j’écris peu en ce moment. Le mental peu visionnaire mais surtout un sentiment des limites,
de ces contradictions qui n’accouchent d’aucune évidence. Il y a en moi ce besoin imprécis de normalité, de cette illusion scintillante d’un possible. L’amour, les enfants. Je crois que cet état “édenique” fut presque atteint durant les neuf mois de la gestation utérine d’Anna-V.
J’écrivais en paralléle à l’enfant des commentaires un peu sententieux sur sa naissance à venir dans ce monde chaotique de vie-mort entremêlées. Etais je encore “dans l’amour avec Séverine”?
Je crois que nous vivions chacun à l’aune de nos histoires singulières.
Je suis un être solitaire qui se lie et fonde ses pactes unilatéraux. Ce que je livre de moi-même reste un glossaire minimum pour l’échange. Les êtres avec qui je me lie sont sacrés. Quelles que soient les bifurcations de nos existences. Je pense à Michel pour l’exemple.
Pour autant ma vie va son chemin.
L’amour n’est pas ma sphère de prédiclection. Peut être par ce que dans l’épreuve inaugurale, j’ai failli. Peut être par ce que cette vision idyllique, un peu “fleur bleue” a éclaté en mille morceaux, me laissant sans voiE/x.
Attention, je ne parle pas de fixation sur une culpabilité. Je parle d’irréversible. Je suis un être chanceux mais la chance ne vous dispense pas d’être à la hauteur de l’événement. J’ai trahi par ce besoin de survivre “à n’importe quel prix” et le prix s’est inscrit dans mon mental avec ce goût âpre de finitude.
Ma compréhension des lois de l’existence a toujours été limitée. Mes neurones ont probablement été quelque peu tétanisés dans ce temps naissance-émergence. Ma phrase emblématique reste un tatouage de grand-mère inscrivant “un gout de défaite avant le combat”. Elle vivait le “lutto” et subissait “la lotta”. Nous arpentons nos chemins de résilience comme dans un “je” de colin-maillard” ainsi je chemine. Chez moi, c’est déjà un flirt avec la cécité. Je suis toujours très surpris d’observer mes contemporains cintrés dans la certitude de leur ego danser devant mon regard mononucléique leur no doubt.
Sylvia, ce que j’aimais dans vos seize ans étaient cette sensibilité acérée qui ne relevait d’aucune sensiblerie mais du fil de l’âme incisant le réel. J’ignorais vos blessures, vos démélés avec la vie. Nous allâmes nos chemins. J’aime la femme que vous êtes. Ton souffle vital dans l’étreinte, ta soif de vivre, ce mental exigeant de vivre à temps plein.
Ce que j’aime de l’autre n’est toutefois pas moi. Je suis un corps qui n’existe que dans l’adversité, dans une sorte de chaos, je suis un intellect qui a besoin de tenir une pioche et de sentir son corps tordu par l’effort, la transpiration, tous ces indices exsudant traces de vie.
Je suis fait pour le sacrifice pour avoir été sacrifié. Je peux rester des heures avec un esprit perdu, la mémoire érodée par ce que j’ai été immergé dans les bras de la nonna scandant “voglio morire” : que tout cela m’est si familier, la tangence avec les chemins frontières me sont si familiers et je dialogue avec mes peurs.
Pour aujourd’hui je voulais vous dire ceci
je t’embrasse
de ces contradictions qui n’accouchent d’aucune évidence. Il y a en moi ce besoin imprécis de normalité, de cette illusion scintillante d’un possible. L’amour, les enfants. Je crois que cet état “édenique” fut presque atteint durant les neuf mois de la gestation utérine d’Anna-V.
J’écrivais en paralléle à l’enfant des commentaires un peu sententieux sur sa naissance à venir dans ce monde chaotique de vie-mort entremêlées. Etais je encore “dans l’amour avec Séverine”?
Je crois que nous vivions chacun à l’aune de nos histoires singulières.
Je suis un être solitaire qui se lie et fonde ses pactes unilatéraux. Ce que je livre de moi-même reste un glossaire minimum pour l’échange. Les êtres avec qui je me lie sont sacrés. Quelles que soient les bifurcations de nos existences. Je pense à Michel pour l’exemple.
Pour autant ma vie va son chemin.
L’amour n’est pas ma sphère de prédiclection. Peut être par ce que dans l’épreuve inaugurale, j’ai failli. Peut être par ce que cette vision idyllique, un peu “fleur bleue” a éclaté en mille morceaux, me laissant sans voiE/x.
Attention, je ne parle pas de fixation sur une culpabilité. Je parle d’irréversible. Je suis un être chanceux mais la chance ne vous dispense pas d’être à la hauteur de l’événement. J’ai trahi par ce besoin de survivre “à n’importe quel prix” et le prix s’est inscrit dans mon mental avec ce goût âpre de finitude.
Ma compréhension des lois de l’existence a toujours été limitée. Mes neurones ont probablement été quelque peu tétanisés dans ce temps naissance-émergence. Ma phrase emblématique reste un tatouage de grand-mère inscrivant “un gout de défaite avant le combat”. Elle vivait le “lutto” et subissait “la lotta”. Nous arpentons nos chemins de résilience comme dans un “je” de colin-maillard” ainsi je chemine. Chez moi, c’est déjà un flirt avec la cécité. Je suis toujours très surpris d’observer mes contemporains cintrés dans la certitude de leur ego danser devant mon regard mononucléique leur no doubt.
Sylvia, ce que j’aimais dans vos seize ans étaient cette sensibilité acérée qui ne relevait d’aucune sensiblerie mais du fil de l’âme incisant le réel. J’ignorais vos blessures, vos démélés avec la vie. Nous allâmes nos chemins. J’aime la femme que vous êtes. Ton souffle vital dans l’étreinte, ta soif de vivre, ce mental exigeant de vivre à temps plein.
Ce que j’aime de l’autre n’est toutefois pas moi. Je suis un corps qui n’existe que dans l’adversité, dans une sorte de chaos, je suis un intellect qui a besoin de tenir une pioche et de sentir son corps tordu par l’effort, la transpiration, tous ces indices exsudant traces de vie.
Je suis fait pour le sacrifice pour avoir été sacrifié. Je peux rester des heures avec un esprit perdu, la mémoire érodée par ce que j’ai été immergé dans les bras de la nonna scandant “voglio morire” : que tout cela m’est si familier, la tangence avec les chemins frontières me sont si familiers et je dialogue avec mes peurs.
Pour aujourd’hui je voulais vous dire ceci
je t’embrasse
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