Découvrez Émilie Simon!
j'ai souvent écrit sur sa naissance.
Pour la revisiter, la mémoriser ou essayer de vérifier que je n'avais pas rêvé. Le recul de l'écriture m'a toujours asséné l'immensité de cette chance, de ce scénario impensé.
Contrairement à l'assertion d'une gentille psychologue, cela n'avait rien à voir avec une revanche sur l'existence.
Ce genre de discours projette un remugle qui n'a pas lieu d'être. L'émotion qui toujours m'envahit à la vision du surgissement de cette petite tête sortant de la hanse de sa mère a la beauté de l'évidence : gagner l'immensité de l'inconnu, chercher sa voie dans ce mouvement vital, tête forant, épaule s'extirpant, cette urgence où s'acolle la magie quand la femme entre douleur et bienveillance accompagne ce singulier exercice où l'autre "vient au monde".
Ce moment de la création imprimé dans mon esprit perplexe scintille en moi de sa vertu cardinale.
Je la vois s'avancer.
Mon oeil aimanté par ses solides épaules l'observe s'avancer.
Et dire qu' au premier instant j'ai eu la certitude que c'était un garçon (on en rit encore dans la chaumière), le Rantanplan en moi extrapolait à son habitude!
J'aime sa peau mâte qui se rit du soleil et son insolence comme un parfum, j'aime tout ce qui nous différencie. C'est une vie nouvelle qui s'avance et me libère de mes peurs enfouies par sa simple existence.
Ce jour, A. Venezia devient une jeune femme.
Le programme parental ne disait que "Bienvenue".
Elle prend le meilleur de ceux qu'elle croise, s'inspirant, mémorisant avec cette passion assurée.
La chevauchée ne fait que commencer!
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