dimanche 27 décembre 2009

27 decembre





j'ai acheté machinalement un livre d'henry Bauchau "le boulevard périphérique". Je tends parfois la main à des étalages,
laissant mon inconscient décidé agir. Henry Bauchau me connecte au théâtre, à la compagnie du soleil d'Ariane mouchkine, à Héléne Cixous
et à Imor. Je n'ai ni une grande culture littéraire ni une connaissance affiné du théâtre. J'y fus éveillé en rencontrant Imor qui se préparait à la mise en scéne
dans le voisinage du théâtre du soleil. Mais j'ai toujours étit attiré par l'antique, l'iliade, l'énéide, l'ancien testament.
Parfois des rencontres se tissent par l'entremise d'un livre. quand nous nous sommes croisés, elle m'a laissé l'"Antigone" d'Henry Bauchau.
Quand je l'ai eue en main (Antigone à quoi pensez vous), me suis mis à trembler comme si le présent m'offrait sa biographie. Elle pourrait être une Antigone. Elle a l'esprit guerrier, cette lucidité à manier le verbe à bon escient, à pointer le mot juste.
Quand la gravité frappe une existence, elle fait émerger l'antique en nous, cette dimension théâtrale qui dans mon esprit signifie un rendez-vous essentiel.
Vous êtes sur la scéne, la votre, le chorifée backstage narre la naissance du drame où vous êtes convoqué. Qui veut en rire garde sa liberté, son temps viendra.
La beauté d'un être s'impose en mon esprit dans des chimies singulières. Le corps reste l'écrin des secrets. L'entrevu, le pressenti, le singulier, ce qui fera effraction
d'évidence demeure insoupçonné. Le geste d'amour qui marque à jamais mon esprit est une main tenant un linge essuyant le visage en sueur de l'être aimé et cet arrêt
sur image a reconfiguré ma perception de l'amour. Un être vous tend un livre qui vous raconte au de là de lui cette part singulière qui le dépasse, le fragilise mais l'inscrit à jamais dans votre mémoire. J'avance lentement dans ce livre d'Henry Bauchau et la femme qui se dévoile à moi me raconte cette part d'elle qui la relie au livre.
Je ne connais pas ses secrets mais ce que je cherche en l'autre relève de ce magma qui fait ma complexité. La force du théâtre est de vous rappeler que vous êtes vivant : un être pensant. plus qu'un consommateur à J-4 de la bacchanale consumériste. Le théâtre ne vous parle pas de pensée unique, ce ready made de journalistes. Il s'adresse à votre être de chair par cette poésie du langage, il vous inscrit dans l'histoire humaine ce que la politique ne fait plus.
Faisais de petits présents à des collègues de couloir, intriguées : but why!
Point une question de message subliminal, d'un potlach (assez bas de gamme d'ailleurs), juste ce surlignage de ces rencontres au quotidien où chacun livre sa simple contribution à la fourmilière et pour me rappeler que nous ne sommes pas des fourmis, que dans ce temps salarié où nous sommes convoqués, se trament nos existences d'êtres vivants!

"WHERE ARE YOU NOW WHEN I NEED YOU ?

Hey Johnny, where are you now when I need you
now when I need you so bad ?
Just one word come straight from your heart
would make me feel so glad
Death and disease waltz together like starlets in this place
and I sure would like to see your honest face

Hey Eddie, where are you now when I miss you
now when I miss you like hell ?
If you were here I know you'd make me
believe again in myself
You don't owe me nothing and I'm not calling you away
so please don't feel accused when I say

Where are you now when I need you ?
When I need you so bad
When my head's almost exploding
and the tension drives me mad
and maybe you wonder do I really believe I need you
but I do

Hey stranger where are you now when I dream about you
in nightmares every night
You are on a big wheel miles above me
almost out of my sight
And just as I wake you shout down something that sounds like
"Why are you not free ?"
but by the time I'm dressed you're just a memory

Where are you now when I need you ?
When I need you so bad
When my head's almost exploding
and this tension drives me mad
and maybe you wonder do I really believe I need you
but I do

Hey Mama, where are you now when I hurt for you
when I hurt for you so hard ?
If you heard this song I know you - you'd come somehow
no matter how far
There's a hundred things I want to say to you
they go rushing around my head
But when we meet, like we always do
we leave the best things unsaid
and my god, isn't that lonely - isn't that lonely as hell
to know the truth always
but be too scared to tell

Where are you now when I need you ?
When I need you so bad
when my heart's almost exploding
and the tension drives me mad
and maybe you wonder do I really believe I need you
but I do
but I do

Westbourne Park, London August 1982

On "December" 7" single

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