mardi 8 avril 2014

8 avril 2014




8 avril 2014
mon esprit se délite et mon prénom de Pierre augure cet état.
Ai toujours écrit comme l’on tient une boussole.
Je regarde l’aiguille et ne cherche nul Nord ou Sud ou Est ou Ouest.
Le frétillement de l’aiguille suffit à m’apaiser.
Je vais vers l’oubli et cette idée depuis longtemps fait lit.
L’abus sans la coulpe
La coupe,  ne l’a bue
Il.
Un savoir à trouver en soi.
loin des mots menteurs
L’oubli peau lie ment
Ne plus savoir
de cette blessure
qui tenait la lame
et l’oubli
fleuve
être gagné par sa traversée
J’écoutais ce matin
James Ellroy parler de ce travail constant 

dans la fenêtre de son obsession, l’Amérique des années 50.
Cette idée de ne rien brader quitte à se coltiner une folie singulière me plaît.
Créer est un verbe à la résonance futuriste, une histoire de postérité. 
Une dimension qui ne me concerne pas.
Au quotidien ma pensée ferraille dans l'abstrait, dans ces bribes de l'histoire contée,
de mille voies. 
Là choisir son chemin. 
Je porte depuis mon éternité ce sentiment
d'être sans nom, a-nommé.
Quand la génitrice dit "je t'ai donné un nom",
parlant de son propre mariage.
Elle n'évoque que son propre trauma.
Être annexé à sa parole devient le votre.
Le mot dit fait parfois le maudit.

Ai porté leurs corps jusqu'au caveau
Cette histoire se clôt , cimetière du Clos
Le Cannet-Rocheville.
Je suis sensible
aux mots
Mon sens auditif en devint même tactile.
Ai tant de fois caressé le marbre al campo santo
pour rechercher du sens, enfant,
à cette distorsion faite au mot "partir".
Parti, son mari et grand-mère pleurait
Parti son frère, et grand-mère pleurait
Parti, sa fille et grand-mère pleurait
Et mourir restait l'innomé
Ai tant de fois caressé le marbre
faute de n'être
ou de ressusciter







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