Au fond de l'impasse, je frappais à la porte d'un thérapeut- analyste au look du grand duduche qui accepta d'écouter mes jérémiades et plus sans affinité.
Je sortais de chaque session : exsangue avec la force d'écrire qqs mots sur un petit carnet ou feuilles volantes. Les paroles à l'horizontale pèsent leur poids de blessures et de trahisons (les siennes). Au détour d'un retour dans le sud le seul, je la croisais à une table amie. Tandis que l'hôte se cloîtrait dans la cuisine, elle s'ouvrit à qqs confidences. Les mots ont toujours eu sur moi des effets telluriques (catégorie obsessionnel). N'en dormis pas de la nuit et de la nuit suivante et me mis à chercher ses coordonnées téléphoniques où l'appeler et cette frénétique excitation, tell un écho vibrant répétait la locution entendue "je me sens devenir femme" frayant sa résonance sur ces derniers questionnements écrits dans la hâte et mentionnant "qu'est ce qu'être un homme".
14 ans plus tard je garde la rencontre comme le questionnement comme une de mes rares acceptations de la vie et donc de l'amour.