lundi 26 avril 2010

23 avril

j'ai la propension à croire que je ne suis pas de ce monde. J'ai ce sentiment qui m'envahit quand je vois le retour de ces idées d'un autre temps (je ne dis pas moyennâgeuses car ce serait offenser le moyen âge). Pas uniquement la prégnance du religieux et autres superstitions mais le consumérisme tout azymut qui mitraille "way of life imposé". Le monde contemporain en quadrichromie a succédé au monde gris de l'après guerre. Le "tout est permis du moment que tu achètes" a succédé à l'interdit d'hier.
Je déteste l'expression "pensée unique" et tous les conformistes qui se targuent de penser différemment lovés dans les niches douillettes d'un systéme dont ils ne sont que les contempteurs au mieux, les parasites assurément. Je déteste les mondes grégaires qui ne sont mêmes pas des meutes de loups ou de rats.
Toutefois je sais combien il est ardu de ne se définir que comme simple individu.
De regarder sa propre dimension à l'aune de l'infini d'un ciel étoilé.
De se dire comment moi quidam patenté avec ma seule faim de vivre, mon savoir parcellaire, mes peurs conscientes et inconscientes comment pourrais je raisonnablement penser combler pour une vie entière un autre être
par la simple formulation de lui dire un "je t'aime" qui ressemble plus à une capture symbolique qu'à un é/t moi désintéressé.
Nous discutions de cela avec Sylvia , ce vendredi à Vallauris dans ce moment miraculeux qui nous translatait 35 ans auparavant et redimensionnait nos existences
avec l'intensité pérenne de nos jeunes et très jeunes (pour toi Sylvia) et je ne sais pourquoi ta présence, l'écheveau de ta vie là devant moi, ton énergie implacable et sereine me suggéra que cette planète était bien la mienne aussi chaotique qu'elle soit ou plutôt pour son chaos, ce questionnement sans fin qu'il pose à chaque génération.En m'éloignant me suis mis à fredonner une vieille chanson de Léo et Jade écoutait mon cantique.

Aucun commentaire: