jeudi 10 avril 2008

10 novembre (il me semble)

free music


Il y avait des tas de disques dans sa chambre, le Grateful dead, les Pink Floyd, les Beatles et les Stones, Deep Purple, le Gong, Jethro Tull, Mayall bien sûr et puis les sons étranges du free jazz, le Shepp (tu es mon etc), Pharao Sanders, Dolphy, Miles, Don Cherry, Art Blakey et le Coltrane....
La musique nous tirait du qualunquisme par l'évidence de ses sonorités.
Elle était chaude et colorée et pour reprendre un titre de John Brunner
"Noire est la couleur"!
Nous étions dans le même bahut et quoiqu'il soit mon cadet de deux ans, j'étais attentif à ses dires, à ses engagements. Il aimait la musique et mes yeux cherchaient des livres. Plus je critiquais son discours radical, plus je me sentais contaminé. Nous étions des cathos défroqués, de ces petits ritals sevrés de superstitions et de reliquats de chimères christiques et à ce "je", Guevara était plus sexy que Montini.
S'il est bien quelque chose que je ne regrette pas, ceux sont mes choix, mes engagements adolescents. S'il est quelque chose que je bénis ceux sont mes amitiés d'alors, les premières, les véritables.

2 commentaires:

Cécile a dit…

L'impression de ne rien avoir à raconter de mes osuvenirs pour rebondir... non, rien, juste l'attente et l'ennui. Comme aujourd'hui.

jimex2nim a dit…

les souvenirs sont comme des hypothéses ténues sur l'hier lointain et la question , tout cela a-t-il existé en pointillés ombre leur textures. C'est pourquoi les airs musicaux ont tant d'importance, leur vibrato me synchronise et/ffet chair!