samedi 13 décembre 2008

13 Décembre 2008















curieusement j'écoute des rythmes que mes articulations et mon souffle court ne peuvent plus suivre avec le même entrain et pourtant ils me sont nécessaires pour galvaniser mon être dans sa transe quotidienne.
Le retour au statut de salarié (à durée indéterminé/é) fait partie de ces ironies de l'existence (la mienne) dont je ne perçois pas toute la mesure mais qui me laisse songeur.
Ma pensée d'un temps antédiluvien passe toujours par le prisme de l'histoire, celle collective où le mot carrière ne figurait pas au glossaire. L'idée vertébrale était de "faire mieux que nos pères", que ces générations antérieures fourvoyées dans le stalinisme et autres trahisons. Ce catéchisme laïc allait bien à mon âme défroquée. Indubitablement l'angélisme de cette pensée manquait de connections neuronales pour ne pas prendre la mesure de l'illusoire. Quand j'ouvre l'oeil sur le chaos social actuel, je prends la mesure de la faillite de ces générations (babies boomers) prêtes à changer un vieux monde et sur la table laisse tomber ultimes cartes avec un "pas mieux" en forme de signature.

N'ai jamais été un "che Guevara", mon idée du sacrifice n'était pas étalonnée à l'aune de l'Histoire. Ai rapidement compris que dans cette extrème gauche des années 70, le chacun pour soi allait prévaloir. Mon inadaptation à ce systéme capitaliste n'a rien de rebelle. Il n'est que ce lien indéfectible au "monde agraire de ma grand-mère", à l'économie prè-capitaliste du troc, à la parole "donnée".
Je suis un être de "l'affect" et de l'affectif. D'être né dans une époque de lézardes idéologiques m'a greffé une ambivalence entre trahir et ne pas trahir. La rigueur n'a jamais été ma valeur référente, j'ai toujours opté pour une éthique plus que pour une morale. Survivre à n'importe quel prix m'a exonéré du suicide. Il en est ainsi!
Mon regard sur mon prochain a toujours été attentif mais je ne suis pas quelqu'un qui se lie à tout prix. Je ne suis pas fidèle pour être fidéle et je conçois que l'on ne le soit pas à mon encontre. J'ai une grande difficulté à me lier par une sorte de méfiance consubstantielle. Mais je sais tout ce que je dois à certains.
Il n' y a pas un jour où je ne pense aux êtres croisés dont la bienveillance demeure un baume sur ma peau. Mon côté ingénu a inoculé à mon être dépressif cette autodérision qui me fait plier mais ne pas rompre. Je choisis mes fourches caudines ET je garderai toujours la primauté du choix.
Ne pas donner à l'oppresseur, cette jouissance DE vous voir en baver dessine le seul pôle de ma boussole!
YU BETTER START TO MOVE YOUR FEET8

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