vendredi 4 décembre 2009
10 novembre/22 juin
la musique accompagna toujours notre révolte. Il y avait dans la chambre de barco suffisamment de disques de blues pour savoir que l'amérique du nord était ségrégationniste. Ce ne sont pas tant les images en noir et blanc des actualités que le battement du blues qui nous ouvrit le chemin de la révolte. J'ai toujours eu une grande affection pour les morceaux de John Mayall. Son chant en miroir du réel me disait combien nous les jeunes blancs avions quelque chose à faire.
Plus d'ailleurs : que prendre partie était une question d'éthique, de choix de vie. Ce qui me lie à barco tient à cette dimension, avoir su à un moment de sa jeune existence quel chemin serait le sien ou plutôt quels seraient ceux que je ne prendrais pas et avec le temps, les secousses, les séismes, les impasses garder ce cap au dessus de la folie des temps.
Oui je dis "folie des temps" car nous sommes en enfer, tous autant que nous sommes. L'esclavage a de multiples visages, de la douceur des pop-corn devant les écrans insipides qui vous inoculent stupidités ambiantes, jusqu'aux violences aveugles et sans principe qui mutilent corps et esprits.
Il me plaît regardant cette vie derrière moi de n'avoir pas de regrets quelles que soient les blessures et les peines et d'entendre les chants anciens avec ce plaisir non fin
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1 commentaire:
C'est la première fois que j'écoute en lisant, et rajeunit à 15 ans (çà rime, boum boum santé pour un bluesman). Merci
Barco (corico)
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