me suis réveillé, l’esprit arrosé de soleil, j’ai listé tout ce que j’avais à faire en ce premier jour de congé, tâches administratives, mails aux êtres proches. Un muesli avalé, café à portée de ma main, j’ai lancé Elvis Perkins et j’ai balayé tout l’ordonnancement, poussé par ce « pourquoi « qui me poussait à écrire.
J’ai senti monter en moi haine et révolte, j’ai senti toutes ces forces mortifères penchées sur le berceau, prêtes à organiser le dressage et je me suis mis à crier « je suis le fils bâtard de l’ennui », je suis l’acide de vos remugles, je ne veux ni de vos valeurs, ni de votre généalogie honteuse et tandis que les mots s’alignaient sur l’écran, je prenais conscience que ma guerre était finie depuis un an mais le terrain de bataille restait empli de poussières et de bruits en mon for intérieur, citadelle réduite, Jean -était marri-.
Mon esprit valétudinaire et immature n’a rien appris de ce monde ou plutôt ne veut pas s’accorder à passer sous les fourches caudines de l’efficience et de la rentabilité. Il écrit, se replie et sautille sur les aiguilles du temps d’une geste mineure. Ame inquiète que seul le chaos rassure, prête à monter sur l’autel sans en être sur mais gagné par la douce certitude que dans l’infinitésimal, il excelle.
Ai été aimé, parfois bien, qu’elles en soient remerciées.
Ai été aimé, parfois bien, qu’elles en soient remerciées.
A ce jour je comptabilise deux âmes soeurs l’une en terre l’autre en taire.
J’appelle âme soeur, ces êtres avec qui le silence de la nuit était aussi communication.
J’appelle âme-soeur, celles qui savaient télépathiquement que le pacte entre nous resterait sacré. J’appelle âme-soeur, celles qui lisaient en moi plus que je ne discernais et qui ne m’ont jamais dissuadé.
J’appelle âme-soeur celles que j’ai pu blesser et qui ne m’ont jamais mutilé.
J’appelle âme-soeur celles qui de leur vie m’ouvrirent les contours sans compter sachant que le chèque en blanc serait honoré
J’appelle âme-soeur celles qui de leur vie m’ouvrirent les contours sans compter sachant que le chèque en blanc serait honoré
j’appelle âme-soeur, celles qui sans forfanterie ni clair obscur se mirent plus qu’à nue, versèrent larmes et cris et morsures conjurant l’éphémère sans tricher sans hésiter sans douter par ce que nos âmes étaient soeurs et que le simulacre était ôté.
Dans ce moment de vie privilégié que la ligne mélodique d’Elvis Perkins pulse, je pense à cette jubilation qui me tient debout pensant à elles, à ces moments qui sculptent mon être de leurs bienfaits qui ne sont pas soustraits : les avoir côtoyées, jeunes êtres perdues/blessées et si vivantes si solaires si affamées qu’à aucun moment ne m’a traversé l’idée que ma seule existence eut pu les rassasier.
Je vins vers elles dans dénuement certain, mu par de simples mots, ignorant ce qu’il adviendrait. Ni Apollon ni Hermés Trismégiste, jeune quidam post pubère prêt à dire « je t’aime » comme un Christophe Colomb s’écriant « terre ». Elle me prirent et m’apprirent à l’amour : le dire et l’être quant au faire c’est une conjugaison.
Dire à l’autre ce qui attire, Dire à l’autre, sa part singulière et qu’importe que le chant soit pusillanime s’il est authentique. Sur ce point n’ai pas varié. Après, chaque rencontre fixe sa limite ou son point d’ébullition. Bien sûr les quiproquos.
Dire à l’autre ce qui attire, Dire à l’autre, sa part singulière et qu’importe que le chant soit pusillanime s’il est authentique. Sur ce point n’ai pas varié. Après, chaque rencontre fixe sa limite ou son point d’ébullition. Bien sûr les quiproquos.
j’écris en quête d’une langue qui fasse écho à cette vibration que mes sens enregistrent qui est peut être la vie, qui est ce que-je-ne-sais-pas.
Fus étrangement sevré de mots. Ceux qui fondent et j’ignorais la privation qui se love en soi. Ne laisser personne dire ce qui est le nécessaire pour soi.
J’écoute la voix d’Elvis Perkins, sa mère Berry Berenson mourut à l’âge de 53 ans, un 11 septembre 2001 dans le Lower east side de Manhattan, passagère du premier avion qui heurta la Tour et mon esprit se connecte à une séance au kinépolis où jade me tira. « REMEMBER Me» et l’enfant ignorait le cadeau qu’elle offrait à son père.
J’écoute la voix d’Elvis Perkins, sa mère Berry Berenson mourut à l’âge de 53 ans, un 11 septembre 2001 dans le Lower east side de Manhattan, passagère du premier avion qui heurta la Tour et mon esprit se connecte à une séance au kinépolis où jade me tira. « REMEMBER Me» et l’enfant ignorait le cadeau qu’elle offrait à son père.
J’écris sans finalité. L’inutile et le dérisoire de ce temps sont mes biens les plus précieux. Rien ni personne désormais ne m’en dissuadent ou n’ont ce pouvoir de m’en dissuader. C’est une sorte de victoire sur soi-même quand on n’est pas atteint par le discours d’autrui : mis en doute. Cela n’a rien à voir avec une confiance soudain découverte mais à l’éruption d’un tempo sur un autre doute, qui serait le fruit de sa propre expérience. A ce jour j’ai ce sentiment naïf que c’est immense
"sweep up, little sweeper boy
It's you who's got the wig on here
sweep up, little sweeper boy, sweep up
yellow is the color of my true love's crossbow
yellow is the color of the sun
and black is the color of
a strangled rainbow
that's the color of my loss
black is the color of my true love's arrow
that's the color of human blood
you got a shot of shampoo
though it was made thirty years ago
you got a shot of shampoo
though you were made twenty years ago
speak up, little sweeper boy
they are hard of hearing
anything that anyone has to say
o they say
yellow is the color of my true love's crossbow
yellow is the color of the sun
black is the color of
a strangled rainbow
the color of my loss
and black is the color of my true love's arrow
that's the color of my blood"
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