jeudi 23 octobre 2008
23 octobre
quand la souffrance parle une voix étrangére, je reste suspendu à la scansion comme si le déchiffrement réclamait une attention redoublée ou finalement avait trouvé cette juste expression qui vous fait reconnaître l'autre, dans cette situation au coeur du paroxysme.
La personne avançait accrochée au déambulateur. ses pas traînant traçaient "PADRE MIO AYUDA ME", épelant syllabe après syllabe la distance du lit aux toilettes. Je demeurai derrière elle, une chaise à la main, l'invitant à tenter de redresser son buste pour respirer plus facilement mais son regard noyé de larmes poursuivait la prière vers un au de là que je ne savais voir. Elle y arriva. Je restais à la porte questionnant ces sonorités, questionnant cette invocation qui mobilise toutes les ressources d'un être au point de l'entrainer par de là cette souffrance à atteindre son point d'horizon momentané.
Religieux ou athée nous avons tous, ces focales d'imploration où puiser cet oxygéne qui ouvrira notre esprit sur un point d'espoir.
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