Découvrez Alain Bashung!
certains jours, quand l’énergie comme une douce nova ne laisse en moi que quelques scintillements suffisants pour tourner la clé du démarreur de la zafira, je cherche en moi tous les fantômes qui ont déversé leurs caresses sur mon corps trop inculte et ces réminiscences amoureuses en chapelet égrenent le retour hypnotique et le temps nécessaire dans le sas pour reprendre un peu vie.
Le temps salarié vous essore.
Je dis bien le temps salarié, non le travail en tant qu’activité humaine. Le temps salarié est toujours cette expropriation de soi-même, pris, passé, tamisé dans des modes d’organisation où se mêlent le stress intentionnel, les petites mesquineries, tous ces modes de “gestion des ressources humaines” dont la finalité reste des modes de coercition.
Je ne sais pourquoi je pense souvent à l’amour après le boulot, ce besoin d’étreindre un corps chaud qui respire et se tend et vous restitue la pulsation vitale, ce doux murmure basique binaire de la pompe cardiaque. Je ne sais pourquoi j’aime respirer des parfums quels qu’ils soient pourvu qu’ils soient, respirer la fragrance d’une ode à la vie.
Je n’étais pas fait pour la vie, pas préparé ni pour l’amour d’ailleurs, mon esprit trop pusillanime. Et de vieillir m’apporte cette sérénité à discerner l’essence et l’essentiel : à faire à suivre comme toute love affair
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