écouter les sonorités familières pour retourner à la source :
puiser.
J’ai toujours perçu la voix écorchée de Bob Dylan
comme le tempo du recueillement.
Quand les mots me manquent, quand un dire est de trop,
quand chercher au fond de soi, de son vécu, de sa mémoire ce qui pour d’autres s’appelle foi
et pour l’athée, ce courage de vivre avec ce qui échappe à l’entendement.
J’observais les enfants en ces temps de deuil de leur grand-mère.
Je sentais combien être membre d’un clan tisse la trame du passage de l’épreuve
dans le partage des larmes, des témoignages de sel et de sucre.
Anna Venezia, Victor, Jade et leurs mémoires vives du temps avec celle maintenant soustrait.
Et le petit Guillaume dont les sens auront humé seulement son parfum et qui sera nourri de ce qui lui sera conté.
Dans la maison bondée de ses proches dans un dernier recueillement.
Je regardais les livres, les derniers livres amoncelés sur une petite table comme des hors d’oeuvre
pour les convives de passage.
Il me plaisait de penser sa présence dans ces livres qu’elle avait tenu, parcouru,
qui laissaient transparaître plus que sa retenue cachée et tant de curiosités.
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