des gansters en soutane ou en djellabah, le 4 novembre je vote otis reding : respect!