lundi 3 mai 2010

ce 3 mai






si j'étais un homme sage, je devrais prendre la mesure de mon âge.
Et chercher dans l'effort de la pensée cette sagesse qui me prépare au grand saut dans le nulle part zen.
Je me souviens que mon beau père qui fut un père pour moi, vers mon âge actuel, 58 balais fut pris d'un accès don juanesque au point d'acheter 'coupé Toyota" anticipant sur ces pubs qui plus tard affichèrent "he has the car he got the wife".
Certaines femmes ont raison de penser que le cerveau de l'homme n'est que l'appendice de leur sexe. J'ajouterais la nuance suivante "n'est que le souvenir de l'appendice de leur sexe de leurs jeunes années". Là j'introduis une part d'expérience personnelle. Concernant la "gestion" de l'énergie libidinale dans son périgée, j'allais écrire péril j'ai!
Vous aurez noté le vocabulaire approprié.

Certains hommes ont raison de penser qu'il vaut mieux avoir le "car" ou la gold card pour améliorer coefficient de séduction.
Je me demande à l'instant si les as du marketing gambergent avidement sur ces aspects consuméristes des "seniors", quête de l'étreinte qui ne soit pas en même temps l'ultime, séduire,  conduire, visages ,voyages, déridés , débridés, oh je devine les brainstorming fumant dans les agences en quête de but j'ai.
Cette fringale consumériste a quelque chose de pathétique et de compréhensible. Elle témoigne de ce besoin vitaliste de saisir la vie quand l'horloge biologique vous donne ses premières alarmes. Quoiqu'en disent certains religieux, les principes de réalité passe par le corps et l'exercice des sens jusqu'à leur affolement bien mieux que par la foi (quoique)!
Le papy-boomer que je deviens au coeur des turbulences du défraîchissement du corps et de ses fonctions se voit (hum) convié à une réflexion approfondie sur l'exercice de ses sens.
Faut il verser vers l'accumulation intempestive des étreintes ou savourer celles qui s'offrent, faut-il un carême du corps pour illuminer l'esprit, trouver l'âme-soeur ou l'hameçon, ferrer
être offert, l'amour après 57 ans est ce concevable, obscène, forcément limité dans la durée, une question de points retraite additionnés. Peut on commencer un speed dating par l'interrogation "voulez vous vieillir avec moi?", faut-il s'impatienter si votre partenaire vous dit "je ne couche pas le premier soir" et flipper à l'idée qu'il n'y aura pas de second soir, comme me disait Barco "surtout ne plus attendre le grand soir!"
Ah la quête de l'avoir fonde quelques obligations. à ce point de la réflexion je terminais la desperados pour questionner mon être. Posséder ne fut jamais mon truc. N'ai jamais aimanté
par l'avoir. Avais je d'ailleurs aimanté? J'ai du prononcer plus souvent "Chéri, tu sais, je me sens particuliérement démuni" et de prendre la mesure de mon état psychologique exonéraient mes compagnes de s'attarder sur mes avoirs! Cette approche de l'autre ouvre plus de questionnement que l'anecdote que me contait récemment une amie abordée sur un dance floor nîmois par un troubadour quarantenaire performant d'un cinglant "tu sais tu as un vrai look de chienne"! Je crus qu'elle blaguait mais témoin confirma, je restais dubitatif tandis que montait en moi un rire nerveux pensant que ce n'était pas dans le répertoire  de léo Ferré ou de Gainsbourg mais un de ces remugles du fond des âges ou un collapse neuronal engendré par l'insoutenable beauté de la dite lady, à ces moments j'éprouve une grande tendresse pour la fragilité des hommes, Barco disait "putain c'est pas gagné" et il pensait à la désaliénation de l'individu dans ce systéme marchand. Ah Michel que j'eusses aimé te raconter cette anecdote,
on aurait été plié en quatre pendant quatre heures au moins.
Bon ce n'est pas tout mais il me faut au moins cinq heures de sommeil pour tenir nerveusement, physiquement dans les couloirs de la souffrance



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