j'ai du voir Dr Feelgood en mars 71 pour le centenaire de la commune de Paris
qu'honorait à sa maniére la ligue communiste( krivine en ce temps n'imaginait pas de se cloner en besancenot)
En ce temps j'avais sur le rock des idées pré conçues et dr feelgood sur scène avait la rythmique authentique des rebelles, bien plus caustiques que les stones bourrés déjà de dollars et déjà héros du capitalisme triomphant.
Être contre reste une pensée limitée, je vous l'accorde mais en ces temps ces limites gardaient en mon esprit un certain panache. Nos héros ne squattaient pas les pages people des magazines et nos engouements ne se bornaient pas à brailler des slogans à la con dans les stades de foot.
Je ferai mieux de la fermer tant nombres de ces magazines de merde (un gros mot n'est pas un argument dis-je à mes enfants qui heureusement ne lisent pas ces lignes) sont réalisés par des cinquantenaires patentés mai 68, sarkozistes avant sarkozy : captain passe la nemo!
Si Être contre s'est avéré vain, là teste que 68 ne fut pas un grand cru. La pensée maoiste avait plus de supporters que les fans du vélodrome, c'est dire que la désillusion était proche. Mais tout cela est digression. L'idée d'élaborer un mode d'organisation humaine privilégiant la raison sur l'accumulation insensée de l'argent et donc d'un pouvoir coercitif sur le plus grand nombre au mépris de tout a glissé dans un profond ressac. Aujourd'hui même être contre ne fait plus sens. Encore moins dans l'art. Je pense à un ami galeriste exposant artistes finalement "fondus-enchaînés dans le temps présent" dont la boussole reste aimantée par la monnaie. L'art est mort!
Au fond les tribulations des jeunes rebelles de la "nemo" vers la religion sont comme des soubressauts pathétiques : quand on ne peut plus penser : on prie
et la nave va
Dr feelgood sing it again
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