7 H, me suis plongé dans la piscine avec cette étrange idée de faire qq chose d'inhabituel. Fus saisi au propre et au figuré et l'eau comme un écran 3 D donnait du mouvement à cette idée.
Vivre autrement, se surprendre, apprendre ce dont il faut se désaisir
pour aimer la vie avec l'énergie dont je me sens encore possesseur, écrire avant la cécité, bouger tant que bouger est possible, agir par dit/scernement, agir par désir.
Ne suis pas un être de passion, ne suis pas un jouisseur, ai longtemps été un spectateur,
non invité à la cène qui recueillait les échos qui allaient nourrir mon imagination.
N'ai jamais eu d'idée très arrêté sur la vie. Peut être par ce que mon esprit ne trouva jamais de réponse quand la mort de "l'autre" borna l'horizon de ma pensée. Certains devant la dévastation deviennent fous. Devins flou. Ne fis que porter des masques.
Quand je vois Anna Venezia saisie par sa passion pour l'équitation, s'appliquer, s'impliquer, investir son énergie, je me dis que mon histoire n'était que mon ère glaciaire. Rien d'inéluctable.
J'encourage sa précocité d'une manière détachée. C'est sa vie. Elle ose, prend des risques, tisse des amitiés, crée les fondations de son devenir. Elle a plus d'assurance que de doute, plus de volonté que d'hésitation. Puisse son intelligence comprendre et saisir la chance de cette précocité, puisse -t-elle faire de sa passion un tremplin sans s'y réduire.
En vieillissant me viens le gout de la légéreté, ce sentiment que ma perception a gagné en acuité dans un rapport inversement proportionnel aux capacités de mes sens. J'appelle "légéreté" le prisme filtrant la pseudo gravité, le moralisme, la propension aux superstitions de toutes sortes guider mon existence jusqu'à l'exit.
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