me suis levé avec ce manque d'étreindre le corps de l'aimée,
suis parti
m'occuper des corps de mes aîné(e)s (entre autres)!
en buvant mon premier café (5 h 10), ai parcouru châpitre de "contrefeux" du sociologue pierre bourdieu, histoire de vérifier deux ou trois choses sur cet état des ressources humaines ds les entreprises (lire la souffrance au travail).
Suis convaincu que nb de dirigeants et leurs affidés (cadres) en ces temps de recherche de profit max se sont mis en tête de diffuser des politiques de déstabilisation des équipes afin d'atomiser chacun sur son pré carré plutôt instable!
D'ailleurs les drh ds les cliniques privées ne sont pas astreints
au Serment de l'ordre français des médecins de 1996[3] :
"« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »
cela, bien sûr serait préjudiciable à une gestion "dynamique" de leur personnel, ne serait ce que de les rétribuer à la hauteur de leurs diplômes nationaux et du service public!
L'introduction de la comptabilité financière dans les soins s'avère une quadrature de cercle au détriment des patients et des soignants. Le paradoxe des évaluations du degrés de dépendance d'un patient pour déterminer "la charge de travail" ou le temps d'occupation d'un lit ne devient palpable que lorsque c'est vous qui vous occupez de la personne, de ses peurs de sa souffrance, de ses inquiétudes (c'est cela un corps : un nom, une histoire, un esprit).
Une patiente de 90 ans avec fracture du col du fémur, escarre au sacrum, anémie ce n'est pas une statistique quand vous l'avez dans les bras sur un lit pas même électrique pour faciliter le soin, que vous êtes dans un service avec d'autres opérés de même nature avec deux infirmières au four et au moulin et que vous devez de surcroit descendre des opérés au bloc et des patients à la radio et je suis loin de caricaturer!
Ne voyez pas dans ces lignes un état dépressif ou désabusé. Je n'ai pas manqué un jour en 16 mois d'activités, je fais des heures sup qd c'est nécessaire. Je trouve même des vertus à ma feuille de salaire anorexique (aux alentours de 1200 euros net) puisqu'elle ne m'incite pas à consommer dans l'excès, à 58 balais je retrouve presque mon poids de jeune homme.
Vous seriez même surpris si je vous avouais que j'aime me lever le matin à 5 h pour aller prendre mon poste à 6 h 30 que j'apprécie les gens avec qui je bosse même si nous avons des jours de tension par ce que bien sûr le malêtre des patients est notre tasse de Tais ou de Tu!
Je les apprécie par ce que je vois leur dévouement, leurs difficultés, leur passion pour leur job sans avoir les moyens ni la reconnaissance, par ce que ceux sont pour beaucoup des êtres jeunes qui n'ont pas choisi la facilité et qui avant de bouger leur corps sur les dancefloors s'activent pendant douze heures d'affilées à suivre l'évolution des soins de près de 20 patients, de faire de l'administratif, d'épauler les aides soignants dans cette "armée de généraux" plus préoccupée à se prémunir d'éventuelles actions en justice que de qualité de soins
Le cynisme des gens de pouvoir (quelqu'il soit), un jour ou l'autre se redimensionne,
j'aime bien les regarder de mon oeil myope et amusé de me dire "un jour ou l'autre tu finiras ds mes bras" ou dans ceux d'un/e autre aide soignant ou infirmière" et là on déclenchera le chrono pour déterminer le temps à passer!
1 commentaire:
je suis convaincu, Jean Marie, que ce que je viens de lire est attendu par plein d'intello la tête vide, qu'enfin ils lisent une vrai expérience, une vrai vie, et qu'à ce jour, passé le classique, certains honnêtes journalistes sont prés à délivrer ce que tu ressens, parce que tu révèle une vérité que tous les "installés" ne veulent ( peuvent?) plus transmettre. Tu es un grand mon ami!
Baci
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