mercredi 29 juillet 2009

29 juillet 09

"mon amour", 265 pages signées bernard giraudeau. D'avoir commencé par la fin, m'a fait sursoir.
Pris dans mes propres angoisses de cécité, la narration me révélait à moi-même, cet abus, les postures, les angoisses artefacts dont on vient finalement à jouir sur le style "hum ma vie va avoir son piment".



Et puis j'ai repris une lecture plus chronologique, page après page et plus je suivais la narration
plus se profilait des bribes de réponses à une autre question qu'est ce qu'être un homme" et plus j'étais convaincu de suivre les pas d'un écrivain, d'un être en quête.
Je continue de lire, les curieux découvriront mais la destinée de ce livre sera d'être à portée de main ou offert aux êtres que j'apprécie ou abandonné en quelque lieu sous les étoiles
pou qu'une main inconnue s'ensaisisse et fasse se poursuivre sa magie.
On aimerait dire longue vie à l'auteur

dimanche 26 juillet 2009

27 agosto

mi piacce scrivere
je pourrais dire que c'est mon activité favorite. Plus que me nourrir, plus que goutter autres corps
plus que



Cependant j'écris peu et je m'arrête vite, après quelques lignes, pris dans une culpabilité
ancestrale d'un agir futile : fut-il? Dans ma généalogie approximative, on n'écrit pas. On s'invente des devoirs et la vie s'épelle comme un rosaire contrit. Ne fus pas un rebelle à ce dispositif transmis par cette capillarité des corps que savait si bien orchestrer les dits de la nonna : "prima il dovere poï il divertimento".
Je n'ai jamais perçu l'écriture comme un divertissement
mais comme une nécessité quand acculé, j'avais besoin de recul de distance
de ce besoin de forer pour se dégager de l'immédiateté étouffante.
Mon écriture se déploie dans mon incompréhension de l'existence. Dans ces subtilités qui régissent les rapports humains et qui me plongent souvent dans des énoncés hermétiques.
N'ai jamais été très expert en communication tant le sentiment de rejet (de l'être et de ) me glissait dans des postures en rupture. Ai souvent renoncé au bonheur tant il m'était plus facile de composer les comportements du manque. Suis toujours admiratif des personnes ayant pu me supporter quelques temps. Je ne saurais définir leurs qualités mais il y a certainement un certain courage : si je me montre critique je tendrais à dire un manque de lucidité. Comme disait l'almanach Vermot de la nonna "le bonheur des uns fait etc "
et paolo Conte chantait :

vendredi 24 juillet 2009

octobre rouge

parfois je repasse the clash
pour réactiver ma pensée, la reinserrer dans le magma social où nous baignons bon gré mal gré.






Depuis un an je suis salarié cdisé autrement dit un privilégié avec un salaire fluctuant autour de 1150 euros, convention des cliniques privées de ce pays. Mon propos n'est pas un énième lamenti mais plutôt de faire cet étrange constat de cette régression sociale rampante depuis la fin des années 70. Ce qui me surprend encore est le retour en force de cette morgue des "décisionnaires", j'appelle ainsi ces strates de gens de qqs pouvoirs toujours prêts à vous asséner que vous gagnez trop, que vous ne travaillez pas assez, que l'économie impose des économies, tous ces discours à l'emporte pièce où eux mêmes s'exonèrent de justifier leurs actions, leurs compétences, leur efficience et bien sûr leur salaire. On s'étonne de voir des conflits sociaux devenir menaçant et on oublie de zoomer sur une histoire de France qui ne brille pas pour des traditions de négociations "rationnelles entre patrons et salariés. Les théories dites du gagnant- gagnant me font tjs rire où plutôt ceux-celles qui les exposent.
J'attends de lire une étude sociologique qui montrerait combien l'irrationnalité, la perversité, l'ivresse du moindre pouvoir président au fonctionnement quotidien des structures des équipes et dans le monde de la santé combien encore l'esprit "mandarin" nourrit quarantenaires et cinquantenaires. Mai 68 n'a pas fait changer sur ce plan les mentalités.
Ce soir je pense à un jeune étudiant en médecine qui vient bosser comme aide soignant pour payer ses études. Il y a qqs temps, il s'est fait pourrir par un de ces petits mandarins qui bien sûr n'a pas daigné se justifier.
Ce morceau des "clash" pour lui souhaiter une vie de réussite et de nbs autres anniversaires!

