vendredi 28 mai 2010

Mai si

pour toi Sylvia, ces quelques mots
de ma mémoire, ancrés.
J'ai toujours le goût de ta peau nacrée
à mes lèvres
et ce sentiment enivré à tes jeunes années.
Tu étais belle Sylvia
Tu avais cette beauté qui perce de la fragilité
mais collé à ton corps, elle m'intimidait.
J'étais bien plus agé, déjà traître presque sans âge
Je ne savais déjà plus aimer tant colonisé par la trahison
ce sentiment étrange d'avoir failli avant l'épreuve
Mes mots me semblaient grotesques devant ce que je pressentais.
Il est fort probable que mon bréviaire d'alors fait de slogans
et propos sentencieux n'ait jamais trouvé des mots immédiats
qui disent au moins ma fierté de te connaître.
En ces temps verrouillés, de burqas transparentes,
celles qui déchiraient les voiles furent nos héroïnes,
je parle d'un temps avant que l'avortement ne soit légalisé.
Tu étais parmi elles, chevelure foisonnante, tête haute, voix ferme
Ce que je sais de ta vie à ce jour
confirme combien la femme que tu es, étais.
JE T'AIME SYLVIA
tant ne pas t'aimer
est une injure à la création
Prends soin de toi

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