A 23 ans, dans la France occupée par les nazis, il fuit le STO, fait le choix de prendre la mer vers l'Afrique du Nord et le Maroc. En ce début d'été 1943, il rejoint l'armée d'Afrique qui sous le commandement du général Leclerc va devenir la 2eme DB.
En ce dimanche matin du 8 décembre 2014, les drapeaux de son corps d'armée s'inclinent sur sa dépouille et son cercueil recouvert du drapeau tricolore. L'un des portes-drapeaux devient le dernier survivant de ces cannois qui ont suivi Leclerc.
Qui ont osé lutter quand tout s'effondrait.
Dans mon enfance, je ne l'ai jamais entendu parler de cette épopée. J'ignorais dans ce clan familial qu'il était le seul "héros". Il ne faut pas se fier aux apparences. Ce grand gars, bonhomme, plus renommé pour son gout pour les échecs que pour ses faits d'armes a osé être un homme debout. Je regarde ses arrières petits fils, émus, en larmes, intimidés et cette timidité à faire l'ultime signe de croix avec l'encens m'apparaît comme la plus juste intuition pour que le sacré ne soit pas un geste machinal, un geste mimétique. Leurs larmes sont le salut, leurs larmes sont le partage, leurs larmes sont ce recueillement de la transmission. Dans cette pièce de l'Athanée s'associent en leurs jeunes esprits les trois couleurs d'un drapeau et le souvenir d'un homme qui a osé "être debout, en résistance".
Ce jour est jour de sa naissance, il se prénommait Félix
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