Devant l'amour, Ai tjs versé dans une certaine ingénuité et me reviennent les paroles de cette chanson. Je fredonnais la ritournelle et mon inquiétude comme un granit me mommifiait.
La perte de l'être aimé : l'irrémédiable :
comme un silex incisa mon esprit.
J'ai longtemps eu peur de la folie. Cet état de dissociation où tout est néantisé.
D'avoir passé quelques années en usine à répéter qqs gestes dérisoires fut le prix de ma survie.
Dans ma vie quotidienne, le désarroi ne m'effraie pas. Pour l'avoir visité.
Mes collègues ne comprennent pas mon comportement. Ce n'est pas de l'ordre de la patience et le mot empathie est bien terme terne pour traduire ce qui se passe.
Quand je vois la peur dans un regard, je mesure le défi qui est en jeu. Ce questionnement incessant qui assaille un être et je me dis que l'authenticité de cette épreuve mérite d'être au moins présent.
Ceux qui parlent de sentimentalisme ne parlent pas ma langue.
Le métier que je fais me permet chaque jour d'y voir un peu plus clair dans ces échanges souvent muets.
Dans les années 68/70, je fredonnais la chansonnette à tue tête imaginant le sablier déverser l'ultime heure et la légèreté des accords à mon corps prélevait l'appréhension.
Et puis ce fut le trou noir.
"little darling" les mots devinrent moqueurs où le mot coeur fut extirpé.
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