mercredi 22 juillet 2009

giugno

depuis "je suis un autarcique" de nanni moretti, mon existence a basculé dans un autre synopsis.
L'idée d'enfourcher sa propre existence comme un synopsis en création, de choisir monologue et peser sur les dialogues distille une eau de vie dans mon quot i dien!



je ne sais pourquoi j'accéde à une joyeuse jubilation devant les films de ce cinéaste comme si sans avoir vécu sous même latitude, j'adhérais à cette perception du monde toujours un peu décalée ou du moins suffisamment pour révéler plus que le réel n'offre à voir.
J'aime cette posture comique de moretti par ce choix d'être le sujet de ce qui préte à rire.
Ce rire de soi est la posture la plus intéressante, la plus pertinente et pour moi la plus salutaire que des cinéastes comme moretti ou woody allen ont su projeter, elle a ce mérite d'ouvrir des situations porte à faux dans le discours du quotidien et d'éclairer l'existence de ces effets -surprise- qui me rendent la vie vivable

mardi 21 juillet 2009

19 février

"papa was a rolling stone" georges Michael 1993



j'ai vécu dans un monde de "non-père", les dix premières années de mon existence. Il n'y avait rien d'horrible à cela. Je vivais dans un sud-frontière entre deux langues latines, dans un monde à plusieurs mères. J'appelle mère, ces êtres à fonction "nourricières", cette fonction multiforme qui irrigue votre perception et modélise votre imaginaire.
En ces années cinquante le monde était étroit, la terre encore plate même si déjà les hommes regardaient l'astre lunaire comme une prochaine destination. Les images étaient rares au mieux cinématographiques et quand vous viviez dan un petit village, vous saviez que ce n'était qu'un village et non ce village planétaire d'aujourd'hui.
Je dis souvent ce préambule quand je m'adresse à mes filles et justement elles me perçoivent comme un martien tant pour l'aînée, les années ante 1995 sont déjà le moyen âge.
C'est difficile d'amener ces nouvelles générations dans son ethno-musée, toucher ses peintures rupestres, conter ce qu'était ce temps.
On ne s'improvise pas pédagogue (ni père) à moins que ma nostalgie inconsciente produise ses effluves rébarbatives et dissuasives.
En écoutant georges michael dans cette année 1993, au chevet de "mon pére-qui-n'était-pas-mon pére", je n'imaginais pas cela.
J'étais à un moment de ma vie qui clôturait quatre décennies confuses, turbulentes, imprécises dont les intensités m'avaient le plus souvent tétanisé et mon esprit rêveur, peu enclin à la lucidité convoqué à cet étrange rendez-vous de choisir enfin un père.
De choisir entre celui qui s'était greffé à sa route, maladroitement mais avec constance et affection et le géniteur "secret", ombre parmi les ombres.
Et Georges Michael chantait "papa was a rolling stone"
Le mien ne l'était pas mais il avait été un père!

dimanche 5 juillet 2009

agosto la fine di



l'amour dans mon esprit ne saurait aller sans l'été et la mer. Très tôt j'ai connu l'été,
un été brûlant inattendu, un été qui dura près de 1800 jours égrenant le solaire et ces orages tropicaux qui lavent les corps et laissent à vif les blessures. Mon esprit maria rapidement lieux et ces circonvolutions des corps dans leurs étreintes atemporelles. C'est peut être cela le privilége de l'amour de s'inscrire dans son paysage, de l'irradier, c'est peut être pour cela que les baignades de ces étaient, les étreintes sous la lune, les nuits sans sommeil à guetter l'aube pour ce simple plaisir
d'avoir le premier partage du jour nouveau avant que le tumulte ne reprenne son cours, trament dans ma mémoire ce prisme perceptif qui en plein mois d'aout se fossilisa.
Les arrêts sur image vous laisse l'image inanimée et votre perception subit un curetage intempestif. Vous revenez sur les lieux désertées et les ersatz de la nostalgie vous glissent des relans menteurs. Les commémorations montrent vite ce côté trompeur d'un réel réifié, même dans la sphère des histoires d'amour. Mais l'idée de ces effleurements de lèvres, dans le clapotis méditerranéen, de cette chaleur habillant encore les corps sous les étoiles et découpant espace et temps à la mesure de la passion me convainc que le visage de l'amour a toujours ses paysages.