jeudi 9 octobre 2008

septembre sceptique


Découvrez Louise Attaque!


je fredonnais louise attaque sur le chantier du tgv, avignon-courtine, les gares je m'en méfie : ah l'attraction des gares.
Parfois le mistral nous faisait fuir les quais, nous restions tard certaines nuits, le chef passait pas mal éméché, nous montions le son. Travailler côte à côte tisse le fil ténu des amitiés. J'étais nourri de fictions de solidarité, c'était un temps ancien. Louise attaque parlait de ces amours qui se faufilent entre nos mains, j'ai longtemps aimé la perte : confusion phonétique sur l'aperto.
Dans une gare, once upon a time j'ai croisé mon double au féminin. Elle mit les mots sur ce qui était en moi : imprononçable.
L'évidence devient vite un vertige. Je ne m'aimais pas suffisamment pour l'aimer pleinement mais la phrase n'offre qu'un masque de plus.
Depuis je contemple le mot abandon comme un brûlot rougeoyant dans ma pupille qui s'obscurcit.

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