me suis réveillé à 5 h, me suis levé à 8h, j’appelais cet état faire la grâce matinée.
Des idées imprécises traversaient mon esprit et je crus bon de boire un café et de fumer une lucky strike pour mettre un bémol à mon hygiène de vie. J’étais entouré de livres que je ne lisais pas ou trop peu et en tous cas insuffisamment. Je savais pourtant leurs bienfaits. Ils étaient là, rangés négligemment sur des planches recouvertes d’un papier imprimé, illustré de galets. Livres sur une rive rêvée, une berge à 59 berges (et non une verge à...) parcourus du regard comme l’on regarde le cours d’une eau, une source : prometteuse.
Je ne reste qu’à la surface des choses. Je me contente de la surface de toutes choses, là est ma seule approche du monde. Même lorsque je me plonge dans un agir, lorsque je m’y emploie de longs moments voire des années comme ce temps en usine, sur des chantiers ou à écrire.
La surface uniquement la surface. Là réside une de mes failles ou plutôt là réside l’essence de mon être.
Je suis sans être.
Ce sentiment diffus d’inexistence colle à ma peau comme un tatouage aussi invisible qu’indélébile. Mon esprit se gondole. Dans l’ingénuité.
J’ai toujours regardé les gens bardés de certitudes avec curiosité. Un peu intimidé par cet aplomb qui tend leur édifice, un peu inquiet sur leurs devenirs en temps de séismes. Ne me suis jamais attardé auprès d’eux, sans mystére. J’ai rapidement compris que je faisais rire. Que ma présence pouvait susciter ces secousses du corps-esprit. Une histoire de nonchalance, d’asynchronie avec le présent, d’absence au monde. Les rires tracent aussi des estafilades. Mon enfance fut protégée comme on garde un secret. Fus immergée dans une drôle de folie. monde de femmes, monde de la double contrainte, du double langage, monde de la folie ordinaire dont les régles comme un non-dit vous réservent constantes surprises et cette insécurité devinée vous rend gourd, rêveur, déambulant dans un théatre d’ombres, variante du jeu de colin -maillard.
A trop être perdant, votre esprit tente de s’abstraire, tirer un trait. Mais le gout de la défaite avant le combat avait irradié le trèfonds de mon âme enfantine (tjs). Ne fus jamais un spartacus. Je dirais même que la notion de liberté n’effleure pas mon être. En même temps je suis epargné de ces discours guerriers qui mêlent la liberté à toutes les addictions. Une jeune fille sur fbk avait noté une phrase soulignant qu’en quelque sorte la liberté était avant tout un accord avec soi même. L’idée était séduisante mais gommait la part inconsciente qui guide nos vies. Tout comme l’assertion que notre liberté est de faire ce que l’on veut. Comble de la naïveté.
Je regarde la vie autour de moi dans mes activités d’aide-soignant et j’écoute les préceptes glissés dans cette idéologie du soin prônant l’autonomie des individus et suis toujours attéré devant la lanscinate méthode coué, déversée comme une lithurgie sans tenter de connaitre l’être qui vous fait face. Comme si la psychologie de la fin du 19 siècle était la pierre angulaire de notre humanité. Je n’ai pas la connaissance. Mais je n’ai surtout pas la certitude d’avoir la connaissance.
Le rock and roll fut une affirmation vitale en temps d’étroitesse d’esprit. On semble oublier que la ségrégation raciale régnait encore aux usa dans les années soixante.
Mais “le rock and roll” s’est aussi transformé en idéologie du consumérisme outrancier et de cette déperdition du sens des mots que les états majors du marketing ont mixé avec ardeur. Dans cette purée où tout s’équivaut, dans cette univers du tout marchandise, nous sommes de retour dans la jungle où la notion de progrès, voire de progrès humain s’est érodée pour laisser place aux temps des mutations.
Sur bfm,chaine de la tnt, un mickey chauve en bretelles, jouant journaliste sérieux nous vend la guerre brassant infos avant écrans de pub, itélé nous vend/vante images analogues. Pas la force de zapper sur tf1 et a2 à 12 h 12. J’éteins. Ai pris négligemment un livre entretien de w burroughs avec Daniel odier “le job”. J’ai feuilleté. Puis suis sorti déambuler dans la ville avant d’aller au cinéma, je veux dire au “sémaphore” (sans pop corn, les filles).RDV avec ken loach, “route irish”.
