mercredi 1 décembre 2010

27 novembre-Melanie Pain - Love will tear us apart cover live au 3 Baudets Paris 2009



mes pensées comme des cométes traversent mon sommeil jusqu’à m’éveiller quand leur “queue” se fait incandescente. Il devait être 3 h 30 et la perspective d’une journée au taquet
me fit tirer la couette par dessus ma chauve tête. Las les brûlures des cométes incendiaient mon sommeil sous la toile -refuge. Me levais brusquement. Faire contre mauvaise fortune bon coeur” disait ma grand mère. N’ai jamais apprécié l’éphéméride de ce bon sens.
Les cométes n’étaient pas sans visage ou du moins leurs traits-traces dessinaient visages familiés. Je venais de retrouver un manuscrit envoyé 15 ans auparavant par une amie très chère. Elle y avait joint un mot “je t’envoie ce manuscrit de ce “Tour du jardin” en souvenir de ces temps de détours et retours avant l’Avancée. Je t’embrasse. Muriel
Je n’avais pas lu le mot ni relu le manuscrit que j’avais vu naître dans autres nuits sans sommeil. Mon esprit était dans l’émerveillement d’une autre naissance qui allait me faire “père”.Les négligences se payent souvent cash. Non que je ne mesurais pas la délicatesse et le sens caché de ce présent mais tout à cette nouvelle vie, à cet amour nouveau, radicalement nouveau puisqu’à l’épreuve de la paternité, je balayais avec cet irrespect vingt années d’un amour non feint. Ainsi étais-je, ainsi suis-je. Le dire n’est pas une contrition et c’est là que l’incandescence des cométes interrompit mon sommeil. Roméo opportuniste, la boussole rivée aux tripes et gilet de sauvetage quand la barque coule. Triste sire! UNFUCKED.
J’étais à n’en point douter un spécialiste des naufrages. Some are born for sweet desire, some are born for the endless night chantait morrison et d’autres rêvent de doux désirs dans des nuits sans fin en évitant l’ennui sans fin.
Je ne sais pourquoi mais une phrase me taraude comme une vis sans fin. “Veux pas payer le prix”. Je veux sans l’effort, sans cette énergie à consummer pour l’entreprise. D’où ma fascination pour le jeu faute d’un je enraciné. Le jeu et la perte. Dans l’amour, j’ai toujours été captivé par le déréglement des sens dans ces moments de découverte de l’autre et dans la menace de la fin, d’un rejet. J’ai toujours opté pour des êtres qui me promettaient les deux. Bizarrement le paroxysme me fut offert très tot par la perte réelle et plus tard, bien plus tard dans le basculement dans l’indifférence, dans-un-je-ne-t’aime d’une vie côte à côte aux antipodes. Le rejet n’est pas sans intérêt. Il dessine le périmétre de votre être par une soustraction non approximative. Un être frontière, certains iraient jusqu’à dire “borderline”. Pourquoi pas. Savoir le possible de sa folie quand d’autres cultivent jusqu’à la folie leur normalité dans des postures multiformes amants-époux-maris-professionnels de la profession-hétéros-membres du club-gentils-homos-revant-d’un-mariage-et-chose-nuptiale et le tout pourrait être tourné au féminin.
Dans cette nuit la cométe m’interrogeait sur ce qui me faisait faillir après avoir défailli.
Ou plutôt me faisait buter sur ce terme du message “avant l’Avancée”. Parlait-elle de son avancée, de la mienne, de la notre a-paralléle et non ensemble.
Va-t-on vers un meilleur, la notion de progrès baignait dans son océan de relativité? J’avais survécu si longtemps dans une trajectoire à tatons, comme si l’excés d’évidence m’était insoutenable. Esclave et sa caverne, esclave dans sa caverne, esclave de sa caverne ; l’architecture de la phrase livre tant de possibles.
Si tu n’es pas un cadeau, si on te le dit et le répéte: dis toi et je me le suis souvent dit, alors le devenir en se soustrayant. Acquitter la dette, supprimer le dû. Dans cette économie amoureuse,
où soustraire devient le plus. Pour l’autre et pour soi.
Il n’y a que la mort qui étalonne la réalité de ce que l’on éprouve pour l’autre.
Si l’on pensait les notions de “jalousie”, de “fidélité” à l’aune de la mort de l’autre, seraient déblayés bien des dèlires, des péccadilles et des enfantillages.
J’avais dormi peut être quatre heure et me sentais étonnament léger pour accueillir le jour nouveau dans ces “couloirs de la souffrance”.

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