samedi 17 mai 2008
18 mai
au coeur des paradoxes, j'ai toujours aimé me trouver.
Comme si un principe d'incertitude lové dans cette sorte de complexité, conferait un possible
à mon existence.
J'ai travaillé pendant un mois dans un service de l'hôpital des Broussailles qui donnait sur le cimetierre
et mon regard fixait l'allée au loin et tant de souvenirs se profilaient comme la trajectoire ironique du temps.
À PORTÉE DE REGARD, l'abscisse et l'ordonnée d'une pierre tombale et son prénom pas même inscrit.
Question de négligence ou l'invitation à la mémoire de ce qui savent : afin qu'ils sachent.
L'absence est plus lourde qu'un corps mort.
Au quatrième jour de ce stage, je faisais une toilette mortuaire et mon esprit voguait entre ce corps entre mes mains et le souvenir au loin que je n'avais pas étreint dans l'ultime instant et je me disais que nous ne faisions qu'un seul corps, vivants et morts, que rien n'était étranger.
Et cette conviction fit monter des larmes à mes yeux pour cette femme que je ne connaissais pas et que je tenais dans mes bras pendant que ma collègue avec prévenance savonnait.
Souvent mon esprit s'absente comme une vague lasse de la grève
et qui cherche un ressac.
Je n'ai jamais été un rêveur.
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