Un dimanche de plaisirs simples.
Des idées imprécises traversaient mon esprit et je crus bon de boire un café et de fumer une lucky strike pour mettre un bémol à mon hygiène de vie. J’étais entouré de livres que je ne lisais pas ou trop peu et en tous cas insuffisamment. Je savais pourtant leurs bienfaits. Ils étaient là, rangés négligemment sur des planches recouvertes d’un papier imprimé, illustré de galets. Livres sur une rive rêvée, une berge à 59 berges (et non une verge à...) parcourus du regard comme l’on regarde le cours d’une eau, une source : prometteuse.
Je ne reste qu’à la surface des choses. Je me contente de la surface de toutes choses, là est ma seule approche du monde. Même lorsque je me plonge dans un agir, lorsque je m’y emploie de longs moments voire des années comme ce temps en usine, sur des chantiers ou à écrire.
La surface uniquement la surface. Là réside une de mes failles ou plutôt là réside l’essence de mon être.
Je suis sans être.
Ce sentiment diffus d’inexistence colle à ma peau comme un tatouage aussi invisible qu’indélébile. Mon esprit se gondole. Dans l’ingénuité.
J’ai toujours regardé les gens bardés de certitudes avec curiosité. Un peu intimidé par cet aplomb qui tend leur édifice, un peu inquiet sur leurs devenirs en temps de séismes. Ne me suis jamais attardé auprès d’eux, sans mystére. J’ai rapidement compris que je faisais rire. Que ma présence pouvait susciter ces secousses du corps-esprit. Une histoire de nonchalance, d’asynchronie avec le présent, d’absence au monde. Les rires tracent aussi des estafilades. Mon enfance fut protégée comme on garde un secret. Fus immergée dans une drôle de folie. monde de femmes, monde de la double contrainte, du double langage, monde de la folie ordinaire dont les régles comme un non-dit vous réservent constantes surprises et cette insécurité devinée vous rend gourd, rêveur, déambulant dans un théatre d’ombres, variante du jeu de colin -maillard.
A trop être perdant, votre esprit tente de s’abstraire, tirer un trait. Mais le gout de la défaite avant le combat avait irradié le trèfonds de mon âme enfantine (tjs). Ne fus jamais un spartacus. Je dirais même que la notion de liberté n’effleure pas mon être. En même temps je suis epargné de ces discours guerriers qui mêlent la liberté à toutes les addictions. Une jeune fille sur fbk avait noté une phrase soulignant qu’en quelque sorte la liberté était avant tout un accord avec soi même. L’idée était séduisante mais gommait la part inconsciente qui guide nos vies. Tout comme l’assertion que notre liberté est de faire ce que l’on veut. Comble de la naïveté.
Je regarde la vie autour de moi dans mes activités d’aide-soignant et j’écoute les préceptes glissés dans cette idéologie du soin prônant l’autonomie des individus et suis toujours attéré devant la lanscinate méthode coué, déversée comme une lithurgie sans tenter de connaitre l’être qui vous fait face. Comme si la psychologie de la fin du 19 siècle était la pierre angulaire de notre humanité. Je n’ai pas la connaissance. Mais je n’ai surtout pas la certitude d’avoir la connaissance.
Le rock and roll fut une affirmation vitale en temps d’étroitesse d’esprit. On semble oublier que la ségrégation raciale régnait encore aux usa dans les années soixante.
Mais “le rock and roll” s’est aussi transformé en idéologie du consumérisme outrancier et de cette déperdition du sens des mots que les états majors du marketing ont mixé avec ardeur. Dans cette purée où tout s’équivaut, dans cette univers du tout marchandise, nous sommes de retour dans la jungle où la notion de progrès, voire de progrès humain s’est érodée pour laisser place aux temps des mutations.
Sur bfm,chaine de la tnt, un mickey chauve en bretelles, jouant journaliste sérieux nous vend la guerre brassant infos avant écrans de pub, itélé nous vend/vante images analogues. Pas la force de zapper sur tf1 et a2 à 12 h 12. J’éteins. Ai pris négligemment un livre entretien de w burroughs avec Daniel odier “le job”. J’ai feuilleté. Puis suis sorti déambuler dans la ville avant d’aller au cinéma, je veux dire au “sémaphore” (sans pop corn, les filles).RDV avec ken loach, “route irish”.
Un dimanche de plaisirs simples.
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