little darling,
sans cesse je t'écris, arrimé à mes visions
comme des questionnements sans fin sur la vie
sur ta mort
little darling,
mon esprit s'est perdu dans le labyrinthe de l'impensable.
Tu n'imagines pas la peur qui me glaçait
quand ton temps à rebours se décomptait.
Voulais survivre à tous prix
orphée sans eurydice
survivre mais pourquoi!
little darling,
ta mort comme une entaille,
une césure sur le sens
Ne plus trouver de mots
et le silence
-rançon et otage-
little darling,
de la vie, ne savais rien
avant d'atteindre ta contrée,
compris très vite
ce qui me saurai
oté,
little darling,
ne sais toujours pas aimer
vis à l'horizon d'un jour
L'aube, clémente
le zénith me consume
le crépuscule me rappelle
little darling,
si tu savais
tout ce que tu m'as donné
plus que ce sang dans mes veines
plus que ces visions dans ma mémoire
plus que le pauvre glossaire de mon intellect
comme un rosaire égréné
little darling,
deux enfants m'accompagnent,
l'aînée a ton âge quand tes lèvres
j'ai goutté;
la cadette, en défense de toutes les causes
et le tempo et le swing
little darling
chaque soir je pense
à cette vie qui t'a été otée!
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