je n’ai jamais utilisé le mot “abandon” dans ce prisme perceptif que l’existence m’a ciselé.
J’ai toujours ressenti un profond état de solitude et j’ai passé mon existence à tisser des fictions identitaires, culturelles, affectives qui devaient me relier à l’autre jusqu’à ce point où s’imposait le retour d’une fuite.
J’ai le plus souvent aimé des êtres “semblables”, des êtres avec absence du père. Je n’y voyais aucune similitude, touché par leur beauté et leur détresse, touché par cette force qui me manquait : la lucidité.
Je n’ai jamais mesuré le prix à payer pour la denrée. Je ne voyais que leur beauté et cette étrangeté que je n’osais nommer “amour” qu’elles me prodiguaient.
Le servage vous trame des postures qui vous sculptent le corps et l’âme. Sur le ring, ai toujours privilégié la capacité à encaisser, à travailler la “dissociation” et gagner des espaces secrets, trajectoires des masques.
Le mot abandon n’a jamais fait parti de mon glossaire, le rejet, oui. Dans cette cinquante sixième année, j’émets/aimé l’hypothèse que mon temps dans la matrice fut suffisamment édifiant pour m’exonérer d’une pensée edenique. Le rejet est une sorte d’abandon élevé au carré dont l’acuité tranche dans l’origine (ou l’appartenance). Sa violence incompréhensible laisse affleurer cette quête de sens gainée de culpabilité (style il y a bien une cause a un tel effet).
Je n’ai compris que tardivement combien ce rejet/J’AI pouvait ouvrir sur des opportunités prometteuses. L’abandon garde ce goût (vrai-ou-faux) de l’eden-ante. L’appel christique n’a jamais fait sens dans ma généalogie, mais l’idée de crier “lamma, lamma sabbacthani” a irrigué mes illusions.
Le sevrage du servage nécessite un exercice au quotidien
en ce 24 D La virginité de marie laisse tjs perplexe jean
auguri e baci a tutti et aux “filles “in Paris
ce soir je relirai des passages de la “dernière tentation du Christ” de Nikos Kazantzakis
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