mercredi 9 avril 2008

11 Avril




Sur les ondes de ces années -là, c'est peut-être la voix de Ferré qui aura changé en profondeur ma grammaire de ce monde et c'est peut être en murmurant, sifflotant ou hurlant ses chansons que je suis entré dans une autre perception. Ferré fut pour moi le battement d'un(e) beat-géneration plus compréhensible ou plutôt plus accessible. La voix manifeste d'un Ginsberg a certainement une radicalité plus décisive mais la poésie de Ferré a problablement fait écrire notre langue dans des phrasés sans retour. La poésie ne rend probablement pas libre mais scandée dans le tumulte des moteurs des lignes de production d'un site industriel, elle rend l'esclave moins esclave.

Aucun commentaire: