Pour lever toute ambiguïté, chacun devrait donner son mode d’emploi, jouer cartes sur table mais nous sommes des êtres noyés dans un inconscient qui rend la lecture si ce n’est approximative du moins souvent fantasque. Plus portés à parler, disserter des tribulations des autres que de nos propres errances, nous jugeons allègrement et nous nous allégeons à souhait de nos propres pesanteurs.
S’épargner : notre jugement dernier.
Je n’ai pas le culte de l’amitié.
Je n’ai pas le culte de l’amitié.
Je ne la recherche pas. Je ne la cultive pas. Je suis un solitaire.
Je donne des clés pour me comprendre mais mon accès n’est pas pour autant atteint
si la réciproque ne m’est pas perceptible.
Il m’arrive d’avoir une confiance suffisante en l’autre pour marcher à ses côtés.
J’ai une confiance suffisante en la mère de mes enfants tout en sachant qu’il n’y a pas d’amour entre nous mais ce pacte implicite d’avoir des enfants en partage : c’est à dire des devoirs et un compte commun.
Nous nous sommes trompés, d’histoire d’amour et ces enfants trament le dépassement de nos déficiences. Par leur propre existence, elles préparent ce saut qualitatif et pour paraphraser René Char, leur héritage n’est précédé de nul testament.
Je ne dénigrerai jamais cette femme quelle que soit l’abîme où je me sens plongé.
Je ne dénigrerai jamais cette femme quelle que soit l’abîme où je me sens plongé.
Dans mon cursus, il est fort possible que j’ai trahi plus que je ne l’ai été.
La locution « je t’aime » reste encore dans ma bouche une phrase sibylline.
L’écho offre des ondes qui peuvent caresser mon narcissisme ou préciser de l’autre son diamant ou sa nécessité quand le manque en vient à vous tarauder. Mais que dessinent alors vraiment ces tressautements (très sottement ) de mon être. Si ce n’est un dit d’un manque.
Je suis issu d’une culture paysanne où le troc et la parole prédominaient. C’est dire mon extranéité. Je suis issu du monde de la plainte des femmes, du noir de leur blouse-tablier, de leurs mouchoirs et de leurs larmes, de leur transmission tactile et orale de ce qui doit faire loi, d’une culture des proverbes et des incantations. Je dis le monde de la plainte des femmes, non de la mère, de cette oumma d’aujourd’hui que les jeunes hommes des banlieues fétichisent et haïssent.
Je suis issu d’une culture paysanne où le troc et la parole prédominaient. C’est dire mon extranéité. Je suis issu du monde de la plainte des femmes, du noir de leur blouse-tablier, de leurs mouchoirs et de leurs larmes, de leur transmission tactile et orale de ce qui doit faire loi, d’une culture des proverbes et des incantations. Je dis le monde de la plainte des femmes, non de la mère, de cette oumma d’aujourd’hui que les jeunes hommes des banlieues fétichisent et haïssent.
Du monde d’où je viens l’homme était soit mort soit à l’armée soit ces christ en croix dupliqués à l’infini dans ces silences de cimetière. Je suis un enfant de la consumation non de la consommation. Et garde pour le christianisme romain une haine pérenne et un oeil attendri. Je lui dédie le gauche. Rien ne m’est plus étranger que l’hédonisme, l’épicurisme. Je ne suis pas un jouisseur. (APARTÉ :Je ne veux pas 200€ de plus pour vivre mieux mais par ce que notre diplôme national d’aide soignant est sous rétribué.).
Par cet atavisme piémontais, « un bicchiere d’Orvieto ou une vodka glacée, quelques olives et una bruschetta me suffisent. Et si le crépuscule m’insupporte, l’aube du jour nouveau m’offre déjà toutes ses joies.
Par cet atavisme piémontais, « un bicchiere d’Orvieto ou une vodka glacée, quelques olives et una bruschetta me suffisent. Et si le crépuscule m’insupporte, l’aube du jour nouveau m’offre déjà toutes ses joies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire