juillet 1996, letter never sent to Imor, son parrain
je me souviens de ce besoin de la photographier depuis le moment-naissance mais quand l'enfant impose son irruption, il est préférable de suspendre la photo et agir.
Il est fort possible que ce moment ancré dans ma mémoire ait inscrit un ravissement indélébile, une cicatrisation de toutes les blessures. Pas principalement pour en être le père mais "la sage-femme".
La mère eut crainte-souffrance-joie.
J'eus la joie, la jubilation d'une symbolique irradiante :
échange inégal.
Il y a beaucoup à apprendre dans cette observation des premiers mois, des premières années d'une enfant. Il y a cette définition au quotidien de la vie, sa découverte, cette curiosité affamée, ces expressions immédiates de quête et de plaisir-déplaisir, ce langage-visage, toutes ces mimiques en miroir à votre visage et puis l'envol des premiers pas.
Et dans l'observation, ce questionnement intempestif sur sa propre trajectoire.
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