J'ai à mes lévres le gout des êtres aimés, filles et garçons à jamais et pourtant toutes se sont décollées subrepticement, amérement parfois dans la vindicte parfois dans la lassitude ou ôter par l'effraction d'un temps peu amène. Je n'ai pas le mot regret, seul le suc à ma bouche de leur belle existence. Je n'aime ni janvier ni juin, tiraillé par le topique du capricorne et celui du cancer. J'avance à reculons d'un pas approximatif, gourd de corps et d'âme et ce temps n'est pas nouveau. Dans la sphère de l'écriture, je demeure dans l'happe-pesanteur, pris dans la gravité du chaos vital que mon entendement par trop binaire ne rend pas explicite.
J'ai toujours eu une attirance pour les lignes de fuite ou les trajectoires imprécises.Ce gout d'easy rider la ligne de liberté et la fulgurance de la mort. Pas besoin de longues analyses sur les junk bonds et les méfaits de l'économie virtuelle. Captain America vous salue bien!
J'ai écouté une très belle interview de Dennis Hopper sur France Inter (si ce n'était l'incursion musicale de noir désir à la fin) et j'ai eu le sentiment de bien terminer cette année 2008; Et tandis que je m'apprête à faire rewind pour la énième fois, je vous souhaite du bon temps!
auguri e baci