mercredi 4 novembre 2009

4 novembre



j'aime bien l'acteur harvey keitel, je me souviens d'avoir été scotché sur le fauteuil du ciné un automne à Paris dès les premières scènes de "bad lieutenant. Le cinéma ne restitue pas toujours la complexité d'un jeu d'acteur, le théâtre vous l'offre d'évidence!
C'était une époque où je me préoccupais de la figure d'homme que j'aurais souhaité être. Il faut dire qu'étant avant tout "une oreille", il m'a toujours été délicat de "rassembler" (comme dirait ezra pound) membres et mental dans le puzzle "body". Pendant une brève époque "che guevara" fut un emblème séduisant mais tout s'effondra quand au rendez vous de la mort de l'être aimé devint franchement pâle.
Fus longtemps à la ramasse, parqué dans des jobs qui me faisaient fonctionner. De jeunes êtres venaient parfois s'occuper de moi. J'étais émerveillé par leurs prestances, leur humanité mais ne donnais rien en retour ou du moins je donnais ce rien qui était moi.
J'ai revu dernièrement "vol au dessus d'un nid de coucou" avec cet autre grand acteur le jack Nicholson. Je ne livrerai pas tout mes secrets mais ce film m'a probablement ouvert une posture qui m'a permis de vivre, de trouver une respiration, de répondre à cette étrange question qui trotte dans ma tête ; "quelle issue quand vous avez goutté à la désagrégation du sens, qu'advient il de votre langage, de vos gestes, comment articuler un "vivre"! Depuis le temps j'ai trouvé quelques réponses : quoique!
Le mérite du film de Ferrara n'est pas tant le sujet : les tribulations d'un flic catho,junky et ses contradictions à vif mais d'avoir choisi un acteur qui élève le rôle en nous faisant ressentir cette complexité qui travaille au fond de nos êtres : pulsions, désirs, croyances, velléités de morales, raison, désillusions!

et dylan chantait

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