Découvrez Lucio Dalla!
solo a casa oggi, me suis mis à écouter ce morceau et la nostalgie de ce que je n'avais jamais vécu m'a submergé.
La nostalgie de la langue, de cette partie de mon origine que je connais. L'italien a toujours résonné à mon oreille comme un message biblique. Il y avait la voix de la nonna qui jouait de ces sonorités pour transmettre ses dits commandements. Il y avait l'obligation de répondre en français. Me suis construit, toujours à la marge. Chez mes cousins piémontais, j'étais le français, dans ma famille, j'étais le secret.
Cette nostalgie que je ressens tient peut être à cette acceptation de ces regards que l'on jette sur vous, à ces définitions à l'emporte pièce qui vous tracent le chemin, à ce besoin conformiste que tous les petits canards noirs ressentent et que j'appelle le gout de la défaite avant le combat.
Je ne chercherai jamais à être bilingue car l'italie n'est pas mon histoire. Je me sens comme un "finistére" de la péninsule. L'ultime rocher laissé, simplement battu, érodé et vivifié par les flots.
Je regarde ailleurs, seules les sonorités portées par certains vents me parviennent. Je suis cet ultime rocher, trop pétrifié pour se détacher et devenir un IL mais conscient de sa topologie. Je ne suis pas le seul rocher sous cette latitude comme si certaines familles de migrants, fécondaient par accident ces "taire" si propices à édifier des sémaphores.
Cette idée m'a permis de me découvrir un frère sans nostalgie!
1 commentaire:
bravo jm : c'est exactement ce que je ressens!
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