lundi 24 novembre 2008

novembre vers la fin


Découvrez Alain Bashung!


je me réveille, je me rendors. Dans ces séquences mon corps a appris de ses séjours hospitaliers comme patient à s'accommoder : du temps.
Ne pas rester figer dans cette angoisse de ne plus pouvoir dormir.
Ce n'est plus la douleur qui m'éveille mais des pensées calfeutrées dans les rêves. L'effraction, cette fois avait un visage féminin, séduisant et porteur de reproches : au point de m'éveiller. Taraudé par le restant d'impression dénonçant ma superficialité, je tentais de comprendre, un brin énervé par l'éveil forcé, loin de la moindre cafetière dans la maisonnée "endormie".
Même "cawet", la chienne au flair démesuré restait dans les bras de morphée!
S'il y a qq chose qui touche mon ego, c'est bien ce terme de superficiel.
Quoi! Moi? être si profond!
Glups comme le vide : non là je mets gare.
Le sommeil s'éloignait vers d'autres horizons, il était 4 h et en plus je n'avais même pas à me soucier d'aller bosser (jour de repos). Je restais devant ce sentiment de vacuité. Et puis la petite étincelle de la survie féconda embryon d' idée.
Effectivement, j'étais dans la superficialité, dans cet état cantonné à la surface des choses ; surtout ne pas approfondir, ne pas en savoir plus ou trop, comme une question de survie, d'urgente nécessité. Ne pas être "aveuglé".
Privilégier ce voile sur le réel et tous les discours qui seulement l'affleurent. Ne pas investir, fuir, se laisser porter par les courants, ne pas trop approfondir, autant de modes d'être, cultivés avec ardeur
Qu'ainsi soit-il !
La messe était dite. What a mess !
Mon inconscient aime prendre la forme d'un goulot d'étranglement et ironique me murmure : "tu crois que tu t'en sortiras".
Le temps salarié dans ces couloirs de la souffrance travaillait à me comprendre, me prendre par la main, style "allez avance, cela ne fait pas mal". Etre au contact de la douleur et du doux leurre se ressaisir.
(Notez que se prendre par la main n'a rien à voir avec une pratique onaniste. )
Ces derniers jours s'était greffée cette pensée d'être sans nom. Bien sûr je répondais à un nom mais comme l'on répond à un bonjour. Rares sont ceux qui à votre bonjour vous répondent "bad day". Je n'avais pas le souvenir d'avoir porté le nom de ma mère, les quatre premières années de mon existence et d'avoir habité le nom de "mahé" avait eu un moment, la vertu d'un baume sur l'appelé, tant la ville lointaine de l'océan indien me faisait rêver. Mais depuis que le voile était levé, j'avais ce gout d'ancien esclave, privé de nom et nommé par le maître.
Vécu ainsi, la chaîne a (procure) des haines.
C'est un étrange sentiment de liberté qui à ce moment de l'écrit empli mes poumons comme si l'éveil rude, offrait désormais un autre souffle voire une légèreté.
Bon ce n'est pas tout mais la zafira ( zéphyr) est en panne et il serait bon de recharger sa batterie.

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