vendredi 3 avril 2009
sabato, aprile il 4
una nonna torinese mi diceva questa settimana" gli italiani sono i migliori"! J'ai ri "sicuro"!
Il m'arrive souvent de parler la langue de l'origine avec des patients
souvent âgés, cherchant dans ces sonorités le plus court chemin vers l'autre.
Les souvenirs bien sûr viennent se mêler, la blancheur d'une chevelure, cette intonation pièmontaise un peu plaintive, qui parle et de l'exil et du pays tout cet inconscient que je partage et qui m'attache malgrè moi.
Ma culture est la langue française, elle a modelé ma perception, mon imaginaire et permis toutes les greffes grappillées avec frènésie comme le blues, le rock, le jazz, la littérature américaine et surtout la poésie d'un allen ginsberg ou de Mac clure.
L'idée de l'intégration ne s'est jamais posée à moi. Il est fort probable que si l'on m'avait dit à l'adolescence "garçon, il faut vous intégrer", j'aurai répondu "me ne fregga etc".
En ce temps, l'école avait fière allure même si le savoir doctrinal se craquelait, c'était encore un sanctuaire. Je me souviens de profs français, de latin nous faisant déclamer cicéron ou du bellay, marot, villon, certains y prenaient gout d'autres s'en fichaient. Je me souviens d'un éléve guy odirici brillant comme une nova qui nous avait lu du kerouac en anglais dans un cours de français, c'était en 1967.
Je n'ai jamais voulu chanter la Marseillaise sur commande, ni commémorer les dates de ces conflits antérieurs, boucheries organisées. Je ne suis pas pacifiste. Je ne serai jamais du côté des sabres-peuple, des esclavagistes. N'en déplaise à ségoléne, la notion de gagnant-gagnant reste une vulgate gnan gnan. La bourgeoisie française n'a jamais brillé par des idées généreuses, altruistes. Les trois mots sur le frontispice de nos monuments "liberté, égalité, fraternité" ont depuis longtemps de la moisissure.
Je comprends que des jeunes aujourd'hui dont les racines viennent de par de là les mers se sentent en porte à faux. La richesse de notre histoire, de notre patrimoine, de notre langue, son extrème diversité loin d'avoir ce besoin paranoiaque d'intégrer devrait accueillir, stimuler, faire confiance à toute l'énergie d'une jeunesse qui ne demande qu'à créer, vivre. Le raï, le zouk, des auteurs comme Glissant Chamoiseau sont des chances cardinales, optimistes dont notre pays peut s'enorgueillir. Tout comme on peut demeurer sensible à paolo conte quand on vient du piémont, n'en déplaise à un max gallo dont le credo godille depuis 68 dans des eaux tjs plus troubles.
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