jeudi 5 février 2009

13 avril 1993






13 avril 1993
“je roule à très grande vitesse, à je ne sais quelle vitesse et c’est insuffisant. Je me rapproche et ne peux rattraper son temps de vie qui ralentit à l’approche de l’inéluctable. J’appelle inéluctable : la mort. Non pour la métonymie, mais pour ces souvenirs des “dimanches d’enfance” al campo santo” accompagnant ma grand-mère : initiation paradoxale à la vie. Et je ne comprenais pas ce que mourir signifiait, ni pourquoi il fallait mourir et encore moins pourquoi il fallait accepter et ...pleurer.
Je m’étais mis en tête de refuser la mort.
Je ne sus que nommer autrement ces effets qui s’insinuaient dans ma vie, la forçant comme burin en forme de D, incisant jusqu’au v i d e.

“L’inéluctable” comme une vis sans fin vrille mon esprit de son travail implacable et les souvenirs en copeaux attestent de son indifférente constance à torsader le temps sur les corps, brisant le choisi, agenouillant le survivant.
Et sa musique me murmurait l’inutilité de lutter :
résonance transalpine : il lutto, ce temps du deuil et des larmes des femmes égrenant le rosaire.
Des mots sur un carnet, phrases-balancier au dessus de mon vide m’accompagnent et tressent une fiction de filet. Mental effondré.
Sur la vie ne voir que l’ultime devenir et dans les yeux des êtres chers : leur perte.
le temps dans mes veines ; congelé.
Je ne possède aucun savoir sur l’existence. Toujours été démuni. Trou noir notant les éclats, la brillance, l’énergie d’étoiles au loin sans nostalgie

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