mardi 18 janvier 2011

pas assez de toi - Mano Negra

une”collégue” me disait un peu provocante qu’elle était de droite, “même d’extréme droite” pensant peut être me faire sortir de mes gonds. Hors ce besoin d’affirmation me semble toujours très touchant sur cette fragilité de l’autre qu’elle dévoile! Un peu comme ce site sur fbk “noir et fier de l’être” ou cet autre besoin de normalité qu’affichent certains homosexuels à vouloir se marier.
La fragilité identitaire de chaque être le propulse immanquablement dans une déclaration d’adhésion à un club, secte , parti dans un effet miroir où scintille son “je suis” : pourquoi pas! C’est touchant.
Cette semaine le bouillonnement des média a fait s’agiter le passage de témoin entre un père et sa fille pour la reprise de l’entreprise “juteuse” (pour ses propriètaires ): le front national sa. Ce gonze capable de dire aussi tout et son contraire a toujours été un coquace matamore. Claironnant que son père breton bon teint avait été “résistant” en 1940 et lui , le fils prodigue, éditeur à ses heures n’hésitant pas à diffuser des chants des waffen SS et autres logorrhées nazillonnes.
Du bizznes me direz vous ; non il est préférable que vous ne me le disiez pas!
Je suis toujours attentif quand j’entends ce besoin de clamer “je suis de droite ou de gauche” tant la surprise survient toujours dans la vie pratique de chaque quidam. J’aime pour ma part une femme “de droite” qui ne m’aime plus mais que je sais aimable. Même si l’autocritique n’a jamais été son fort et si son égo ébréché me fait payer bien des blessures dont je suis étranger. Je reste admiratif non seulement de son apparente beauté mais de ses qualités intellectuelles, de son souci de l’autre et de ce savoir transmettre qui me fait tant défaut. Bien sûr, elle n’a pas confiance en moi, craint chaque fois que j’ouvre mon clapet en public, prête à changer de trottoir au besoin, me trouve trop gros ou trop vieux en tous cas vraiment pas un “bon coup” mais c’est peut être là de la lucidité. Elle me juge injuste avec ma mère, tourné vers le passé et je dois omettre quelques autres facettes. Le plus étrange dans tout cela est qu’en toutes connaissances de “la chose” (moi), elle m’aît choisi pour être le géniteur de nos enfants (“il n’y a de père que mort”) et aussi un peu , le père!
Dans “le monde de femmes où je bosse”, il est banal d’entendre une critique de “l’homme”, "cet être au seul neurone!" parait-il. C’est un credo fédérateur, bien sûr, celle qui le proclame, n’englobe surtout pas “le sien”. Emouvant et pas anodin car dans l’intimité “femme change”. J’ai connu nombre de femmes de gauche, très radicales en société, devenir bien soumises dans les moments de tête à tête et s'en têter etc démontrant et là est le charme, l’étendue des rôles.
Au faîte, je suis “ce que mes forces d’être”!
à ciao

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