me suis levé à 5H , une fée avait du passer ses mains sur mon corps tant les douleurs musculo-tendineuses semblaient
d'un autre temps. Je baignais dans une rêverie d'autres tropiques. Le brésil n'est jamais loin dans ces moments, non la contrée mais la langue, ces sonorités si sensuelles qui de la vie me racontent les épreuves de chair.
Une amie me disait que les étreintes lui semblaient le chemin le plus court vers la sérénité. Les bonnes étreintes précisait-elle, celles de corps et d'esprit.
Je me souvenais du slogan d'une autre époque "make love not war" que d'aucun qualifierait (à tort) de bisounours.
Mais les sonorités brésiliennes ont toujours conté de la vie autre chose.
Que les mélanges des cultures étaient savoureux, que la dureté de la vie, la pauvreté n'attentaient pas à la vigueur et à la créativité d'un peuple, que la religiosité pouvait s'accommoder du désir, que la littérature , le cinéma, la création pouvaient se rire des dictatures et éclairer comme autant de flambeaux l'obscurantisme des oligarques en place règnant de toutes leurs violences.
Me suis mis à écouter chico buarque, à penser à jorge amado et à "Bahia de tous les saints" à "Dona Flor et ses deux maris".
Le cadran numérique affichait 6 H 20, il ne me restait que dix minutes pour aller chercher les croissants pour donner à ce samedi laborieux un goût de détente.
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