dimanche 25 avril 2010

12 avril

remembering him
la vie nous surprend sans les épices de la narration.
La vie et donc la mort ne nous sont pas contées.
La chronologie impose la déclinaison passé présent : au de là le futur est un temps hypothétique.
Ce que nous savons sur nous mêmes, de nous mêmes reste succint.
La richesse des romans, des films tient à ces dimensions de focales multiples.

Je suis toujours surpris quand dans des conversations, des échanges, je constate
que le sujet s'avére moins important pour les interlocuteurs
que "cette finalité" d'avoir raison contre l'autre.
C'est à ces moments que tu me manques, Michel!

Ah le besoin d'avoir raison!, j'écoutais brièvement M. Onfray dernièrement
parler de son nouvel opus sur "Freud" et fus surpris de sentir une telle animosité
de la part d'un philosophe.
Il avait lu toute l'oeuvre disait-il en 5 moi/s, poussé l'enquête sur l'auteur dans les moindre interstices de son existence pour en conclure que le sus dit Freud était un grand pervers et son oeuvre une imposture.
Il ne lui restait plus qu'à pondre une "fatwa-laïque" pour dissuader les quidam à s'intéresser à l'inconscient et à la psychanalyse".
Ceci dit l'engagement d'Onfray à ouvrir le champ culturel à tout un chacun sans passeport restrictif me plaît bien, que des hommes et femmes de savoir s'avancent ainsi est plus que méritoire dans ce temps où l'obsession du retour sur investissement hypothèque la gratuité.
Je ne partage pas les idées d'Onfray, serais bien en mal, si peu hédoniste, à prendre mon pied à l'opposé de mon être dans une souffrance "calculée".
Je crois encore en des phrases cardinales comme "l'existence détermine la conscience" et suis certain qu'à fouiller un peu on pourrait trouver quelques motivations dans cette crucifixion de Freud par l'ana/r/théme.
Bon de cela, je ne peux plus en parler à Barco ou du moins à la nuit sur quelques trottoirs de cette ville romaine quand me vient l'idée de déambuler, fredonnant "i am a lonesome hobo" et
interpelant le clair obscur "tu te rends compte Michel, la soupe qu'on nous ressert".

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