samedi 6 février 2010

22 juin au crépuscule

les insomnies sont pour moi ds caresses ironiques. Pourquoi dormir quand on cherche autre chose que le repos. Avais passé la vitesse supérieure des lucky strike aux cigarillos, à 58 balais on peut commencer à s'intoxiquer. Dans mon nouveau pèrimétre d'existence, je faisais rapidement le tour du sujet. Cinderella m'avait avoué qu'elle était bien chaussée et dans tous les sens je la comprenais. Moi-même n'étais pas convaincu d'en remettre une couche avec moi.
Même si mon regard s'opacifiait, je considérais que la vie était belle comme on dit l'eau claire. Je pense souvent à ce film "in the mood for love", j'aime la beauté des corps asiates, j'aime ce que je ne suis pas

Dans les printemps des années 70, j'allais voir les films d'oshima dans cet écrin hors du monde qu'était la ville de cannes durant son festival et je découvrais d'autres frontières qui ébréchaient ma perception du monde étroite et monocolore.
J'ai toujours été devant la culture comme devant un ciel nocturne et étoilé : fasciné, sidéré et en miroir ce sentiment d'une impuissance à ressentir autre chose que de l'impuissance.

On peut écrire comme on chemine : sans destination. Je marche, j'ai toujours été un solitaire, je ne peux être autrement. Je chemine à côté. Je dois probablement à l'abandon inaugural cet état, ce sentiment que nul lieu est ma place. La résultante ironique est que je me sens bien partout sachant que le différentiel relève de la durée. Les mots surgissent comme autant de balises imprécises. Sur le champ de l'amour, ceux sont mes yeux qui sont bandés. J'ai toujours eu une préférence pour des êtres non domptables. Les femmes aussi sont polygames et c'est rassurant.
En vérifiant le virement de mon salaire de février, j'ai eu la grande satisfaction de constater que je ne serais pas aimé pour mon argent. Corrélativement mon questionnement s'est emballé : quel pouvait être donc mon potentiel d'attraction?
Sur cette cambrure inversée je me suis souvenu d'un titre coloré des rolling stones
qui habillaient mes inquiètudes d'adolescent :

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